Assurance-médicaments : le N.-B. accueille froidement l’invitation d’Ottawa
Le gouvernement de Blaine Higgs, au Nouveau-Bruns‐ wick, accueille froidement l’invitation d’Ottawa d’adhérer à un programme national d’assurance-médi‐ caments.
Le gouvernement fédéral a déposé jeudi dernier un projet de loi qui doit mener à un programme universel. Ce dernier couvrira tout d’abord les médicaments et les dispo‐ sitifs de traitement du dia‐ bète ainsi que les contracep‐ tifs.
Le ministre de la Santé du Canada, Mark Holland, es‐ père que quelques provinces enthousiastes adhèrent au programme pour que la cou‐ verture commence d’ici la fin de l’année.
Mais selon un porte-pa‐ role du ministère de la Santé du Nouveau-Brunswick, Sean
Hatchard, peu de détails du programme sont connus, les discussions jusqu’à présent ne sont que préliminaires et le gouvernement Higgs sou‐ haite qu’Ottawa se penche sur d’autres enjeux.
Nous avons encouragé le gouvernement fédéral à don‐ ner la priorité aux besoins existants au sein du système de santé en augmentant le fi‐ nancement inconditionnel par l'intermédiaire des Trans‐ ferts canadiens en matière de santé pour les provinces et les territoires, affirme Sean Hatchard.
Le ministre Holland recon‐ naît qu’il faudra du temps pour négocier avec chaque province. Il dit que le pro‐ gramme sera mis en oeuvre un morceau à la fois.
L’aide aux personnes diabétiques au NouveauBrunswick
Le Nouveau-Brunswick a élargi l’an dernier l’admissibi‐ lité à sa couverture des pompes à insuline en suppri‐ mant la limite d’âge, qui était de 26 ans. Le revenu de ces personnes est un critère d’admissibilité.
La province a aussi ajouté une couverture des gluco‐ mètres pour les personnes admissibles.
Fredericton couvre les coûts de l’insuline, mais seulement dans le cas des personnes à faible revenu admissibles à cette aide du ministère du Développement social.
Plaidoyer pour une cou‐ verture égale
La couverture offerte aux personnes diabétiques est in‐ égale au pays et aucune de ces personnes ne devrait avoir une couverture infé‐ rieure à la suite du pro‐ gramme national, estime Glenn Thibeault, directeur des affaires gouvernemen‐ tales chez Diabète Canada.
Nous allons continuer de plaider pour un accès com‐ plet et rapide aux médica‐ ments et aux dispositifs afin que personne ne subisse une réduction des soins, affirme M. Thibeau.
Les patients au NouveauBrunswick atteints du dia‐ bète de type 1 qui n’ont pas de couverture par l’entremise de leur employeur peuvent devoir payer plus de 18 000 $ par année, selon Diabète Ca‐ nada. Dans le cas du diabète de type 2, les dépenses peuvent atteindre 10 000 $ par année.
Glenn Thibeault s’attend à ce que les négociations entre Ottawa et les provinces soient complexes en raison des diverses couvertures pro‐ vinciales, de la gamme de médicaments en question et du fait que chaque patient suit un traitement particulier.
L’annonce du programme découle des demandes répé‐ tées du NPD du Canada au point d'en faire un élément de son entente qui permet au gouvernement minoritaire de Justin Trudeau de se maintenir au pouvoir.
Ottawa estime pour le moment que la première phase du programme coû‐ tera environ 1,5 milliard de dollars.
D’après un reportage de Jacques Poitras, de CBC
de l'île de Baffin, affirme Ma‐ rieke Van Der Velden.
Des services de télémé‐ decine vétérinaire
La vétérinaire de VSF Mi‐ chelle Tuma, établie à Yel‐ lowknife, cherchait depuis plusieurs années un moyen d’assurer une continuité des services, même après la fin des cliniques mobiles.
Que se passe-t-il réelle‐ ment après le départ des vé‐ térinaires? Comment pou‐ vons-nous contribuer à sou‐ tenir les priorités et les be‐ soins identifiés des commu‐ nautés en matière de santé animale [...] pour leur donner accès à des soins durables sur place?
C’est en tentant de ré‐ pondre à ces questions qu’elle a eu l’idée de créer un service de télémédecine vé‐ térinaire, un objectif qu’elle a récemment réalisé en lan‐ çant un projet pilote d’une durée de un an pour VSF.
Le service est gratuit et of‐ fert 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, dans les communautés de Gjoa Haven et de Kugluk‐ tuk, au Nunavut, ainsi qu’à Tuktoyaktuk, aux Territoires du Nord-Ouest. La Dr Mi‐ chelle Tuma souhaiterait pouvoir l’élargir au-delà de la période d’essai, selon le fi‐ nancement disponible.
Les clients pourront ainsi solliciter les services de tech‐ nologues vétérinaires par té‐ léphone, à travers Animal HealthLink, une entreprise qui fait la répartition des ur‐ gences vétérinaires.
C’est un service qui s’ap‐ parente au 811, résume la Dre Tuma. Ils [sont] en me‐ sure de fournir des soins pour s’assurer que l’animal est à l’aise.
Selon l'urgence [nous nous] assurerons le suivi et fournirons un soutien et des soins supplémentaires en fonction du cas.
Michelle Tuma, vétérinaire pour VSF
Christine Kuliktana, une résidente de Kugluktuk, et sa fille Natasha, 13 ans, se ré‐ jouissent d’avoir désormais accès à un tel service pour leur chienne Sandi.
Nous en sommes ravies, assure Christine Kuliktana. C’est positif, surtout dans le contexte où il n’existe pas de clinique [vétérinaire] dans chaque collectivité.
Sa fille, Natasha Kuliktana, travaille comme bénévole pour VSF durant les cliniques mobiles dans sa commu‐ nauté et rêve un jour de de‐ venir vétérinaire. J’ai aidé [les équipes] à calmer les chiens avant et après leurs chirur‐ gies, explique-t-elle
Elle prévoit d’avoir recours aux services de télémédecine vétérinaire de VSF pour sa chienne. À l’heure actuelle, sa mère fait appel à des amis vétérinaires à Edmonton, en Alberta, mais elle se réjouit d’avoir maintenant accès à des services continus.
Ce sera vraiment pratique pour nous d’avoir accès à un numéro [de téléphone] que nous pouvons simplement appeler, assure Christine Ku‐ liktana.