La fin des subventions des véhicules électriques pourrait créer son effet
À compter du 1er janvier 2025, la subvention de 7000 $ du gouvernement du Québec pour l’achat d’une voiture hybride ou élec‐ trique sera graduellement réduite jusqu’à son aboli‐ tion complète en 2027.
L’aide financière passera de 7000 $ à 4000 $ d'ici 2025; diminuera à 2000 $ en 2026; puis à son abolition complète en 2027. Devant cette situa‐ tion et pour profiter des inci‐ tatifs financiers, ceux qui pensaient faire cet achat pourraient être tentés de de‐ vancer leur plan.
C’est du moins ce que croient certains concession‐ naires, notamment Yanick Le‐ cours, directeur du marke‐ ting pour le groupe Le Prix du gros. Je pense que ça va faire prendre conscience aux consommateurs que s’il veulent profiter de ce rabais, c’est de passer à l'action maintenant et ne pas at‐ tendre, dit-il.
D'autant plus qu’il faut prévoir les délais de livraison.
Le rabais est applicable à la livraison, et non à la com‐ mande, souligne-t-il.
Le journaliste automobile,
Jacques Deshaies, est du même avis. C’est sûr que ça va pousser les ventes, qu'il y a des gens qui vont se dépê‐ cher et se dire: il faut acheter cette année, j'ai pas le choix, dit-il.
Impact sur le prix des véhicules
La corporation des concessionnaires automo‐ biles du Québec estime tout de même qu'il est trop tôt pour abolir ces subventions.
Selon Yanick Lecours, les Québécois sont déjà de bons clients pour les voitures élec‐ triques. Or, il sera intéressant de voir si la fin des subven‐ tions découragera les consommateurs à se tourner vers ces véhicules. Selon lui, il faudra aussi attendre pour constater l'impact qu’aura cette annonce sur leur prix.
Le fabricant sait très bien qu'au Québec, il y a 12 000 $ en incitatif. Il va donc ajuster son prix en fonction de cette réalité, considère-t-il. Si de‐ main matin il n'y a plus ces incitatifs, il sera intéressant de voir si le fabricant va mo‐ duler son prix.
La journaliste Jacques De‐ shaies s’attend aussi à une baisse de prix qui compen‐ sera la fin des subventions.
Je pense qu’on aura at‐ teint la parité entre les voi‐ tures électriques et les voi‐ tures à moteur thermique. La différence de prix ne sera pas énorme, dit-il. Je suis convaincu que d'ici 3 ans, ça ne fera plus de différence.
Le gouvernement compte réinvestir les centaines de millions de dollars que coûte le programme dans d'autres initiatives visant à réduire les gaz à effet de serre.
Le parc automobile qué‐ bécois compte actuellement 240 000 véhicules élec‐ triques, ce qui est loin de l'objectif de 2 millions d'ici 2030.
Avec les informations d’Alexandre Painchaud