Les entreprises spécialisées dans la climatisation ont la cote au SaguenayLac-Saint-Jean
La température clémente du début du mois de mars se fait sentir chez les entre‐ prises spécialisées en cli‐ matisation présentes au salon Expo-Habitat de Sa‐ guenay. Elles remarquent une forte demande pour l'installation de thermo‐ pompe, combinée à la dis‐ parition graduelle des ap‐ pareils de chauffage au ma‐ zout qui obligent les consommateurs à trouver une solution de rechange.
La demande est extrême‐ ment forte, a lancé le pro‐ priétaire de Thermo Clim SF, Samuel Bélanger. On voit le réchauffement climatique, il n'y a déjà plus de neige et les clients sont déjà en train de regarder pour la climatisa‐ tion alors que l'an passé, on faisait encore du chauffage.
J'ai une augmentation de 50% par rapport à l'année passée.
Samuel Bélanger, proprié‐ taire de Thermo Clim SF
Les affaires s'annoncent également bonnes cette an‐ née chez Lemay réfrigéra‐ tion.
Ce qu'ils veulent avoir, d'abord et avant tout de l'économie, c'est le premier point présentement, a expli‐ qué le copropriétaire, Maxime Murray. On n'est plus vraiment perçu comme un produit de luxe avec la cli‐ matisation, mais plus dans l'économie de chauffage en premier lieu.
Autre facteur
Parmi les autres facteurs qui expliquent cette hausse, il y a aussi l'interdiction de remplacer un appareil de chauffage au mazout dans les bâtiments existants par un appareil fonctionnant au moyen d'un combustible fos‐ sile. Il s’agit d’un règlement en vigueur depuis le 31 dé‐ cembre.
On a eu une grande de‐ mande pour les remplace‐ ments de système central, a ajouté M. Murray. Je vous di‐ rais que le remplacement des systèmes au mazout est d'ac‐ tualité.
On a une très forte de‐ mande pour les thermo‐ pompes centrales, ça c'est vraiment bon, on en a déjà peut-être une quinzaine de cédulées, a conclu M. Bélan‐ ger.
Immeubles à logements
Un autre constat qui se dégage cette année chez les entrepreneurs, c'est la forte demande pour la construc‐ tion d'immeubles à loge‐ ments en raison de la crise actuelle.
Surtout pour du quatre et demi, cinq et demi, on dirait que c'est ça qui est plus en demande, que c'est ça qui manque le plus en ce mo‐ ment sur le marché, a expli‐ qué Alexandre Baril de chez Gestion et Construction Em‐ pirique.
Cette tendance se fait aussi sentir chez Plans MB3D qui se spécialise dans la conception de plans architec‐ turaux en 3D.
La demande a beaucoup changé et ce qu'on voit avec la crise du logement, il y a beaucoup d'investisseurs qui veulent faire du multiloge‐ ments, donc on a adapté notre service pour faire du quatre, six logements et même on voit des projets de 24 unités de logement, a indi‐ qué le président de l’entre‐ prise, Michaël Boulanger.
Bien que la demande aug‐ mente, les délais de construction restent toute‐ fois longs.
En ce moment, ce qui est compliqué, c'est d'avoir les terrains, a ajouté M. Baril. Le développement de terrain, ça prend un certain temps, il faut se planifier d'avance. Tu veux construire un immeuble à logements, ça prend au moins un an, être capable de prédévelopper le terrain, d'avoir les autorisations de la Ville.
L'expo-habitat se termine dimanche au pavillon sportif de l'UQAC.
Selon un reportage de Roby St-Gelais