Tim Halman croit que le silence lors du sondage sur la Loi du littoral en dit long
Le ministre de l'Environne‐ ment de la NouvelleÉcosse, Tim Halman, dit sa‐ voir ce que près de 39 000 personnes pensent de la Loi sur la protection cô‐ tière, même si elles n'ont pas pris le temps de le lui dire.
Le mois dernier, le mi‐ nistre a révélé que seuls 1070 propriétaires de propriétés côtières avaient répondu à une enquête envoyée par courrier à 40 000 personnes leur demandant leur avis sur la loi sur la protection du lit‐ toral.
Tim Halman a admis que la plupart des personnes qui ont répondu étaient favo‐ rables à la promulgation de la loi et le ministre a déclaré mercredi aux journalistes qu'il savait aussi ce que les autres en pensaient.
J'interprète ce vide, cet écart comme les gens qui disent: 'Laissez-nous tran‐ quilles, ce n'est pas quelque chose qui nous intéresse', at-il déclaré.
Tim Halman a dit qu'il était en mesure de prendre cette décision sur la base de son expérience profession‐ nelle.
Je suis ministre et c'est un dossier sur lequel je travaille depuis près de trois ans, a-t-il dit.
La loi sur la protection du littoral, qui définit où et com‐ ment les gens peuvent construire le long de la côte afin de les protéger des ef‐ fets du changement clima‐ tique, a été adoptée en 2019 avec le soutien de tous les partis et a fait l'objet de deux séries de consultations pu‐ bliques avant que Tim Hal‐ man n'en ordonne une troi‐ sième l'automne dernier.
Finalement, le ministre a annoncé en février que le gouvernement ne donnerait pas suite à cette loi. Au lieu de cela, il a créé un site inter‐
net, qui montre aux gens où se situeront les niveaux de la mer en 2100, ainsi que des informations pédagogiques sur le développement côtier.
La province affirme qu'elle aidera les municipalités qui souhaitent élaborer leurs propres règles pour encadrer le développement le long des côtes.
Toutes les preuves acces‐ sibles au public, y compris les documents publiés dans le cadre des lois sur l'accès à l'information et les commen‐ taires publics des respon‐ sables municipaux, ont forte‐ ment favorisé la proclama‐ tion de la loi. Mais Tim Hal‐ man a dit qu’il ne voyait pas les choses de cette manière.
Je pense que dans l'en‐ semble, on peut conclure qu'il n'y a pas de consensus clair sur cet acte, a-t-il dit.
Tim Halman a indiqué qu’il se basait aussi sur les commentaires des autres dé‐ putés conservateurs pour conclure que de nombreuses personnes ne voulaient pas que la loi soit proclamée.
Désaccord idéologique
Pour nous, c'est un échec, a déclaré la chef du NPD, Claudia Chender.
Elle y voit un désaccord idéologique. Tim Halman et le premier ministre Tim Houston affirment que ce que les gens font de leur pro‐ priété riveraine est une ques‐ tion personnelle, tandis que le NPD considère l’enjeu comme une question collec‐ tive .
Comment pouvons-nous, en tant que Néo-Écossais, protéger notre littoral et de‐ meurer résilients au change‐ ment climatique ?
Le premier ministre Tim Houston se dit convaincu que les gens, lorsqu'ils re‐ çoivent des informations sur le développement durable, feront les bons choix par eux-mêmes.
Quand vous commencez, en tant que gouvernement, à dicter ce que les gens peuvent faire sur leur pro‐ priété et ce qu'ils ne peuvent pas faire, c'est une chose très sérieuse et nous la traitons comme telle, a-t-il déclaré.
Tim Halman n'a pas voulu dire quand il va publier les résultats de la dernière consultation. Il ne s'engage pas à divulguer l'information avant la conclusion de la ses‐ sion législative du printemps.
Qu'y a-t-il là-dedans qu'ils ne veulent pas que le public sache ?, s'est demandé Zach Churchill.
Le chef libéral accuse le ministre de cacher les résul‐ tats du sondage parce qu'il n'aime pas ce qu'ils disent.
Avec les informations de Michael Gorman de CBC