Hôpital de Montmagny : des infirmières dénoncent une mauvaise gestion des soins intensifs
Les infirmières de l'unité de soins intensifs de l’hôpi‐ tal de Montmagny en avaient long à dire à leur syndicat sur leur fin de se‐ maine. Elles affirment qu'il y a eu rupture de services dans les nuits de samedi et dimanche dans leur dépar‐ tement. Une affirmation que dément le Centre inté‐ gré de santé et de services sociaux (CISSS) de Chau‐ dière-Appalaches.
On a eu une rupture la nuit de samedi à dimanche et la nuit de dimanche à lundi, relate l’infirmière clini‐ cienne, Marlène Janis Donais. On a dû fermer l'unité de soins intensifs […] ce qui im‐ plique qu'il y a pas de chirur‐ gie d'urgence possible et pas d'accouchement possible.
Durant ces nuits, une seule infirmière était respon‐ sable de l’unité, alors qu’en temps normal, deux infir‐ mières doivent y travailler. Cette absence a conduit au transfert de patients selon l’infirmière Guylaine Careau, présente cette fin de se‐ maine, en temps supplémen‐ taire.
Heureusement il n’y a rien eu de négatif, mais ça aurait pu. […] Se faire changer [un patient] trois fois de départe‐ ment en 24 heures, ça ne se fait pas, confie Guylaine Ca‐ reau.
Manque de prévisibilité décrié
C’est impensable, ça ne peut pas être une personne sur qui tout repose alors que les soins intensifs sont du un pour un bien souvent, fait re‐ marquer la présidente ad‐ jointe du syndicat, Patricia Pouliot.
Le syndicat des profes‐ sionnels en soins de Chau‐ dière-Appalaches reproche justement que rien n’a été fait en amont et estime que le manque de personnel était prévisible.
Pourquoi d'emblée ça a pas été fait jeudi ou ven‐ dredi, se questionne Patricia Pouliot qui croit que le ser‐ vice aurait dû être fermé temporairement pour éviter la situation.
On fermera pas les soins intensifs, ça ne va pas bien paraître aux yeux de la popu‐ lation, fustige Patricia Pou‐ liot. Mais laisser une infir‐ mière seule, ça c'est pas grave.
On n'est pas en train de gérer des rendez-vous chez le coiffeur, c'est pas ça qu'on fait présentement! Ce qu'on fait, on gère les soins inten‐ sifs, les soins qui se donnent à la population.
Patricia Pouliot, prési‐ dente adjointe, syndicat des