Le ministre de l’Énergie de l’Î.-P.-É. évoque l’idée de nationaliser Maritime Electric
Le ministre de l’Énergie de l’Île-du-Prince-Édouard ré‐ fléchit à voix haute à l’idée de nationaliser le distribu‐ teur d’électricité provincial.
En moins d’un an, Mari‐ time Electric a demandé quatre fois la permission de hausser les tarifs de ses clients résidentiels, et trois hausses ont déjà été appli‐ quées, dont une de 2,5 % le 1er mars.
Au total, la facture d’élec‐ tricité des Prince-Édouar‐ diens a augmenté de 9 % de‐ puis mai 2023.
Le jour même de cette troisième augmentation, le ministre de l’Énergie de la province, Steven Myers, a dé‐ claré que ces hausses constantes étaient une pré‐ occupation majeure.
À la période des questions vendredi à l'Assemblée légis‐ lative, il a dit qu’il fallait voir s’il serait préférable que les Prince-Édouardiens soient les propriétaires de la produc‐ tion et la distribution de leur énergie.
Fondé en 1918, Maritime Electric appartient depuis 1990 à Fortis Inc., une société dont le siège social est à Saint-Jean, Terre-Neuve-etLabarador.
Maritime Electric a des re‐ venus annuels de 250 mil‐ lions de dollars et des actifs d’environ 500 millions de dol‐ lars.
L’idée de transformer Ma‐ ritime Electric en société de la Couronne a été évoquée à quelques reprises par le passé, notamment par le gouvernement progressisteconservateur de Jim Lee et celui, libéral, de Robert Ghiz.
Une des plus récentes études, en 2012, suggérait un modèle hybride : la distribu‐ tion d’électricité et les lignes de transmission appartien‐ draient à Maritime Electric, et le gouvernement provincial serait propriétaire des infra‐ structures de génération d’énergie, incluant solaire et éolienne.
Ce n’est pas très différent de la situation actuelle. Par exemple, la PEI Energy Cor‐ poration - une société d’État et la Ville de Summerside sont propriétaires de parcs éoliens.
Le ministre Steven Myers a admis ne pas savoir com‐ bien la transformation com‐ plète de Maritime Electric en société d’État pourrait coûter.
Il souligne que la province doit aussi déterminer si elle aurait la capacité d’être un meilleur gestionnaire du ré‐ seau que la compagnie pri‐ vée qui le fait actuellement. Ce sont des questions très sérieuses qui mèneraient à une très sérieuse décision , prévient-il.
C’est angoissant parce que ce serait un changement énorme, mais on voit tous les jours ce que ça coûte de ne rien faire, a déclaré Steven Myers. Des résidents me disent qu’ils se forcent à fer‐ mer leurs lumières, ne veulent pas utiliser leur poêle, ou sont terrifiés d’ou‐ vrir leur facture de Maritime Electric parce qu’ils n’ont pas les moyens de la payer.
Bientôt une 4e hausse de tarifs en un an?
Les contribuables pour‐ raient ne pas être au bout de leurs peines. La commission de réglementation et d’appel de l’île examine une autre de‐ mande de hausse de tarifs faite par Maritime Electric, qui affirme en avoir besoin à cause des coûts liés à la res‐ tauration du réseau élec‐ trique après l’ouragan Fiona, en septembre 2022.
Si la commission ap‐ prouve cette hausse, la fac‐ ture d’électricité aura donc augmenté de 12 % depuis mai 2023.
De plus, Maritime Electric a déclaré que l’installation de compteurs intelligents, qui devait coûter 16 millions de dollars, coûtera plutôt 64 mil‐ lions.
Le ministre Myers a dit que la province envisageait d’absorber les coûts supplé‐ mentaires de l'installation des compteurs, plutôt que de laisser Maritime Electric les refiler à ses clients résiden‐ tiels et commerciaux.
D’après les informations de Stephen Brun de CBC
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