Radio-Canada Info

5 films à voir au Festival internatio­nal du Film pour Enfants de Montréal

- Élise Jetté Canada (Québec)

De grandes histoires se dé‐ ploient sur grand écran pour les petits, jusqu’au 10 mars, dans le cadre de la 27e édition du Festival in‐ ternationa­l du Film pour Enfants de Montréal (FI‐ FEM).

Cette année, la célébra‐ tion du cinéma jeunesse est marrainée par l’actrice Mari‐ lou Morin, notamment connue pour son animation du magazine jeunesse Co‐ chon dingue, à Télé-Québec.

Le cinéma qui ouvre l’es‐ prit et qui permet de se questionne­r est au centre de ses préoccupat­ions de ma‐ man. J’ai deux enfants de 3 et 9 ans et j’ai à coeur leur culture générale et artistique, dit-elle. Comme plusieurs pa‐ rents, il m’arrive de les instal‐ ler devant des dessins ani‐ més américains avec un brin de culpabilit­é. Le FIFEM, c’est un bon moment pour avoir accès à tout le reste.

Dans la vie de tous les jours, l’éventail de films jeu‐ nesse qui s’offre à nous est assez limité, selon ses obser‐ vations. Même si mes en‐ fants grandissen­t dans une famille d’artistes, ils ont été exposés surtout à des oeuvres nord-américaine­s, explique Marilou Morin. Le festival nous amène plus loin géographiq­uement et aussi dans nos réflexions.

Les suggestion­s de Mari‐ lou Morin Echo à Delta 91 minutes

C’est un film pour les 8 ans et plus et il me fait l'effet du vieux La guerre des tuques (1984). C’est une gang d’enfants qui a une mission. C’est chargé et ludique. Je l’ai vu dans une salle avec plu‐ sieurs adultes et ils ont tous été happés aussi. La réalisa‐ tion est incroyable et les ac‐ teurs et actrices ont beau‐ coup de talent.

Un don du ciel 88 minutes Kirghizist­an

C’est l'exemple parfait d'un film auquel on n’est pas habitués. C’est un rythme lent avec de très belles images. C’est contempora­in, mais on n’arrive pas à com‐ prendre on est a quelle époque. C’est étranger à tout ce qu'on connaît comme film pour enfants. C’est l’histoire d’une fillette de 7 ans qui a un grain de beauté près de sa bouche qu’elle croit ma‐ gique. Elle rêve d’être diffé‐ rente, mais surtout, elle sou‐ haite être un petit garçon pour devenir le fils que son père n’a jamais eu. Avec tout ce à quoi les enfants ont ac‐ cès comme informatio­n au‐ jourd’hui, ils ne sont pas les mêmes petits que nous étions à leur âge. Ils sont tel‐ lement vifs d’esprit, drôles, et ils se posent des questions. Je pense que ce film est idéal pour exposer son enfant à une réalité complexe, discu‐ ter avec lui avant et après le film pour saisir sa compré‐ hension, encourager la ré‐ flexion, rectifier le tir.

Kina & Yuk : Renards de la banquise 80 minutes Canada, France, Italie

C’est mon amie SarahJeann­e Labrosse qui fait la narration et ce n’est pas un film d’animation. Elle raconte l’histoire de véritables ani‐ maux. C’est l’histoire d’un couple de renards séparés parce qu'il y a une fissure dans la glace. C’est éducatif et ça permet d’éveiller les conscience­s en ce qui a trait à l’écologie, mais sans être anxiogène.

La légende du papillon 88 minutes Allemagne, Canada

C’est un film dont les voix en français sont faites au Québec, donc ça fait change‐ ment. Il y a plusieurs chan‐ sons d’artistes que les jeunes aiment comme Claudia Bou‐ vette et Coeur de pirate.

La course du miel 73 minutes Chine, Pologne

C’est agréable et coloré. Il y a un papa ours avec son bébé qui cherchent l’Eldo‐ rado pour avoir du miel à l’in‐ fini. Les images sont si belles que même s’il n’y avait pas de dialogues, on aimerait ça.

Compétitio­n canadienne de courts métrages d'ani‐ mation 70 minutes en tout Canada

Des courts métrages, c’est une bonne façon d’aller voir du cinéma avec des enfants de plusieurs âges parce que, comme les histoires sont courtes, on peut faire plaisir à chacun des enfants, chacun leur tour. Ça demande peu de concentrat­ion et la com‐ pétition va permettre de voir ce qui se fait de beau en court métrage au pays.

La découverte partout

Le cinéma jeunesse du FI‐ FEM voyage. Le festival tend la main aux écoles qui sou‐ haitent organiser des diffu‐ sions des films de la pro‐ grammation. Une école de Rouyn-Noranda, par exemple, pourrait décider de demander l’un des films, le télécharge­r et le projeter dans une classe, explique Marilou Morin. Le but du FI‐ FEM, c’est de développer l’es‐ prit des cinéphiles de de‐ main. Pour que les petits puissent avoir la tête et le coeur ouverts.

Le FIFEM se déroule jus‐ qu’au 10 mars au Cinéma Beaubien, à Montréal.

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