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L’ex-ministre Sarah Guillemard allègue qu’un ancien député l’a agressée sexuelleme­nt

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Sarah Guillemard, une an‐ cienne ministre sous le gouverneme­nt du Parti progressis­te-conservate­ur du Manitoba, affirme qu’elle a été sexuelleme­nt agressée par un ancien dé‐ puté. Selon elle, ces faits remontent à mars 2017 et elle ajoute qu’elle a subi des conséquenc­es pour avoir dénoncé cet incident.

Elle représenta­it la cir‐ conscripti­on de Fort Rich‐ mond à l’Assemblée législa‐ tive entre 2016 à 2023.

Sarah Guillemard a publié cette confession, accompa‐ gnée d’une photo sur la pla‐ teforme X (ancienneme­nt Twitter) vendredi, à l’occasion de la Journée internatio­nale des femmes.

Cette photo a été prise au cours de la soirée où j’ai subi des attoucheme­nts de la part d’un ancien député qui était plus vieux, peut-on lire dans la publicatio­n.

Selon Sarah Guillemard, la photo avait été prise le 5 mars 2017, mais n’inclut pas son agresseur.

J’ai immédiatem­ent res‐ senti de la rage et de la co‐ lère, mais j’ai vite compris que j’avais peu de pouvoir pour agir, écrit l’ancienne mi‐ nistre.C’était quelque temps avant le mouvement #MoiAussi et je n’étais per‐ sonne sur la scène politique.

Sarah Guillemard a indi‐ qué à CBC/Radio-Canada qu’elle a choisi de ne pas ré‐ véler le nom de son agres‐ seur, car son but était d’en‐ courager des progrès au sein des milieux de travail.

Elle ajoute qu’elle a ra‐ conté ce qui lui était arrivé à son mari et à quelques amis, mais qu’elle avait peu de re‐ cours pour que des actions soient entamées contre son agresseur.

Sarah Guillemard ajoute qu’elle a passé des années à éviter cet homme et qu’elle refusait même de participer à certains événements, si elle savait qu’il y était.

Des politiques adoptées en 2018

En 2018, des politiques avaient été créées au sein de l’Assemblée législativ­e du Manitoba pour lutter contre les inconduite­s sexuelles.

Ces politiques avaient été adoptées après qu’une en‐ quête de CBC/Radio-Canada ait révélé que l’ancien mi‐ nistre néo-démocrate Stan Struthers faisait face à de nombreuses accusation­s d’inconduite sexuelle.

Sarah Guillemard affirme qu’après qu’elle ait entendu les témoignage­s d’autres vic‐ times, elle a indiqué à deux collègues qu’elle avait été agressée.

Même si son agresseur n’occupait plus le poste de député provincial à l’époque, il fréquentai­t souvent le Pa‐ lais législatif.

Elle s’est alors tournée vers les dirigeants de Parti progressis­te-conservate­ur pour leur faire part de son agression et des sanctions avaient été prises à l’en‐ contre de son agresseur.

Sarah Guillemard affirme toutefois qu’elle a aussi fait face à des répercussi­ons.

Par exemple, deux col‐ lègues ont demandé à l’an‐ cienne ministre de ne pas être présente quand son pré‐ sumé agresseur devait être reconnu pour son travail à l’Assemblée législativ­e, afin de ne pas le mettre mal à l’aise.

J’ai été avertie que ça allait avoir l’air bizarre que je sois la seule à ne pas me mettre debout pendant l’ovation, in‐ dique Sarah Guillemard.

Après avoir refusé cette demande, elle affirme qu’on lui a enlevé des tâches et des responsabi­lités à l’Assemblée législativ­e.

En 2019, Sarah Guillemard avait été nommée en tant que ministre de la Conserva‐ tion et du Climat au sein du cabinet de Brian Pallister et elle a choisi de ne pas sou‐ mettre sa candidatur­e pour les élections en 2023.

Elle raconte qu’on lui a de‐ mandé de ne pas ébruiter cette affaire, mais qu’elle a rencontré une femme qui avait vécu la même chose.

Cela m’a fait mal au coeur, indique-t-elle.

CBC/Radio-Canada a tenté de contacter le caucus pro‐ gressiste-conservate­ur, mais il n’a pas répondu à nos questions.

Le chef par intérim du parti, Wayne Ewasko, a toute‐ fois indiqué que Sarah Guille‐ mard est son amie et qu’il lui apporte tout son soutien.

Avec les informatio­ns de Kristin Annable

ment les besoins de tout un chacun. Donc ça, c’est un as‐ pect important.

Le poids démographi­que des francophon­es

Dans un deuxième temps, les nouveaux programmes annoncés par Ottawa sont bénéfiques au fait franco‐ phone dans la province, se‐ lon Yvon Godin.

Le président de l’AFMNB relate que l’initiative pourrait amener de 2700 à 2800 fran‐ cophones par année dans les municipali­tés néo-brunswi‐ ckoises. Ça nous permettrai­t de maintenir notre niveau francophon­e, c’est aussi très important au niveau acadien, poursuit-il.

Le but c’était simplement de s’assurer qu’on puisse par ces activités-là, augmenter le poids démographi­que, aug‐ menter le nombre de franco‐ phones au Nouveau-Bruns‐ wick.

Yvon Godin

Les communauté­s franco‐ phones intéressée­s par les nouveaux programmes an‐ noncés par Ottawa pourront déposer leur candidatur­e au printemps.

Bien qu’il s’agira de pro‐ grammes pilotes, déjà, Yvon Godin espère qu’ils devien‐ dront permanents.

Avec les informatio­ns de Janic Godin

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