Avancée importante pour la relance du barrage de Saint-Narcisse
C'est une avancée impor‐ tante pour le village de Saint-Narcisse qui, avec des partenaires, compte re‐ lancer les opérations de sa vieille centrale hydroélec‐ trique inopérante depuis 2018. Hydro-Québec a ac‐ cepté de lui ouvrir ses ins‐ tallations et ainsi lui per‐ mettre d'évaluer l'ampleur de la modernisation et de l'investissement qui sera requis. La visite aura lieu dès le mois prochain.
De quelle importance se‐ ront les travaux de remise en état des installations de pro‐ duction hydroélectrique du vieux barrage de Saint-Nar‐ cisse et à quel coût? Le vil‐ lage, qui travaille avec ses partenaires municipaux et autochtones à le relancer à son compte, sera un peu mieux fixé le mois prochain.
Hydro-Québec, toujours pro‐ priétaire des lieux, va organi‐ ser une porte ouverte spécia‐ lement à leur intention. Les éventuels exploitants, carnet de note et appareil photo en main, pourront donc tout examiner de près.
Guy Veillette, le maire de Saint-Narcisse, explique que ce ne sera pas une visite tou‐ ristique. C'est vraiment une visite technique sur l'état des installations et là on va faire une liste des spécialistes qu'on voudrait voir répondre aux questions de notre chargé de projet. C'est une vi‐ site vraiment sur laquelle on va regarder l'usure des équi‐ pements, la nature des tra‐ vaux à refaire, etc..
À Shawinigan, vice-prési‐ dente exécutive d’HydroQuébec, Claudine Bouchard a eu l'occasion de conforter le maire de Saint-Narcisse dans ses ambitions de deve‐ nir producteur d'électricité. La société d'État est plus que jamais ouverte à lui faciliter
les choses. Il faut s'entendre sur plusieurs paramètres. Donc les discussions devront se poursuivre, dit-elle.
De précieux mégawatts
Parce qu'on était en sur‐ plus d'électricité et que réno‐ ver la vieille centrale d'une modeste puissance de 15 megawatts allait coûter cher, Hydro avait décidé il y a six ans d'y interrompre la pro‐ duction et éventuellement de tout démolir. La situation ayant changé du tout au tout, finalement ces quelques mé‐ gawatts, la société d'État les prendrait bien. Ce qu'on re‐ cherche c'est des mégawatts, des mégawatts qui nous per‐ mettent d'être intégrés rapi‐ dement sur le réseau. Évi‐ demment, notre engagement aussi auprès des clients, d'avoir un service fiable et aussi abordable, fait valoir Claudine Bouchard.
Comme la loi empêche Hydro de vendre une cen‐ trale à un autre exploitant et de lui racheter la production électrique, la solution sur la table est d'y aller par voie de location à long terme des ins‐ tallations. Pour ça, une auto‐ risation ministérielle est né‐ cessaire. Cette autorisation n'est toujours pas arrivée.
D'ici 2035, sous une forme ou sous une autre, Hydro aura besoin de 20 000 mega‐ watts de plus sur son réseau. C'est le message qui a été lancé à la communauté de la Mauricie par la société d'État.
Actuellement, on l'a dit toutes les solutions, toutes les options sont envisa‐ geables. On étudie plusieurs options, affirme Claudine
Bouchard.
De son côté, le maire Guy Veillette demeure optimiste quant au sort du barrage de son village.
Aux yeux de St-Narcisse pareil besoin pressant en production supplémentaire ne pourrait mieux tomber.