« Mobilité durable Québec » : le projet d’agence de la ministre Guilbault prend forme
Les contours de la future agence qui doit notam‐ ment permettre d’accélérer la réalisation des projets de transport collectif au Qué‐ bec commencent à se pré‐ ciser. Plusieurs dizaines de personnes devraient être embauchées au sein de cet organisme qui sera baptisé Mobilité durable Québec, a appris Radio-Canada.
Selon nos informations, au moins 60 employés per‐ manents pourraient faire partie de la future agence et ce nombre pourrait être ap‐ pelé à augmenter.
Tous ne seront pas issus de transferts du ministère des Transports et de la Mobi‐ lité durable (MTMD); l’agence prévoit faire des embauches externes pour recruter des experts en matière de trans‐ port collectif ou des ingé‐ nieurs, par exemple.
Bien que son nom sug‐ gère le contraire, Mobilité du‐ rable Québec sera non seule‐ ment responsable des pro‐ jets de transport collectif, mais aussi vraisemblable‐ ment de certains projets rou‐ tiers majeurs et complexes tels que des ponts.
Mobilité durable Québec devrait fonctionner avec des bureaux de projet, c’est-àdire que chaque projet sous sa responsabilité aura une équipe qui travaillera directe‐ ment avec les entreprises im‐ pliquées dans la réalisation de l’ouvrage.
Le projet de loi qui officia‐ lisera la création de cette agence n’est pas tout à fait terminé, selon nos informa‐ tions. Certains détails pour‐ raient encore être modifiés. Le cabinet de la ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault, n’a pas souhaité commentaire.
Réforme à venir
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Pour être véritablement efficace et atteindre ses ob‐ jectifs de construire plus vite et à moindre coût, Mobilité durable Québec aura besoin de sérieux assouplissements dans la manière de gérer les projets de transport collectif dans la province.
Or, Radio-Canada révélait à la fin de février que le Conseil du Trésor était réfrac‐ taire à certaines demandes de la ministre Guilbault.
Cette dernière voulait entre autres que sa future agence n’ait pas à respecter la Directive sur la gestion des projets majeurs d'infrastruc‐ ture publique, qui encadre la manière dont les projets de plus de 50 millions de dollars doivent être menés au Qué‐ bec.
Il semble cependant qu’un terrain d’entente soit sur le point d’être trouvé. Plus tôt cette semaine, La Presse ré‐ vélait qu’une vaste réforme en matière de contrats pu‐ blics sera déposée à l’Assem‐ blée nationale.
L'objectif : que les projets d’infrastructures puissent être construits de 20 % à 25 % plus rapidement et pour un coût de 15 % à 20 % moins élevé.
Il est notamment envisagé que la Directive sur la gestion des projets majeurs d’infra‐ structure publique soit as‐ souplie pour permettre aux projets de se réaliser en mode collaboratif, c’est-à-dire que le client, le concepteur et l’entrepreneur puissent tra‐ vailler ensemble dès le dé‐ part et partager les risques fi‐ nanciers.
La réforme devrait aussi entraîner des changements à la Loi sur les contrats des or‐ ganismes publics et à la Loi sur les infrastructures pu‐ bliques.