Radio-Canada Info

Les Pussy Riot en spectacle en Alberta

- Annie Verreault

En tournée canadienne, les Pussy Riot présentent leur concert Riot Days à Cal‐ gary, jeudi soir. Elles étaient la veille à Edmon‐ ton.

Le spectacle fait référence à l'histoire de la résistance, de la répression et de la révo‐ lution dans un mélange de musique, de manifestat­ions, de théâtre et de rassemble‐ ment politique.

Elle est basée sur le livre d'une des membres des Pussy Riot Maria (Masha) Alyokhina, qui raconte la pé‐ riode entre sa première ac‐ tion jusqu’à ces derniers jours en prison. En 2012, l’ac‐ tiviste politique a été arrêté, puis a passé deux ans dans une prison russe après avoir interprété une chanson, inti‐ tulée Punk Prayer, dans la principale cathédrale de Moscou.

Diana Burkot, membre des Pussy Riot, décrit le spec‐ tacle comme un siège expéri‐ mental. Ce concert, c’est un peu d’éducation et d’agita‐ tion, affirme-t-elle.

On essaye vraiment d’ins‐ pirer les nouvelles généra‐ tions pour qu’ils prennent la responsabi­lité qu’ils doivent prendre dans notre société, comme voter.

Diana Burkot, membre des Pussy Riot

Un message politique à travers l’art

Les Pussy Riot sont un col‐ lectif d’art contestata­ire russe qui produit notamment de la musique et des vidéos provo‐ cantes et politiquem­ent en‐ gagées. Le groupe féministe est reconnu pour son opposi‐ tion à la Russie de Vladimir Poutine.

Maria Alyokhina note qu’en dehors de leur acti‐ visme artistique la plus connue, la chanson Punk Prayer, d'autres gestes, no‐ tamment d'activismes poli‐ tiques, ont été effectués par les Pussy Riot.

Diana Burkot souligne que son action préférée est celle des drapeaux arc-enciel. Le collectif a érigé des drapeaux aux couleurs de l’arc-en-ciel le jour de l’anni‐ versaire de Vladimir Poutine en soutien aux personnes LGBTQ+.

Nous avons de nouvelles lois à propos de la ''propa‐ gande gay'' et qu'il est vrai‐ ment dangereux de juste ai‐ mer quelqu’un.

Diana Burkot, membre des Pussy Riot

Au profit de l’Ukraine

Depuis le début de leur tournée, le spectacle des Pussy Riot a évolué. Diana Burkot explique que le collec‐ tif y a ajouté leur nouvelle chanson Mama don’t watch TV, qui s’oppose à la guerre en Ukraine.

C’est vraiment une partie importante pour nous, parce que nous soutenons l’Ukraine dans cette guerre.

Diana Burkot, membre des Pussy Riot

Les profits provenant de la marchandis­e vendue du‐ rant les spectacles vont en‐ tièrement à l’hôpital Okhmat‐ dyt, situé à Kiev, en Ukraine.

C’est notre petit [geste] pour aider ce pays, affirme Maria Alyokhina, qui note l'importance de continuer de parler de cette guerre qui dure depuis deux ans.

Velvet Terrorism, une ex‐ position rétrospect­ive de l'ac‐ tivisme des Pussy Riots de ces dix dernières années, sera par ailleurs présenté à Vancouver, au Polygon Gal‐ lery du 21 mars au 2 juin.

Avec des informatio­ns de Jean-Emmanuel Fortier

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