Une semaine de relâche à oublier pour des stations de plein air
Des opérateurs de stations de plein air ne pourront pas bénéficier des revenus de la semaine de relâche au Québec puisque ceux-ci ont dû fermer leurs portes en raison des mauvaises conditions météorolo‐ giques et que les familles ont dû choisir d’autres acti‐ vités pour amuser la fa‐ mille.
La fermeture totale ou partielle de beaucoup de centres de plein air dans la région fait en sorte qu’il s’agit d’une semaine de relâche à oublier.
Luc Desaulniers, directeur général du parc de l’île Mel‐ ville de Shawinigan, a pris la décision de fermer son centre dès lundi.
Il y a pas de neige et les conditions ne sont pas belles non plus. Le ski de fond, on a mis fin il y a deux semaines déjà. Habituellement je finis début avril, ça fait qu'on a fermé un bon mois et demi plus tôt, déplore-t-il.
M. Desaulniers affirme qu’une semaine de relâche normale peut représenter de 30 à 40 % du chiffre d’affaires de sa station, avec en moyenne 550 visiteurs par jour, mais que cette année, les gens ne sont tout simple‐ ment pas au rendez-vous en raison de la température.
Dimanche, on a été est ouverts même s'il ne faisait pas très beau, on a eu 58 personnes, dit-il.
Les frais reliés aux opéra‐ tions sont quand même as‐ sez élevés, là ça on com‐ prend que le diesel dans les dameuses, tout ça, c'est de l'argent. Une douzaine d'em‐ ployés, tout ça fait qu'on a pris la décision d’essuyer une perte, mais c'est mieux ça aussi pour la qualité de l'ex‐ périence, ajoute-t-il.
Il estime que chaque jour‐ née fermée leur fait manquer un revenu potentiel de 5000 à 7000 dollars.
Un impact sur les opéra‐ teurs d’hébergement
Les difficultés dans le do‐ maine du plein air ont des impacts ailleurs dans la ré‐ gion, notamment en ce qui concerne l’industrie de l'hé‐ bergement et de la restaura‐ tion.
La propriétaire du gîte Do‐ maine de la Baie, Esther Drouin, constate avec un peu d’impuissance que le manque d’activités de plein air mène cette année à un manque de réservations à son entreprise.
Le manque de neige fait que les gens ne viennent pas pour faire les activités exté‐ rieures, donc ça diminue beaucoup la clientèle parce qu'il n’ y a plus d'attrait. Ils ne peuvent pas aller au do‐ maine de la forêt perdue pa‐ tiner, ils ne peuvent pas aller au parc national, déplore-telle.
Mme Drouin estime à 50 % son achalandage actuel en comparaison avec une se‐ maine de relâche normale, elle ajoute que la saison n’était déjà pas très occupée en raison du manque de neige de cet hiver.
On a eu une baisse d'achalandage dans le mois de janvier, en février [...] je di‐ rais au moins un 20 %, un gros 20 % de diminution d'achalandage à cause du manque de neige, puis d'acti‐ vités extérieures, dit-elle.
D'après le reportage d'Alexandre Painchaud