Le contrebassiste des Stray Cats Lee Rocker s’amène au Palais Montcalm

Lee Rocker, contrebassiste et membre fondateur du groupe The Stray Cats, sera de passage au Palais Mont‐ calm vendredi.

Entouré de ses musiciens, celui qui a été sacré parmi les meilleurs bassistes de tous les temps par le magazine Bass Player en 2022 va inter‐ préter un répertoire qui in‐ clut le rockabilly, musique si‐ gnature des Stray Cats.

Il n’y avait pas beaucoup de rockabilly à l'époque, sur‐ tout à NY, où nous avons grandi se rappelle Rocker. Mais il y avait une superbe scène punk, et Jim (Phantom) , Brian (Setzer) et moi sommes tombés amoureux de la musique rockabilly qui, d’une certaine façon, est l’an‐

cêtre du punk rock.

Phénomène des années 80

Les Stray Cats ont connu une ascension fulgurante dans les années 80. Le trio américain a vendu plus de 10 millions d’albums, récoltant pas moins de 23 albums cer‐ tifiés or ou platines autour du monde.

La formation s'est fait un nom à New York grâce au bouche à oreille qui s’est pro‐ pagé dans les bars. S’il y avait 50 personnes un soir, il y en avait 100 le lendemain, et ainsi de suite, se remémore Rocker.

Cependant, c’est le démé‐ nagement des membres du groupe à Londres, qui a été le moment charnière de leur carrière. Ces amis d’enfance ont su attirer l’attention des plus grandes vedettes de l’époque.

On a acheté des billets d'avion pour Londres avec aucun plan en tête. On a co‐ gné à des portes et les gens voyaient se promener ces jeunes dans la vingtaine avec leurs coupes de cheveux, leurs vêtements et la contre‐ basse. Lors de l’un de nos premiers spectacles, tous les membres des Rolling Stones sont venus. Ils étaient assis dans la première rangée.

Lee Rocker, contrebas‐ siste des Stray Cats

Cette présence a bien sûr créé un engouement média‐ tique qui a profité au groupe. The Who et Led Zeppelin font également partie des artistes qui se sont pointés à leurs spectacles à leurs débuts.

The Stray Cats, c’était la vraie affaire. Le mot s'est ra‐ pidement propagé, dit-il.

Une rencontre mar‐ quante avec Keith Richards

Au milieu des années 80, après la première séparation des Stray Cats, Rocker a fondé Phantom, Rocker & Slick avec Jim Phantom et le guitariste de David Bowie, Earle Slick.

Keith Richards est venu jouer sur l’album. Je raconte cette histoire [dans le spec‐ tacle], celle où il est venu au studio dans Greenwich Vil‐ lage, vers 2h ou 3h du matin. Il est arrivé avec sa guitare dans une main, et un sac en peau d’alligator dans l’autre. À la fin de la session, je vou‐ lais lui donner quelque chose pour le remercier pour sa participation sur l’album, c’était une grosse affaire. Lui, il s’est simplement dirigé vers le support à manteaux et a pris ma veste en cuir person‐ nalisée et il est parti.

Vendredi, au Palais Mont‐ calm, sera l’occasion de voir le musicien faire danser sa contrebasse.

Je vais jouer des chansons qui ont marqué ma carrière, des Stray Cats à Lee Rocker. J’ai été très fortuné d’avoir pu jouer avec Carl Perkins, Keith Richards et beaucoup d’autres dont chaque chan‐ son a une signification per‐ sonnelle. Le concert c’est l’oc‐ casion d'interpréter ces chan‐ sons et de raconter des his‐ toires.

Ce ne sera peut-être pas le seul passage de Lee Ro‐ cker à Québec, cette année. Une tournée nord-améri‐ caine des festivals avec les Stray Cats est prévue en juillet et en août. Les dates seront bientôt annoncées.

Lee Rocker, au Palais Montcalm, le 8 mars