L’hôpital de Maria absent des priorités gouvernementales

Aucune mesure pour l’éro‐ sion des berges, pour la protection du caribou, ni pour aider les établisse‐ ments de santé à réduire leur dépendance à la maind’oeuvre indépendante et faire cesser les interrup‐ tions de service; le budget provincial déposé mardi à Québec risque de causer bien des déceptions en Gaspésie et aux îles de la Madeleine.

La situation n’est guère plus réjouissante du côté des infrastructures. Même si en 2020, le premier ministre Le‐ gault affirmait déjà que l’hô‐ pital de Maria était à refaire et qu’il avait promis que le projet figurerait au Pro‐ gramme québécois des infra‐ structures (PQI) en 2024, il est toujours absent des prio‐ rités gouvernementales.

La majorité des projets d’infrastructures déjà enclen‐ chés en Gaspésie demeurent dans la ligne de mire du gou‐ vernement, mais en restent à la même étape.

Ainsi, la reconstruction du barrage Mathieu-D’Amours de Matane reste en planifica‐ tion, la réfection du rail se poursuit, de même que l’agrandissement du Centre de soins de longue durée du Rocher-Percé à Chandler. Seul le projet de réfection du pont de la route 132 au-des‐ sus de la rivière Pabos à Chandler passe de l’étape de la planification à l’étape de réalisation. La somme de 28,2 millions de dollars y sera consacrée au cours des pro‐ chaines années.

De l’argent pour la forêt

Pour alimenter les scieries québécoises, dont celles si‐ tuées en Gaspésie, des inves‐ tissements sont octroyés pour accroître les travaux syl‐ vicoles. Ainsi, la forêt pu‐ blique recevra 150 millions de dollars sur cinq ans pour effectuer des travaux, dont 30 millions cette année. La forêt privée bénéficiera pour sa part de 147 millions de dollars jusqu’en 2029, dont 27 millions en 2024-2025.

Les agriculteurs laissés pour compte

Malgré la mobilisation des agriculteurs de l’Est-du-Qué‐ bec dont les revenus sont en chute libre, Québec ne pré‐ voit pas de nouvelles sommes pour leur venir en aide dans son budget. Le mi‐ nistre des Finances, Eric Gi‐ rard, a affirmé que ce type d’aide ponctuelle est octroyé par la Financière agricole.

Je suis très conscient de ces difficultés et d’ailleurs, les interventions de la Financière agricole, je pense, cette an‐ née, sont deux fois plus im‐ portantes, a-t-il affirmé.

Cette année, ce qu’on a, c’est pas des mesures conjoncturelles, mais pé‐ rennes pour l’acquisition de terres et l’agriculture durable.

Éric Girard, ministre des Finances du Québec

Ces mesures représentent 50 millions de dollars sur cinq ans pour l’augmentation du volume de production, l’adoption de pratiques agroenvironnementales, la rentabilité, la performance ou la diversification des en‐ treprises agricoles, de même que la création d’un Fonds d’investissement pour facili‐ ter l’accès des jeunes entre‐ preneurs à la propriété des terres, précise le gouverne‐ ment.

Autres mesures pour la Gaspésie :

27 millions de dollars sur trois ans (9 M$ par an) pour améliorer la desserte aé‐ rienne des régions 25 mil‐ lions de dollars en 2024-2025 pour améliorer la couverture cellulaire dans 11 régions du Québec, dont la Gaspésie et les Îles-de-la-Madeleine