Radio-Canada Info

Vers une clinique consacrée à la santé cérébrale à Québec

- Louis-Simon Lapointe

Une sommité en santé cé‐ rébrale et mentale dé‐ barque à Québec. Le neuro‐ logue belge Steven Laureys pilotera la nouvelle Chaire d’excellence en recherche du Canada en neuroplast­i‐ cité, ce qui permettra éven‐ tuellement d’ouvrir une cli‐ nique qui viendra en aide aux gens qui souffrent de troubles du sommeil et d’ennuis de santé mentale.

Comment ça va? C’est cette question qui sera au coeur de cette chaire d’excel‐ lence, explique en mots simples l’homme qui pos‐ sède de nombreuses distinc‐ tions et titres dont ceux de professeur au Centre du cer‐ veau du CHU de Liège, pro‐ fesseur invité à l’Université Harvard et auteur de succès de librairie sur la santé men‐ tale, sans compter plus de 450 articles scientifiq­ues qu'il a publiés dans diverses re‐ vues scientifiq­ues.

C’est au Centre de re‐ cherche CERVO de Québec que seront basées les activi‐ tés de la chaire qui a reçu un premier financemen­t de 8 millions de dollars sur 8 ans.

Traiter et prévenir

Le docteur Laureys et son équipe espèrent améliorer les efforts de prévention et le traitement de nombreuses maladies comme l’anxiété, la dépendance, la dépression et la maladie mentale.

On est bien conscients que la santé mentale est im‐ portante et à côté des médi‐ caments, il y a encore un énorme besoin, explique le nouveau médecin clinicien enseignant titulaire à la Fa‐ culté de médecine de l'Uni‐ versité Laval.

Il fera appel à la neuromo‐ dulation pour traiter ses pa‐ tients.

Les patients vont venir au Centre CERVO et avec des ai‐ mants, on va stimuler ces ré‐ seaux (du cerveau) qui sont dysfonctio­nnels, décrit-il au coeur de son nouveau lieu de travail où la neurotechn­olo‐ gie lui permettra d’analyser et découvrir ce qui se cache dans le cerveau de ses pa‐ tients.

Il y a toute une série de maladies du cerveau qui peuvent être aidées par une stimulatio­n non invasive, donc sans chirurgie. C’est complément­aire aux pilules.

Il compte ensuite ouvrir une clinique du sommeil.

On va mieux comprendre la qualité de ce sommeil res‐ taurateur et on va donner des outils à côté des pilules, car trop de Québécois prennent des somnifères, ce n'est pas un bon sommeil ré‐ parateur et dormir c’est bon pour le cerveau.

Un Canadien sur trois

Au-delà des traitement­s, le docteur Steven Laureys in‐ siste sur le fait qu’il est pri‐ mordial pour l’humain d’avoir de bonnes habitudes de vie, car la santé du cerveau a un impact direct sur de nom‐ breuses maladies.

Ça va avoir un impact sur presque toutes les maladies du cerveau et on est tous concernés parce qu’un Cana‐ dien sur trois va tôt ou tard être confronté à une maladie du cerveau. Ça va du trauma crânien, donc physique, jus‐ qu'au trauma psychologi­que, aux maladies dégénérati­ves comme la démence, le Par‐ kinson, mais aussi la dépres‐ sion. Toutes ces maladies sont impactées (sic) par ce qu'on fait tous les jours.

Travailler le sommeil, tra‐ vailler des techniques de re‐ laxation et faire de l'activité physique a des effets visibles sur notre santé cérébrale.

Pour l’instant, autant Dr Laureys que le CIUSSS de la Capitale-Nationale ne peuvent prédire à quel mo‐ ment les cliniques commen‐ ceront leurs activités.

 ?? ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada