Un ancien squat rénové offre des loyers de 1450 $ par mois

Laissé à l’abandon depuis 10 ans, l'immeuble Hum‐ phrey pourra très bientôt accueillir des locataires dans ses 18 logements, maintenant qu'il est com‐ plètement rénové. Toute‐ fois, des organismes d’aide aux itinérants s'inquiètent des répercussions sur les squatteurs qui vivaient dans ce bâtiment.

Sur l'avenue Humphrey, à Sept-Îles, l’immeuble en brique rouge a été laissé à l’abandon depuis 10 ans à cause d’un litige juridique. Or, il est de nouveau sur le marché.

Le bâtiment propose 18 logements, des quatre et demi, pour 1450 $ par mois chacun.

Le maire de Sept-Îles, De‐ nis Miousse, se réjouit de cette annonce. On ne peut qu’être heureux de ce dé‐ nouement.

Cependant, il reconnaît que ces logements sont chers. Malheureusement, ce n’est pas du logement abor‐ dable. Sauf qu’on travaille pour en avoir. On n'a qu’à penser aux prochains 60 lo‐ gements qu’on veut construire avec la Corpora‐ tion de développement de lo‐ gements [CODELO].

Ces logements sont très prisés par les Septiliens. Mer‐ credi, il n’en restait plus qu’un seul de disponible.

Un des propriétaires de l’immeuble a refusé nos de‐ mandes d'entrevue. Il indique toutefois qu’il travaille sur la remise à niveau du bâtiment depuis un mois au coût de 230 000 $.

Ancien refuge

Le bâtiment a été un re‐ fuge pour les itinérants et les squatteurs.

Plusieurs caméras de sur‐ veillance ont été installées, notamment au sous-sol, où des squatteurs ont vécu jus‐ qu’à tout récemment.

Cette année, c’est au moins la deuxième ou la troi‐ sième fois qu’on entend que des logements se font re‐ prendre ou détruire, donc plusieurs personnes se re‐ trouvent à la rue, s'inquiète la codirectrice du centre d'in‐ tervention Le Rond-Point, Marie-Ève Normand.

Elle est aux premières loges pour constater la crise du logement. Ces gens-là s’étaient débrouillés comme ils pouvaient. Là, ils se re‐ trouvent dans la rue.

En 2023, le gouvernement du Québec avait estimé le nombre d’itinérants sur la Côte-Nord à 94.

L'immeuble de l'avenue Humphrey accueillera ses premiers locataires à partir du 1er avril.

Avec les informations de Charles-Étienne Drouin