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Les activités parascolai­res suspendues pendant 48 heures dans les écoles

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Depuis mardi matin, les en‐ seignants de la province se sont retirés de toutes acti‐ vités parascolai­res, et ce pour les prochaines 48 heures. Plusieurs parents et tuteurs craignent que les moyens de pression de la Fédération des ensei‐ gnants de la Saskatchew­an (STF) aient des répercus‐ sions sur les étudiants.

Silas Dain, qui a un fils en 9e année à Saskatoon, af‐ firme que les moyens de pression employés par la STF créent des frustratio­ns chez les parents. On a l'impression que le STF continue de forcer les enseignant­s à utiliser ces enfants comme otages ou comme pions, dit-il.

Il indique qu'il travaille à son compte, ce qui lui per‐ met de modifier son horaire pour s’adapter aux change‐ ments dus à l’annulation de services ou des grèves tour‐ nantes du syndicat des ensei‐ gnants.

Toutefois, Silas Dain pré‐ cise que d'autres parents ne sont pas en mesure de faire de même. Je ne sais tout sim‐ plement pas en quoi les gens pensent que c'est une chose intelligen­te à faire à ces en‐ fants et à ces familles. Cela ne nous affecte pas beau‐ coup.

Mon garçon a eu neuf jours d'école en janvier et 12 jours en février. Pour moi, c'est tout simplement ridi‐ cule, ajoute-t-il.

Il espère que le syndicat et le gouverneme­nt provin‐ cial parviennen­t à un accord dans leurs négociatio­ns le plus rapidement possible.

Les membres de la STF sont sans contrat depuis août dernier et ont com‐ mencé à utiliser des moyens de pression pour faire agir le gouverneme­nt provincial de‐ puis janvier.

Plusieurs enseignant­s ex‐ pliquent que le gouverne‐ ment provincial refuse de dis‐ cuter de moyens à prendre afin de réduire la taille des classes ainsi qu’à soutenir da‐ vantage les élèves ayant des besoins complexes.

De son côté, la province réitère que ce sont des ques‐ tions qui relèvent des conseils scolaires locaux et affirme que le principal pro‐ blème est l'augmentati­on des salaires.

Si les négociatio­ns conti‐ nuent à faire du surplace, des parents craignent aussi que l’intensific­ation des moyens de pression prive les étudiants d'occasions impor‐ tantes.

D'après Dominique Man‐ nix, dont la fille fréquente la North Battleford Comprehen‐ sive High School, des élèves de l'école de sa fille doivent visiter New York la semaine prochaine.

Selon Mme Mannix, cette activité risque d'être affectée par les moyens de pression des enseignant­s.

L'une des collectes de fonds que nous avions prévu de faire avait lieu mardi et elle est maintenant annulée, indique Dominique Mannix. Nous ne pouvons pas organi‐ ser notre collecte de fonds parce qu'elle a lieu à l'école et qu'elle est considérée comme une activité parasco‐ laire.

Elle précise que pour l’ins‐ tant, aucun moyen de pres‐ sion n’est prévu pour la se‐ maine du voyage, mais elle craint que cela pourrait chan‐ ger.

De son côté, le premier ministre de la Saskatchew­an, Scott Moe, a qualifié lundi la démarche des enseignant­s de la Saskatchew­an d'admi‐ rable, il ajoute toutefois qu’il souhaite que le STF revienne à la table de négociatio­n.

Je pense que les parents de la Saskatchew­an deman‐ deraient davantage d'engage‐ ments dans la négociatio­n plutôt que d'organiser des rassemblem­ents et des ma‐ nifestatio­ns, indique-t-il.

Avec les informatio­ns de Alexander Quon

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