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La N.-É. évalue les propositio­ns pour accélérer la formation des enseignant­s

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Le ministre de l'Enseigne‐ ment supérieur, Brian Wong, dit que son minis‐ tère étudie les propositio­ns de quatre université­s pour accélérer la formation d'en‐ seignants.

Il y a des propositio­ns sur la table et nous les étudions, dit-il.

En décembre, les respon‐ sables de l'Université du CapBreton ont annoncé qu'ils of‐ friraient un baccalauré­at en éducation accéléré en ligne qui pourrait être obtenu en huit mois après avoir obtenu un diplôme de premier cycle, ce qui est une exigence dans toute la province.

L'école réduit également sa durée de stage d'enseigne‐ ment en personne de 15 mois à 12 mois, à compter de ce printemps.

Brian Wong a confirmé que les quatre autres univer‐ sités de la Nouvelle-Écosse qui offrent des diplômes d'enseigneme­nt, soit Acadia, Mount Saint Vincent, St. Fran‐ cis Xavier et l'Université Sainte-Anne, sont en pour‐ parlers avec le ministère pour des arrangemen­ts simi‐ laires.

Ça fait partie d'un effort plus large du gouverneme­nt provincial pour attirer davan‐ tage de personnes dans le domaine de l'enseigneme­nt.

Dans une démarche dis‐ tincte, le premier ministre

Tim Houston a également an‐ noncé le mois dernier que le gouverneme­nt s'efforçait de réduire l'exigence pour pos‐ tuler à un programme d'édu‐ cation en Nouvelle-Écosse d'un diplôme de premier cycle à seulement deux an‐ nées d'études.

La ministre de l'Éducation, Becky Druhan, explique que les changement­s réglemen‐ taires nécessaire­s liés à la certificat­ion des enseignant­s sont en cours et elle espère que ça pourra être fait à temps pour le semestre d'au‐ tomne.

Nous prendrons le temps dont nous avons besoin pour y parvenir, assure-t-elle. Mais nos équipes sont capables de travailler vite.

La ministre de l'Éducation et le ministre de l'Enseigne‐ ment supérieur s’entendent pour dire que la capacité de l'Université du Cap-Breton à apporter rapidement des modificati­ons à ses pro‐ grammes les rend optimistes quant à ce qui est possible dans les quatre autres uni‐ versités.

Au Cap-Breton les change‐ ments ont aussi mené à la création de 75 places supplé‐ mentaires dans le pro‐ gramme d’enseigneme­nt, mais pour l’instant les autres université­s ne prévoient pas d'ajouter des places dans leurs programmes.

Par contre, en effectuant une rotation sur huit mois ou permettant aux étudiants de finir plus vite, ça finit par doubler la capacité des per‐ sonnes que nous pouvons in‐ tégrer sur le marché du tra‐ vail, dit Brian Wong.

Le président du Syndicat des enseignant­s de la Nou‐ velle-Écosse, Ryan Lutes, s'est dit satisfait des efforts du gouverneme­nt pour recruter davantage d'enseignant­s, mais il voudrait voir les conditions d'admission ré‐ duites et une meilleure colla‐ boration du gouverneme­nt avec son syndicat.

Le fait que nos nouveaux enseignant­s soient moins instruits ne les aide pas réel‐ lement à réussir dans nos classes, rappelle-t-il.

Vous ne pouvez pas me dire que nos enseignant­s sont, aussi soutenus qu'ils devraient l'être. Et en fin de compte, ça veut dire que nos enfants n'obtiennent pas ce dont ils ont besoin.

À son avis, le gouverne‐ ment ne met pas suffisam‐ ment l'accent sur la rétention des enseignant­s. Il cite un ré‐ cent sondage syndical selon lequel 84 % du tiers des en‐ seignants de la province ont dit avoir envisagé de quitter la profession au cours des cinq dernières années.

Ryan Lutes dit que des problèmes subsistent concernant la charge de tra‐ vail des enseignant­s, les conditions de classe et des problèmes tels que la vio‐ lence dans les écoles.

Becky Druhan assure que toute modificati­on des exi‐ gences de certificat­ion des enseignant­s va toujours ga‐ rantir que le système dispose d'éducateurs de qualité .

Avec les informatio­ns de CBC

qu'il se réjouit de rencontrer bientôt le commissair­e pour lui faire part du point de vue de notre groupe parlemen‐ taire sur le sujet, sans préci‐ ser la nature de ce point de vue.

Le Nouveau parti démo‐ cratique du Manitoba n’a pas répondu à la demande de commentair­e de CBC/RadioCanad­a.

Pour le professeur en sciences politiques à l'Univer‐ sité de Winnipeg Félix Ma‐ thieu, l’augmentati­on du sa‐ laire des élus est raisonnabl­e, pondérée et nécessaire si l’on veut inciter les gens à s’inves‐ tir dans la vie politique.

L’augmentati­on de 3,5 % pour les députés de l’Assem‐ blée législativ­e du Manitoba, c’est vraiment une goutte d’eau dans l'océan budgé‐ taire. Ce n’est pas en sauvant ces quelques pourcentag­es sur leurs salaires qu’on pour‐ rait investir dans le système de santé.

Cette hausse à venir place les élus manitobain­s dans la moyenne des autres dépu‐ tées au pays. Les élus de la province voisine de la Saskat‐ chewan touchent une rému‐ nération annuelle de base équivalent­e à 106 384 $.

Les députés provinciau­x les mieux payés au Canada sont les élus québécois dont la rémunérati­on s'élève à 131 766 $. Tout en bas du tableau se trouvent les élus de l’Îledu-Prince-Édouard avec 78 541 $ par an.

Avec les informatio­ns de Caroline Samii-Esfahani

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