Un hiver moins occupé pour les déneigeurs privés
Les déneigeurs privés ont eu à sortir moins souvent cet hiver au Saguenay-LacSaint-Jean en raison du peu de neige. Or, les citoyens qui n’ont pas de clauses spécifiques en ce sens avec leur compagnie de déneige‐ ment ne devraient pas ob‐ tenir de remboursement.
C’est ce qu’a indiqué à Ra‐ dio-Canada l’Association des déneigeurs résidentiels et commerciaux du Québec (ADRCQ), qui représente un peu moins d’une dizaine d’entreprises au SaguenayLac-Saint-Jean.
Dans le cas de l'entreprise 3FS à Chicoutimi, elle n'en‐ tend pas rembourser ses clients, car neige ou pas, de nombreux frais doivent être assumés.
Les tracteurs qui sont là, c'est tant par mois. Les assu‐ rances, c'est la même affaire, les immatriculations, une partie des salaires... Les gars chez moi travaillent quand même. On leur trouve de l'ouvrage, on fait d'autres choses. La seule affaire qu'on sauve, c'est le carburant, a mentionné à Radio-Canada l'associé Michel Cyr.
Selon l'Office de la protec‐ tion du consommateur (OPC), les clients n'ont aucun recours s'il n'y a pas de clauses dans leur contrat.
Des clauses spécifiques
De son côté, l'ADRCQ in‐ dique que si certaines entre‐ prises ont des contrats en fonction de la neige tombée, les remboursements s’avèrent minimes.
On peut avoir dans nos contrats une clause hauteur de neige ou une clause coût de carburant. Il y a plusieurs déneigeurs résidentiels qui ont cette clause-là. C'est une clause qui dit, "bien moi je te déneige pour 225 centi‐ mètres. Si c'est plus haut, on va faire une règle de trois et tu vas me redonner de l'ar‐ gent. Si c'est plus bas, on va faire encore une règle de trois et je vais te redonner de l'argent", a expliqué Annie Roy, directrice générale de l'Association des déneigeurs résidentiels et commerciaux du Québec.
Mais la plupart des clients semblent toutefois compré‐ hensifs. Ce sont des choses sur lesquelles on n'a pas de pouvoir, a philosophé une dame.
Moi, comment je vois ça, c'est que ça fait juste équili‐ brer les choses, a ajouté une autre.
C'est effectivement le cas, selon Michel Cyr.
Cette année, oui peut-être qu'il va en rester un peu plus à la fin, c'est comme ça cette année, mais l'année pro‐ chaine, ça peut être complè‐ tement différent. Il y a deux ans on l'a vécu, on est arrivé dans le négatif à la fin de l'hi‐ ver, a partagé l’entrepreneur.
Si la neige continue à se faire rare dans les prochaines années, des déneigeurs se disent prêts à modifier leurs façons de faire pour tenir compte des changements cli‐ matiques.
D’après un reportage de Gabrielle Morissette