Quatre questions sur la situation en Haïti

Le premier ministre d’Haïti, Ariel Henry, qui se trouve à Porto Rico depuis une se‐ maine, a annoncé mardi matin sa démission, une fois qu'un conseil présiden‐ tiel de transition aura été créé. Est-ce la solution aux récents problèmes du pays? 1. Pourquoi Ariel Henry a-t-il démissionné?

Depuis des mois, la Com‐ munauté des Caraïbes (CARI‐ COM), un bloc commercial ré‐ gional, plaide pour la mise en place d’un gouvernement de transition qui pourrait sortir le pays de la violence des gangs criminels.

Le pays est largement pa‐ ralysé, avec des écoles et des commerces toujours fermés, au milieu de tirs nourris attri‐ bués aux gangs qui contrôlent environ 80 % de la capitale, Port-au-Prince, et ont bloqué l’accès à l’aéro‐ port.

Les bandes armées s'en sont prises à des sites straté‐ giques comme le palais prési‐ dentiel et des commissariats. Elles se sont emparées des deux principales prisons du pays, entraînant la libération de plus de 4000 détenus.

Cette action concertée contre le gouvernement vise précisément le premier mi‐ nistre, que les groupes armés veulent renverser. Si Ariel Henry ne démissionne pas, si la communauté internatio‐ nale continue de le soutenir, nous allons tout droit vers une guerre civile qui conduira à un génocide, a dé‐ claré le chef de gang Jimmy Chérizier, alias Barbecue, le 5 mars.

Ariel Henry a été nommé premier ministre par le pré‐ sident Jovenel Moïse peu avant l'assassinat de ce der‐ nier, le 7 juillet 2021. Il n'a ja‐ mais été élu par le peuple ni par le Parlement et ne dis‐ pose donc pas d’un mandat légitime, plaident ses détrac‐ teurs.

2. Qui fera partie du conseil de transition?

Le Conseil de transition sera composé de neuf membres, dont sept issus des principaux partis poli‐ tiques, du secteur privé et du groupe Montana, une coali‐ tion de la société civile. Deux autres membres qui n’auront pas le droit de vote représen‐ teront la société civile et les groupes religieux.

Parmi ces partis on compte:

Pitit Desalin, dirigé par