Le coût de l’évaluation foncière ajoute des millions de dollars à l’impôt au N.-B.
Les propriétaires au Nou‐ veau-Brunswick reçoivent ces temps-ci leur facture d’impôt foncier et certains s’interrogent sur la hausse du coût de l’évaluation fon‐ cière qui en fait partie.
Shaun Underhill, résident de Nashwaak, dans la région de Fredericton, a remarqué sur sa facture ce coût qui dans son cas s’élève à 42,78 $. Je ne savais même pas que le coût d’évaluation existait, dit-il.
Cette somme figure sur toutes les factures d’impôt foncier et elle augmente rapi‐ dement ces dernières an‐ nées.
La loi stipule que le coût de l’évaluation foncière est de 19,40 $ pour chaque tranche de 100 000 $ de l’éva‐ luation foncière. Le total à payer augmente donc avec la valeur des propriétés. Dans le cas de certains résidents, le coût de l’évaluation fon‐ cière a doublé en trois ans.
La valeur des propriétés à Nashwaak n’a pas augmenté autant que dans certaines autres communautés de la province. Dans le cas de M. Underhill, le total du coût de l’évaluation foncière a aug‐ menté de 29 % depuis 2020.
Ce coût est un pourcen‐ tage sur votre évaluation. Ce n’est pas un tarif fixe. Alors, j’imagine que le coût a beau‐ coup augmenté pour certains propriétaires, affirme Shaun Underhill.
Personne ne veut payer plus d’impôts, selon Blaine Higgs
Le gouvernement provin‐ cial encourage les municipali‐ tés à ne pas tirer pleinement parti financièrement de la hausse des évaluations et, dans la mesure du possible, à réduire les frais, y compris les taux d'impôt foncier im‐ posés aux propriétaires dans le contexte de la hausse de la valeur des propriétés. Mais la province n’agit pas de même dans le cas du coût de l’éva‐ luation foncière.
Durant son discours sur l’état de la province, en jan‐ vier, le premier ministre Blaine Higgs a abordé la question de la hausse de l’évaluation foncière qui en‐ traîne une augmentation du total d’impôt foncier à payer. Il a suggéré que les munici‐ palités devraient faire ce qu’elles peuvent pour disso‐ cier ces deux éléments.
Aucun d’entre nous ne veut payer plus d’impôts, a déclaré Blaine Higgs.
Je veux prendre le temps de remercier sincèrement ces municipalités qui ont exa‐ miné leurs coûts, les ont comparés à l'argent supplé‐ mentaire et ont quand même réussi à réduire les impôts fonciers de chaque proprié‐ taire, a-t-il ajouté.
Mais le coût de l’évalua‐ tion foncière n’est pas modi‐ fié et dans certains quartiers l’évaluation de la valeur des propriétés a considérable‐ ment augmenté.
À Moncton, par exemple, des maisons de la rue Can‐ dice qui étaient évaluées à 160 400 $ en 2021 sont main‐ tenant évaluées jusqu’à 336 300 $. Elle a plus que doublé, mais le montant de la facture d’impôts fonciers a aug‐ menté d’environ 30 % grâce à la réduction de l’impôt fon‐ cier adoptée par la Municipa‐ lité et à des mesures qui li‐ mitent le montant de l’aug‐ mentation de l’évaluation qui peut être imposée au cours d’une seule année.
Il n’y a aucune mesure de ce genre pour atténuer le coût de l’évaluation foncière. Certains propriétaires de la rue Candice ont vu le total de ce coût à payer augmenter de 110 % en trois ans pour atteindre 65 $.
Le Trésor devrait augmen‐ ter d’une somme record de 15,8 millions de dollars à cause du coût de l’évaluation foncière cette année. C’est 1,5 million de plus que l’an dernier.
Il n’a pas été possible mardi d’avoir des explications du ministère des Finances sur les raisons pour les‐ quelles le gouvernement per‐ met que le total du coût de l’évaluation foncière aug‐ mente ainsi. Un porte-parole a indiqué en fin de journée que le ministère poursuivait ses efforts pour répondre à cette question.
D’après un reportage de Robert Jones, de CBC
janvier, un examen organisa‐ tionnel externe a pointé du doigt le fonctionnement de l'entreprise qui a également été paralysée par une grève de 10 jours à l’automne, en‐ traînant le report de milliers d’épreuves de conduite et de demandes d’indemnisation.
Satvir Jatana indique que la Société espère rattraper ce retard au printemps. Selon elle, en février, MPI avait éli‐ miné 50 % de l'arriéré sur les ajustements, 66 % sur les es‐ timations et 87 % de l'en‐ semble des sinistres.
Pour faciliter ce travail, la Société a dépensé 1,5 million de dollars en heures supplé‐ mentaires et a embauché une vingtaine d'experts sup‐ plémentaires.
Satvir Jatana doit égale‐ ment gérer le Projet Nova, une refonte technologique des systèmes de l’entreprise dont le budget s’élève main‐ tenant à 290 millions de dol‐ lars, soir trois fois le coût prévu. Il doit permettre aux clients et aux courtiers d'ef‐ fectuer davantage d'opéra‐ tions en ligne.
Nous devons repenser, re‐ planifier et livrer le Projet
Nova. Ne pas changer de technologie n'est pas la solu‐ tion pour MPI, dit-elle.
MPI évalue la possibilité de faire appel à une aide ex‐ térieure pour mener à bien le projet. Des détails sur la suite du programme seront an‐ noncés dans les mois à venir d’après la dirigeante.
Selon M. Jatana, le retard accumulé est dû aux change‐ ments de direction et à la grève conclue fin octobre. En 2023, MPI a aussi licencié son PDG et son directeur des technologies de l'information a démissionné après qu'il ait refusé de déménager de To‐ ronto à Winnipeg.
Après sa victoire aux élec‐ tions d'octobre dernier, le gouvernement néo-démo‐ crate a mis en place un nou‐ veau conseil d'administra‐ tion.
Le ministre responsable de la Société d'assurance pu‐ blique du Manitoba, Matt Wiebe, a reproché l'absence de progrès dans le projet Nova au précédent gouver‐ nement progressiste-conser‐ vateur.
L'instabilité causée par le gouvernement précédent et sa mauvaise gestion de MPI a eu un impact sur le déploie‐ ment du projet Nova. En fin de compte, cela signifie que les clients n'ont pas vu de ré‐ sultat tangible du travail ef‐ fectué, a-t-il déclaré.
Doyle Piwniuk, l'un des trois députés conservateurs présents à l'audience mardi et porte-parole du Parti pro‐ gressiste-conservateur pour MPI, a déclaré qu'il apparte‐ nait maintenant au NPD d'al‐ ler de l'avant.
Avec les informations de Ian Froese