Une nouvelle entreprise de forage voit le jour à Pikogan
Forages Rouillier d'Amos et la Coopérative de solidarité de Pikogan mettent sur pied Forage Anicinape, une nouvelle entreprise de fo‐ rage d'exploration. La co‐ opérative d’un peu plus de 90 membres sera déten‐ trice de la majorité des parts.
Une vingtaine de tra‐ vailleurs de la Coopérative de solidarité de Pikogan tra‐ vaillent déjà pour Forages Rouillier. Le partenariat vise à développer des territoires et à renforcer les liens avec les Premières Nations, d’Amos à Eastmain.
En réalité, cette entre‐ prise, c’est pour consolider ce qu’on a d’acquis, mais aussi pour créer de la valeur dans une nouvelle entreprise, ex‐ plique Mario Rouillier, pré‐ sident de Forages Rouillier.
L’entreprise amossoise possède deux ententes simi‐ laires avec des entreprises autochtones dans le Norddu-Québec. On va essayer de reproduire ce succès-là plus près de nous avec Pikogan, qui est notre voisin, souligne M. Rouillier.
Bâtir à deux
La création de l'entreprise permettra d’offrir une meilleure qualité de vie aux travailleurs, la mission même de la coopérative autoch‐ tone. Une nouvelle qui ré‐ jouit le directeur de la Coopé‐ rative de solidarité de Piko‐ gan, Kenny Ruperthouse.
C’est pour faire travailler le plus de monde possible, pour bénéficier des contrats sur le territoire de Pikogan et d’avoir le plus possible de travaux pour nos gens afin qu’ils travaillent le plus long‐ temps possible et à l’année.
Kenny Ruperthouse, di‐ recteur de la Coopérative de solidarité de Pikogan
De nouveaux emplois pourraient être créés au sein de Forage Anicinape.
Kenny Ruperthouse es‐ time que ce partenariat per‐ mettra de faire rayonner ses employés. Le monde va plus appeler et va vouloir tra‐ vailler avec Forage Anicinape. Ils veulent déjà travailler avec Forages Rouillier, mais j’ai l’impression que ça va être encore un peu plus fort, pré‐ dit-il.
Le monde veut travailler avec les Autochtones et on va participer à ça, lance M. Ruperthouse avec fierté.
Une nouvelle foreuse
Forages Rouillier prévoit livrer une foreuse à sa nou‐ velle coentreprise Forage Anicinape. L’équipement pourrait être construit avec leur entreprise MBI Global, qui fabrique des foreuses au‐ tonomes et semi-autonomes.
On est en train de mettre du financement en place. On regarde quelle est la meilleure foreuse qu’on va créer.
Mario Rouillier, président de Forages Rouillier
Les foreuses autonomes facilitent la formation pour les travailleurs.
Un projet de recherche pour améliorer les rela‐ tions d’affaires
L'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue amor‐ cera sous peu un projet de recherche en collaboration avec Forages Rouillier.
L'étude vise à établir les meilleures pratiques en af‐ faires avec les communautés anishinabeg, indique Mario
Rouillier.
Il n’y a pas de recette par‐ faite et il n’y a pas de façon parfaite d’approcher les com‐ munautés. On a peut-être besoin d’aide un peu là-de‐ dans pour s’améliorer et créer quelque chose, concède-t-il.
Une Anishnabe assure au quotidien un lien entre l’en‐ treprise et les travailleurs au‐ tochtones.