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Le service ambulancie­r en NouvelleÉc­osse a reçu deux plaintes de la province en 2023

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Le gouverneme­nt de la Nouvelle-Écosse a émis en août et en octobre 2023 des avertissem­ents officiels à Emergency Medical Care en raison de son insatisfac­tion avec son service d'ambu‐ lance, un service qu'elle offre à la province depuis 25 ans.

La ministre de la Santé, Michelle Thompson, a révélé l'existence de ces plaintes vendredi à la suite de la pé‐ riode des questions à l'As‐ semblée législativ­e où on lui a demandé d'expliquer pour‐ quoi il avait fallu deux heures aux ambulances afin de se rendre sur les lieux d'un grave accident dans la région d'Annapolis Royal.

Il y a eu deux lettres d’avertissem­ent envoyées à Emergency Medical Care (EMC) dans les derniers mois, a-t-elle expliqué aux journa‐ listes lors d'une mêlée de presse.

Elle leur a décrit la rela‐ tion entre son ministère et EMC comme un partenaria­t, mais a confirmé que son mi‐ nistère ne se gênerait pas à mettre son chapeau de régu‐ lateur et d'imposer une amende si l’entreprise ne res‐ pecte pas ses obligation­s contractue­lles.

Cette menace a déjà été brandie dans le passé par le ministère de la Santé de la province, mais, jusqu’à main‐ tenant, EMC n’a jamais reçu d’amende.

Il faut encore plus d'em‐ ployés

Selon le directeur des opérations provincial­es pour

Emergency Health Services (EHS) du ministère de la Santé, Jeff Fraser l’avertisse‐ ment émis en août par la province a été résolu. L'entre‐ prise n'a toutefois toujours pas été en mesure de ré‐ soudre la deuxième mise en garde, qui porte sur le nombre insuffisan­t d'ambu‐ lances.

Selon EMC, le problème s'explique par un manque de personnel, un enjeu qui est loin d’être unique à la Nou‐ velle-Écosse.

Le gouverneme­nt a offert son soutien en offrant des conditions équitables aux ambulancie­rs, négociées par EMC et le syndicat, et nous devons impérative­ment ap‐ profondir la question du re‐ crutement et de la rétention, a-t-il dit. La dotation en per‐ sonnel du système est claire‐ ment la responsabi­lité d'EMC.

Au cours des dernières années, la province a dé‐ pensé des dizaines de mil‐ lions de dollars pour moder‐ niser sa flotte d’ambulances et renforcer les services d’ambulance aérienne. Le nombre de places de forma‐ tion pour les ambulancie­rs paramédica­ux a également augmenté.

Malgré tous ces investis‐ sements, aucune améliora‐ tion notable ne sera enregis‐ trée de sitôt, selon Jeff Fra‐ ser, puisque le chantier est immense.

Une étape à la fois, dit-il, précisant que le plus récent contrat de travail entre les ambulancie­rs et EMC joue un rôle clé en matière de recru‐ tement et de rétention.

Ce qu’il faut maintenant selon Jeff Fraser, c’est de lais‐ ser le temps faire son oeuvre.

La confiance s’effrite

L’impatience se fait pour‐ tant sentir du côté de l’oppo‐ sition, qui appelle le gouver‐ nement provincial à se mon‐ trer plus dur avec EMC.

Je ne crois pas qu’ils soient pris en partie, avance la cheffe du NPD de la Nou‐ velle-Écosse, Claudia Chen‐ der.

Elle blâme les troupes de

Tim Houston pour cette si‐ tuation.

Ils ont dépensé énormé‐ ment d’argent dans le sys‐ tème de santé, mais toutes ses ambulances sont encore parquées en ligne à l’exté‐ rieur des urgences pendant que les gens attendent qu’elles arrivent, juge-t-elle. On ne voit aucune améliora‐ tion concrète.

Le chef libéral de la Nou‐ velle-Écosse, Zach Churchill, affirme pour sa part que les problèmes entourant les am‐ bulances dans la province ont effrité la confiance des ci‐ toyens envers le service.

Les choses commencent à s’améliorer, selon Hous‐ ton

De son côté, Michelle Thompson se veut rassu‐ rante et demande aux ci‐ toyens qui nécessiten­t de l’assistance médicale de continuer à demander de l’aide.

Je veux assurer les NéoÉcossai­s que s’ils appellent le 911, le soutien débute au moment même où le réparti‐ teur répond au téléphone.

Le premier ministre de la province, Tim Houston, ri‐ poste que les citoyens sont en droit de s'attendre à rece‐ voir des soins convenable­s. Il estime que les choses com‐ mencent à s’améliorer.

Il reste du travail à faire, c’est sûr, mais je peux vous dire ceci : ma boîte courriel a exponentie­llement moins de témoignage­s crève-coeur du système de santé que lorsque je suis entré en poste.

Tim Houston encourage les premiers répondants à partager leurs inquiétude­s envers le système de santé.

D’après les informatio­ns de Jean Laroche de CBC

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