Une majorité de femmes à la direction des MRC de la Côte-Nord
Haute-Côte-Nord, Mani‐ couagan, Golfe-du-SaintLaurent, Minganie et, maintenant, Sept-Rivières : dès lundi, Élisabeth Cheva‐ lier sera une des cinq femmes à occuper le poste de directrice générale d’une MRC sur la CôteNord.
C’est un poste extraordi‐ naire que je vais occuper lundi, affirme Élisabeth Che‐ valier. Établie sur la CôteNord
en 2006, elle deviendra lundi la directrice générale de la MRC de Sept-Rivières, qui inclut les municipalités de Sept-Îles et de Port-Cartier.
Après son arrivée sur la Côte-Nord, Élisabeth Cheva‐ lier a d’abord travaillé dans le domaine de la radio privée, à l’animation et à la direction d’émissions sur les ondes de Plaisir FM et du 94.1 FM. C'était pour un remplace‐ ment de congé de maternité à la radio qui devait durer six mois, se rappelle Mme Che‐ valier.
Mais ce fut le coup de foudre : Je ne suis jamais re‐ partie.
Élisabeth Chevalier se dit fébrile et contente de voir au‐ tant de femmes occuper des postes importants en poli‐ tique municipale sur la CôteNord.
On est toujours content de voir que les femmes prennent une plus grande place dans notre société, que ce soit en politique ou encore dans des sphères de direc‐ tion ou dans des postes im‐ portants.
Élisabeth Chevalier, DG nommée de la MRC de SeptRivières
Bientôt en poste, la future directrice générale voit grand pour la MRC de Sept-Rivières avec ces pôles de développe‐ ment social et économique extraordinaires, comme à Sept-Îles et à Port-Cartier. Je vois beaucoup de développe‐ ment au niveau des entre‐ prises qui viendront s’instal‐ ler ici, ajoute-t-elle.
Réaliste, elle convient que de nombreux défis l'at‐ tendent. Tout ça amène son lot de besoins, notamment en ce qui a trait au logement,
au développement territorial, à la protection de notre terri‐ toire également.
De plus en plus de femmes en politique muni‐ cipale sur la Côte-Nord
De son côté, la directrice générale de la MRC du Golfedu-Saint-Laurent, Karine Monger, se réjouit de la no‐ mination de Mme Chevalier et de la majorité féminine à la table des directeurs géné‐ raux. C’est génial. [...] On n'a rien contre nos amis mascu‐ lins, mais ça amène une dy‐ namique différente, dit-elle.
Mme Monger se rappelle qu’à son arrivée en poste comme directrice générale, l’ensemble des élus de la ré‐ gion étaient des hommes.
En tant que directrice gé‐ nérale de la MRC du Golfedu-Saint-Laurent, une région qui s’étend de Kegaska jus‐ qu’à Blanc-Sablon, Mme Monger estime que les ques‐ tions de transport sont pri‐ mordiales et souhaite dé‐ fendre bec et ongles les inté‐ rêts de sa région.
On est loin. On a beau‐ coup de petites municipalités qui sont isolées, qui dé‐ pendent du transport aérien ou maritime, qui n'ont pas de lien routier. [...] Le prolonge‐ ment de la route 138, c'est quelque chose pour nous qui est extrêmement important pour notre quotidien.
Karine Monger, directrice générale de la MRC du Golfedu-Saint-Laurent
Au micro de l’émission Bonjour la Côte à l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes, la di‐ rectrice générale de la MRC de Minganie, Nathalie de Grandpré, s'est remémoré les années où peu de femmes occupaient un de ces postes à l’échelle du Québec. Moi, quand j’ai commencé, on était un tiers de femmes comme DG au Québec. Au‐ jourd’hui, c’est 50/50.
Urbaniste et gestionnaire de formation, elle a com‐ mencé sa carrière en poli‐ tique municipale à la MRC de Matawinie, dans Lanaudière, avant de s’établir sur la CôteNord, il y a 27 ans. C’est un beau palier [de gouverne‐ ment] où tu peux intervenir pour changer les choses, ditelle.
Elle constate aussi que les modes de gestion ont changé depuis le début de sa car‐ rière. Selon Nathalie de Grandpré, aujourd’hui, les modes de gestion tendent davantage vers un modèle participatif et c’est possible‐ ment un apport des femmes.
Depuis 2017, le nombre de femmes élues conseillères municipales a augmenté d’environ 7 %, de sorte que près de 40 % des conseillers au Québec sont de sexe fé‐ minin.
Même si Mme de Grand‐ pré soutient ne pas avoir dû mener de combat ni subi de difficultés particulières en tant que femme en politique municipale, elle estime qu’il y a encore beaucoup d’amélio‐ rations à faire.
Avec les informations de Charles-Étienne Drouin
Des dizaines de milliers de sikhs y ont participé à Londres, Melbourne, Rome, Genève et aussi au Canada, notamment à Brampton et à Mississauga en Ontario et à Surrey, dans le Grand Van‐ couver.
Gurpatwant Singh Pannun croit que lui et Hardeep Singh Nijjar sont devenus des cibles du gouvernement in‐ dien à cause de ces référen‐ dums.
Les deux hommes ne se‐ raient toutefois pas les seules cibles dans la commu‐ nauté sikhe canadienne.
The Fifth Estate a rencon‐ tré cinq hommes de Surrey qui disent avoir reçu des avis d'obligation d'alerter de la GRC. Ces mises en garde si‐ gnifient que la police soup‐ çonne qu’ils sont des cibles possibles et que leur vie est gravement menacée.
D’autres Canada? complots au
Les multiples avis d'obli‐ gation d'alerter des autorités et la présence de trois cibles alléguées dans le document juridique américain sou‐ lèvent des doutes sur d’autres meurtres comman‐ dités de sikhs au Canada, po‐ tentiellement orchestrés par le gouvernement indien.
Il pourrait y en avoir d’autres, a affirmé Ward El‐ cock, l’ancien directeur du Service canadien du rensei‐ gnement de sécurité, à l’émission Power and Politics de CBC News, le 29 no‐ vembre 2023.
En juillet 2022, Ripuda‐ man Singh Malik, 72 ans, a été tué par balle à Surrey, en Colombie-Britannique, d'une manière semblable au meurtre d'Hardeep Singh Nij‐ jar.
Moninder Singh, porte-pa‐ role pour le Conseil des Gurdwaras de la ColombieBritannique, croit que les deux décès sont liés, puisque selon lui, Ripudaman Singh Malik aurait été victime d'un meurtre commandité par l'Inde.
Lui-même avait reçu une mise en garde pour sa sécu‐ rité en juillet 2022, peu après le meurtre, dans le Grand Vancouver, de Ripudaman Singh Malik, un des accusés de l'attentat d'Air India, l’at‐ taque terroriste la plus meur‐ trière du Canada.
Un personnage polari‐ sant, Ripudaman Singh Malik avait été acquitté en mars 2005. Il a été tué alors qu’il était dans sa Tesla rouge, à côté de son travail.
Comme dans le cas d’Har‐ deep Singh Nijjar, la police estime que deux suspects ont pris part au meurtre avant de s’échapper dans un véhicule.
Le procès des deux hommes arrêtés et accusés d’avoir eu un lien dans la mort de Ripudaman Singh Malik aura lieu en octobre.
Avec les informations de The Fifth Estate