Kingsbury seul au sommet du ski de bosses avec 150 départs

Mikaël Kingsbury a conti‐ nué de réécrire les livres de record du ski de bosses, sa‐ medi, après une victoire en duels à la Coupe du monde d’Almaty, au Kazakhstan. Il est devenu le bosseur mas‐ culin avec le plus d’expé‐ rience dans sa discipline, avec sa 150e compétition en Coupe du monde.

Le skieur de Deux-Mon‐ tagnes a été impérial dans cette épreuve où ses princi‐ paux compétiteurs ont été éliminés en cours de route. L’Australien Matt Graham a notamment été éliminé en huitième de finale.

Mais aussi, - surtout, à en‐ tendre le principal intéressé -, c’était le 150e départ qui était important.

C’est maintenant moi qui ai le plus d’expérience en Coupe du monde de l’his‐ toire. Je sais qu’il y a beau‐ coup de records qui se passent, c’est parce que je vieillis un peu, mais c’est un record dont je suis très fier. Ça veut dire que c’est moi qui a été capable de persévérer le plus longtemps dans ce sport.

Kingsbury savait qu’il allait franchir ce jalon depuis long‐ temps. Je le sais depuis plus d'un an. Je savais que j’allais le faire au Kazakhstan, je sa‐ vais que j’égalisais le record hier et aujourd’hui je le dé‐ passais.

C’est comme si je venais de dépasser Jaromir Jagr, Pa‐ trick Marleau ou je ne sais pas qui a le record au hockey.

Pour la petite histoire, c’est Patrick Marleau qui dé‐ tient le record avec 1779 matchs joués dans la LNH.

C’était ma 150e au‐ jourd’hui, et je n’ai pas fini.

Mikaël Kingsbury

Deux globes en poche

Grâce à sa victoire aux duels, Kingsbury a une avance mathématiquement insurmontable au classe‐ ment cumulatif en ski de bosses (les épreuves indivi‐ duelles et en duels) ainsi qu’au classement pour les duels.

En finale, il a battu le fa‐ vori de la foule Pavel Kolma‐ kov. L'Américain Landon Wendler a complété le po‐ dium.

Je me suis réveillé en meilleure forme physique qu’hier. Je traîne une fin de grippe… En simple, je me suis levé un peu congestionné. Ce matin je me sentais bien… Il y a des journées comme ça, je me suis rendu jusqu’au bout, beaucoup des favoris se sont fait éliminer tôt.

J’avais cinq points d’avance au classement de la saison, le fait qu’Ikuma et Matt Graham n’ont pas bien fait, ça m’a enlevé un peu de pression en vue de la der‐ nière Coupe du monde, en Italie. J’ai bien géré, on avait une bonne stratégie d’équipe, encore mieux qu’hier. Dès que j’ai fait ma ronde des 32, je savais que j’allais être difficile à battre.

La saison de Kingsbury se termine la fin de semaine prochaine, à Chiesa in Valma‐ lenco. Même si les objectifs de saison sont réglés, le Qué‐ bécois, qui skiera devant ses parents, va tenter d’aller chercher la 90e victoire de sa carrière. Sans pour autant se priver des petits plaisirs lo‐ caux.

Ça va faire du bien d’aller en Italie, manger un peu de pâtes et de pizza.