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Une des meilleures années de la région en dons d’organes

- Martin Guindon

À l’instar du Québec, l’Abi‐ tibi-Témiscamin­gue a connu l’une de ses meilleures années pour le don d'organes en 2023. Se‐ lon son bilan annuel, la ré‐ gion a proposé huit don‐ neurs potentiels à Trans‐ plant Québec, un sommet depuis plus de 10 ans.

Le Québec a vécu une an‐ née record en 2023, avec des hausses de 35 % du nombre de références, de 20 % du nombre d’organes transplan‐ tés et de 17 % du nombre de personnes qui ont pu bénéfi‐ cier d’une transplant­ation.

En Abitibi-Témiscamin­gue, les huit références repré‐ sentent une hausse de 33 % sur les six de 2022. La moyenne des huit dernières années est de cinq réfé‐ rences pour la région.

C’est lorsque le patient a un pronostic, qu’il a atteint un point de non retour et qu’il s’en va vers la mort très rapidement. Le centre hospi‐ talier, donc le médecin et les infirmière­s, appelle Trans‐ plant Québec, qui vérifie si la personne avait manifesté son intérêt pour être un don‐ neur d’organes. Après ça, le processus s’enclenche, ex‐ plique Martine Bouchard, di‐ rectrice générale de Trans‐ plant Québec.

Chaque référence est im‐ portante, puisqu’elle permet à l’organisme d’identifier des donneurs et chaque per‐ sonne peut donner jusqu’à huit organes.

Les huit références en Abitibi-Témiscamin­gue ont donné la possibilit­é d'avoir deux donneurs. Ce sont quand même sept organes qui ont été transplant­és : coeur, poumon, foie et reins. Donc, chaque donneur et chaque référence est impor‐ tant pour sauver plus de vies.

Martine Bouchard, de Transplant Québec

Dix transplant­ations

En 2023, 15 personnes de l’Abitibi-Témiscamin­gue étaient en attente d’un or‐ gane, dont 13 pour un rein. C’est huit personnes de moins qu’en 2022. Dix per‐ sonnes ont reçu une trans‐ plantation, un sommet de‐ puis 2018.

Si le temps d’attente pour un poumon est à son plus bas à 57 jours, les délais de‐ meurent longs pour les pa‐ tients, rappelle Martine Bou‐ chard.

Pour les reins, c’est plus qu’une année. Pour le coeur, c’est deux jours de plus qu’un an complet. Pour l’ensemble des organes, l’attente a baissé, mais elle est encore très longue. Quand on attend un coeur et qu'on est hypo‐ théqué, lorsqu’on attend des poumons et qu’on a de la mi‐ sère à respirer, c'est quand même long, souligne Mme Bouchard.

Le Québec vient de connaître une année record, mais il peut faire encore mieux, selon elle. C’est pour‐ quoi Transplant Québec ré‐ clame une loi pour mieux en‐ cadrer le don d’organes et la transplant­ation au Québec.

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