De plus en plus de Nord-Ontariens sans médecin de famille
Le Collège des médecins de famille de l'Ontario affirme que le nombre de per‐ sonnes vivant dans les ré‐ gions de Sudbury, Manitou‐ lin et Parry Sound n'ayant pas de médecin de famille pourrait doubler d’ici deux ans, passant de 32 000 à 62 900.
L’exode de médecins de famille est une réalité inquié‐ tante, a confirmé Dave Cour‐ temanche, membre du conseil d'administration du Collège des médecins de fa‐ mille de l'Ontario (OCFP) et directeur exécutif de City of Lakes Family Health Team à Sudbury.
Beaucoup prennent leur retraite, meurent ou quittent leur cabinet, et nous n'avons pas suffisamment de jeunes étudiants en médecine qui choisissent la médecine fami‐ liale [pour les remplacer], a-til indiqué.
Selon un sondage de l'OCFP, 65 % de médecins de famille ont déclaré qu'ils en‐ visageaient de quitter ou de changer de pratique au cours des cinq prochaines années.
Les raisons avancées sont, entre autres, le fardeau ad‐ ministratif écrasant, le manque de soutien des équipes et une rémunération qui ne suit pas le rythme de l’inflation.
En moyenne, [les méde‐ cins] passent 19 heures par semaine à remplir de la pa‐ perasse au lieu de voir les pa‐ tients.
Dave Courtemanche, membre du Collège des mé‐ decins de famille de l'Ontario
Favoriser le travail en
Le Collège des médecins de famille de l'Ontario ré‐ clame un soutien urgent de la part du gouvernement provincial pour mieux aider les médecins de famille et les patients.
Il exhorte la province à soutenir des pratiques plus efficaces, telles que l'élimina‐ tion des notes de maladie imposées par l'employeur et la modernisation des sys‐ tèmes de recommandation obsolètes.
Dave Courtemanche in‐ siste sur l'efficacité des équipes de professionnels de la santé travaillant en colla‐ boration avec un médecin de famille pour prodiguer des soins appropriés aux patients dans un seul établissement.
Nous devons investir da‐ vantage dans les pratiques en équipe.
Dave Courtemanche, membre du Collège des mé‐ decins de famille de l'Ontario
Les médecins réclament aussi une augmentation sala‐ riale pour leurs services, af‐ firmant que les paiements d'Assurance-santé de l'Onta‐ rio ne parviennent pas à suivre l'inflation et les coûts des cliniques.
Il devient de plus en plus difficile pour un médecin de famille de maintenir un cabi‐ net ouvert lorsqu'il doit payer par exemple le personnel et les frais généraux, men‐ tionne Dave Courtemanche.
Le gouvernement de l'On‐ tario est en pourparlers avec l'Association médicale de l'Ontario au sujet d'un nou‐ veau contrat pour les méde‐ cins.
Le premier ministre Doug Ford a récemment reconnu que la quantité de paperasse que les médecins de famille doivent remplir est leur pro‐ blème numéro un.
Il a promis que son gou‐ vernement va soutenir les médecins de famille en rédui‐ sant le fardeau qui pèse sur eux.
Avec les informations d’Ashishvangh Contractor et Markus Schwabe de CBC