La présidente du TDSB blâme l’Ontario pour les délais de construction de garderies
La présidente du Conseil scolaire public anglais de Toronto (TDSB) affirme que les retards dans la construction de 28 garde‐ ries qui avaient été approu‐ vés par la province en 2017 sont dû à des délais causés par le gouvernement onta‐ rien.
Rachel Chernos Lin a fait ces commentaires lors d'une entrevue à l'émission Metro Morning. Il s'agit du dernier chapitre dans cette guerre de mots et de chiffres entre le plus grand conseil scolaire au pays et la province.
En 2017, le ministère de l’Éducation a attribué du fi‐ nancement pour 28 projets de garderie au conseil sco‐ laire, pour un total de 2035 places, mais des enjeux en‐ tourant les critères de finan‐ cement, ainsi que la hausse des coûts de construction, font en sorte qu’aucun des projets n’a commencé, dit le conseil.
En entrevue à l’émission Metro Morning, Rachel Cher‐ nos Lin a indique que le mi‐ nistre de l’Éducation de l’On‐ tario Stephen Lecce n’a pas vraiment répondu à sa pro‐ position de commencer à bâ‐ tir certains centres de la pe‐ tite enfance.
Il semblait intrigué, il n’a pas dit un " non " définitif, commente-t-elle.
La province, dans un com‐ muniqué, rétorque que le conseil scolaire fait attendre les familles depuis sept ans. Le TDSB n’a réalisé aucun progrès dans 11 de ces pro‐ jets, déclare une porte-parole du ministre Lecce.
Le gouvernement onta‐ rien, note cette porte-parole, a récemment augmenté son financement de 25 % pour la construction des 28 centres, un investissement que le conseil scolaire a jugé insuffi‐ sant.
Il est impératif d’ouvrir ces garderies et de les rendre disponibles aux communau‐ tés, a tonné la sous-ministre de l’Éducation Kate MansonSmith dans une lettre adres‐ sée à Rachel Chernos Lin en novembre 2023.
Les familles peinent à trouver des places
Selon les documents du conseil, 17 projets pouvant créer plus de 1000 places en garderie sont en considéra‐ tion . Des problèmes avec le ministère, écrivait un comité du conseil en janvier, font en sorte que le conseil ne peut commencer la construction sans du financement addi‐ tionnel du ministère.
Onze garderies de plus, pour un total de 28, sont à un stade plus préliminaire. Ces projets seraient aussi dé‐ marrés dans des secteurs dans le besoin de la Ville Reine.
Pendant que ces projets demeurent sur papier uni‐ quement, des milliers de fa‐ milles avec de jeunes enfants peinent à trouver des garde‐ ries de qualité dans leur communauté, lit-on aussi dans les documents du conseil scolaire.
La TDSB favorise la construction de garderies dans les écoles du conseil. Selon la présidente, les pa‐ rents n’ont ainsi pas besoin de se rendre à plusieurs en‐ droits pour laisser leurs en‐ fants le matin et ces enfants ont accès aux ressources de l’école.
Près de la moitié des 446 écoles élémentaires du conseil scolaire public anglais comptent une garderie, mais Mme Chernos Lin affirme que certains quartiers de la ville sont moins bien desser‐ vis.