Québec élargit l’accès au dépistage du cancer du sein
La mammographie sans or‐ donnance d’un médecin sera désormais offerte tous les deux ans aux femmes âgées de 70 à 74 ans. Aupa‐ ravant, le Programme qué‐ bécois de dépistage du can‐ cer du sein s’adressait uni‐ quement à celles de 50 à 69 ans. Québec songe aussi à élargir l'accès pour les femmes dans la quaran‐ taine.
L’Institut national d’excel‐ lence en santé et services so‐ ciaux (INESSS) s’est vu confier le mandat d’évaluer l’élargis‐ sement potentiel du dépis‐ tage dès l’âge de 40 ans. Les recommandations seront transmises au ministère de la Santé d’ici l’automne pro‐ chain. L’INESSS va également réexaminer la nécessité d’ef‐ fectuer des dépistages per‐ sonnalisés pour certaines femmes ayant un risque ac‐ cru lié à la composition de leurs seins, peu importe l’âge.
Depuis le 1er février der‐ nier, les femmes de 70 à 74 ans, admissibles au pro‐ gramme élargi, ont com‐ mencé à recevoir des lettres d’invitation par la poste pour le dépistage du cancer du sein dans une clinique radio‐ logique. Dans certaines ré‐ gions du Québec, les lettres seront envoyées d’ici huit se‐ maines. Québec veut s’assu‐ rer que les ressources sont disponibles pour accueillir cet afflux qui pourrait ame‐ ner les spécialistes à effec‐ tuer 90 000 nouvelles mam‐ mographies par année.
En rattrapage par rap‐ port à d’autres provinces
La Colombie-Britannique, l’Île-du-Prince-Édouard, la Nouvelle-Écosse et le Yukon permettent déjà aux femmes de prendre rendez-vous pour un dépistage dès 40 ans, sans prescription d’un méde‐ cin. L’Ontario emboîte le pas à compter de l’automne 2024. Le Nouveau-Brunswick a aussi annoncé l’élargisse‐ ment aux quarantenaires d’ici quelques semaines. L’Al‐ berta le recommande plutôt à partir de 45 ans.
En mai 2023, le Groupe de travail sur les services pré‐ ventifs des États-Unis a re‐ commandé la mammogra‐ phie pour les femmes à par‐ tir de 40 ans. L’organisme américain plaidait que 19 % de vies supplémentaires pourraient être sauvées en abaissant l’âge du dépistage.
Une étude de l’Université d’Ottawa, publiée en 2022, affirmait également que la proportion de cancers du sein avancés est moins éle‐ vée chez les quinquagénaires dans les provinces qui offrent