La Maison de la littérature nécessite des travaux de près de 3 M$
Les murs extérieurs du bâ‐ timent qui abrite la Maison de la littérature, dans le Vieux-Québec, présentent d'importants signes de dé‐ gradation, au point de po‐ ser un danger pour la sécu‐ rité. Des travaux de près de 3 millions de dollars seront nécessaires afin de corriger la situation et prévenir la chute d’éléments de ma‐ çonnerie.
La Ville de Québec a pu‐ blié mardi un appel de pro‐ positions pour des services professionnels en architec‐ ture requis dans le cadre du projet de réfection de l’enve‐ loppe de la Maison de la litté‐ rature.
Le chantier fait suite au rapport d’expertise produit au printemps 2023 par l’ar‐ chitecte Gilles Duchesneau.
Le rapport, qui a été joint à l’appel d’offres, a mis en lu‐ mière différentes probléma‐ tiques, dont des joints de mortier fissurés, des pierres de parement qui se dé‐ tachent et des noyaux de mur désagrégés.
Protection temporaire
Les dommages sont parti‐ culièrement importants sur les murs de la façade nordest. L’équipe de Gilles Du‐ chesneau a dû mettre en place un système de sécurité temporaire aux endroits ju‐ gés critiques.
Des filets d’acier mainte‐ nus en place par des an‐ crages constitués de tiges fi‐ letées ont été installés sur la façade principale.
Dans une lettre envoyée au Service de la gestion des immeubles de la Ville de Québec datée du 12 juin 2023, Gilles Duchesneau pré‐ cise que la viabilité du sys‐ tème de sécurité temporaire a été prévue dans l’éventua‐ lité de réaliser les travaux de correction au plus tard au printemps 2024.
Au-delà de cette date, il faudra prévoir la mise en place d’un dispositif beau‐ coup plus important de sécu‐ rité et possiblement interdire l’accès aux usagers des es‐ paces situés près de ce sec‐ teur , écrit l’architecte, qui parle d'un danger d'écroule‐ ment du mur.
Périmètre de sécurité
Il évoque également la possibilité d’ériger, à l’exté‐ rieur, au sol, un périmètre de sécurité à l’aide de barricades formées de blocs de béton et de clôtures de chantier.
Or, la Ville de Québec ne prévoit pas commencer les travaux avant le mois de mai 2025. Le chantier devrait se poursuivre jusqu’au mois d’octobre 2026, pour une du‐ rée totale de 18 mois.
Les travaux consistent principalement, mais sans s’y limiter, à :
Restaurer la maçonnerie Remplacer les petits bois pourris des fenêtres de façon plus pérenne Corriger les dé‐ tails de moulure au péri‐ mètre des ouvertures Res‐ taurer les murets endomma‐ gés Refaire les joints de scel‐ lant entre la maçonnerie et les solins de toiture
La Maison de la littérature restera occupée durant toute la période des travaux.
Radio-Canada a demandé à la Municipalité si des me‐ sures avaient été prises pour renforcer le système de sécu‐ rité temporaire d’ici le début des travaux et ainsi tenir compte de la mise en garde de l’architecte Gilles Duches‐ neau.
Au moment d’écrire ces lignes, nous n’avions pas en‐ core reçu la réponse à notre question.
Dans son appel de propo‐ sitions, la Ville de Québec précise que des corrections en toiture visant à rediriger l’eau ont déjà été réalisées. La peinture des contre-fe‐ nêtres a également été re‐ faite.
Il n'est toutefois pas fait mention du dispositif de sé‐ curité temporaire.
Budget de 2,9 M$
Le coût d’objectif de sou‐ mission pour l’ensemble des travaux à réaliser est de 2,9 millions de dollars, taxes in‐ cluses.
Ce montant inclut les contingences de conception de même que les frais géné‐ raux, les frais d'administra‐ tion, les frais d’organisation de chantier et les profits, pré‐ cise la Ville.
Inaugurée en 2015, la Maison de la littérature oc‐ cupe les locaux de l’ancien temple Wesley, première église de style néogothique à Québec.
Le bâtiment a été construit en 1848. La Ville en a fait l’acquisition en 1941 pour y héberger l’Institut ca‐ nadien de Québec.