T.-N-O. : pas assez de services offerts dans les langues autochtones officielles
Le gouvernement des Terri‐ toires du Nord-Ouest n’en fait pas assez pour que les services publics soient of‐ ferts dans les langues au‐ tochtones officielles, es‐ time la Commissaire aux langues officielles Brenda Gauthier.
Ils pourraient faire telle‐ ment plus , dit-elle.
La loi des langues offi‐ cielles du territoire reconnaît 11 langues, le français, l’an‐ glais et neuf langues autoch‐ tones, dont l’inuktitut, le nē‐ hiyawēwin et tł ı c̨ hǫ. Cepen‐ dant, cette loi serait inégale en raison de sa formulation, selon la commissaire.
Quand on l’examine atten‐ tivement, on a l’impression que les langues ne sont pas au même niveau. L’anglais et le français [semble être] à un niveau supérieur et les neuf langues autochtones à un ni‐ veau inférieur.
Elle fait également remar‐ quer que la loi stipule que les habitants ont le droit de rece‐ voir des services dans une des langues autochtones offi‐ cielles dans une région où cette langue est parlée et pour laquelle il existe une de‐ mande importante. Sauf que rien ne définit ce qu’est une demande importante, note-telle.
Son autre remarque porte sur le service de traduction. Alors que le Secrétariat aux affaires francophones a des employés dédiés à traduire les documents en français, la traduction des documents dans les langues autoch‐ tones officielles est exécutée par des traducteurs locaux ou des interprètes.
Briony Grabke, porte-pa‐ role du ministère de l’Éduca‐ tion, de la Culture et de l’Em‐ ploi, affirme que depuis 2023 le Secrétariat de l’éducation et des langues autochtones aide avec les demandes de traduction.
Le gouvernement territo‐ rial, de son côté, admet qu’il existe des lacunes. La nou‐ velle ministre responsable des langues officielles, Caitlin Cleveland, espère cependant améliorer la situation.
La revitalisation linguis‐ tique est sans aucun doute une priorité que je maintien‐ drai au cours de mon man‐ dat, dit-elle.