De futurs mécaniciens d’hélicoptère à recruter dans les écoles secondaires
L’Association des hélico‐ ptères du Canada s’in‐ quiète de la pénurie de techniciens d'entretien d'aéronefs à travers le pays. Sur la Côte-Nord, pour remédier à la situa‐ tion, une entreprise sou‐ haite recruter ses futurs techniciens dès l'adoles‐ cence, en rencontrant des jeunes au secondaire.
Son directeur régional, David Arsenault, veut faire connaître le métier auprès des élèves qui réfléchissent à l’idée d’entreprendre des études collégiales.
Il considère que recruter des jeunes de la région peut contribuer à la rétention de la main-d’oeuvre.
On a pratiquement que des gens qui viennent de l’ex‐ térieur pour travailler ici. On veut faire connaître les em‐ plois auprès des jeunes pour qu’ils aillent étudier à l’exté‐ rieur, mais surtout, qu’ils re‐ viennent travailler ici, in‐ dique-t-il.
Le besoin excède la maind’oeuvre disponible. On doit adapter nos méthodes de re‐ crutement.
David Arsenault, directeur régional de la base de SeptÎles et Port-Cartier d’Hélico‐ ptères Canadiens
Une pénurie d’un océan à l’autre
Clarence Blais, qui est su‐ perviseur de maintenance chez Hélicoptères Canadiens, travaille dans le domaine de‐ puis plus de 30 ans.
Il s’inquiète du manque de relève à travers le pays pour entretenir les hélico‐ ptères. Il croit que ces appa‐ reils sont essentiels, notam‐ ment pour le transport de passagers dans des régions nordiques, dont la BasseCôte-Nord et le Grand Nord.
S’il n’y avait pas d’hélico‐ ptère, tout ce qui se passe à l’extérieur des régions où il n’y a aucun lien routier serait impossible, ou du moins, ça serait beaucoup plus long.
Clarence Blais, supervi‐ seur de maintenance chez Hélicoptères Canadiens
Ce sont aussi des appa‐ reils essentiels pour la sécu‐ rité des Canadiens qui vivent près des frontières améri‐ caines, selon le président de l’Association des hélicoptères du Canada, Trevor Mitchell.
Ça concerne aussi le sud du pays. On s’occupe notam‐ ment d’infrastructures essen‐ tielles en cas de tempête de verglas, des activités de re‐ cherche et de sauvetage et d’autres choses comme ça, décrit le président.
M. Mitchell, dont l'associa‐ tion représente plus de 100 entreprises qui offrent des services d’aéronefs, consi‐ dère qu’il faut doubler le nombre de mécaniciens d’hé‐ licoptère dès que possible.
L’industrie de l'hélicoptère est le filet de sécurité inopiné du Canada. Nous sommes là tous les jours pour protéger les Canadiens, lance-t-il.
Selon le Conseil canadien de l'aviation et de l'aérospa‐ tiale, près de 4400 mécani‐ ciens et inspecteurs d'aéro‐ nef travaillaient au pays en 2020.