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Le gouverneme­nt de la NouvelleÉc­osse autorise la réouvertur­e de la mine Donkin

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Après huit mois de ferme‐ ture dus à des éboule‐ ments importants, la mine Donkin située au Cap-Bre‐ ton est autorisée à rouvrir.

Le ministère du Travail de la Nouvelle-Écosse a donné son feu vert mercredi.

En juillet dernier, deux in‐ cidents se sont produits la même semaine. Dans les deux cas, des roches se sont effondrées dans un tunnel de la mine de charbon.

Si le premier accident était mineur, le deuxième était beaucoup plus impor‐ tant. Les mineurs ont échappé de peu à l’éboule‐ ment, ce qui a entraîné l’arrêt de l’activité de l’entreprise propriété de Kameron Coal. 130 personnes ont été licen‐ ciées à la suite de la ferme‐ ture.

Un expert minier, engagé par la province, a fait un état des lieux. Il a conclu que les toits des tunnels sont sujets aux effondreme­nts, particu‐ lièrement quand l’humidité sous terre est élevée.

Dans un rapport, Andrew Corkum, professeur d'ingé‐ nierie à l'université de Dal‐ housie, explique que l’histo‐ rique de la mine Donkin montre que la mine est la plus sûre lors des mois d’hi‐ ver, quand l’humidité est plus basse.

Pour prendre une déci‐ sion sur la reprise des activi‐ tés, la province attendait un rapport réalisé par un ingé‐ nieur indépendan­t sur les plans de sécurité du proprié‐

taire de la mine.

Nous ne tolérerons au‐ cun manquement à la loi

Dans un bref communi‐ qué publié mercredi, la pro‐ vince explique avoir examiné ce rapport et permet à Kame‐ ron Coal de reprendre ses ac‐ tivités si elle le souhaite.

Le ministère du Travail précise que la mine est rigou‐ reusement inspectée selon la Loi sur la santé et la sécurité au travail et la réglementa‐ tion des mines souterrain­es.

Nous avons été très clair avec Kameron Coal que nous ne tolérerons aucun man‐ quement à la loi et que nous n'hésiterons pas à intervenir en cas d'inquiétude concer‐ nant la sécurité sur le lieu de travail, écrit le ministère dans son communiqué.

Le ministère a refusé de commenter le dossier et per‐ sonne de Kameron Coal n’était disponible pour réagir à la nouvelle.

Une bonne nouvelle pour la communité, selon un conseiller

James Edwards, maire suppléant de la municipali­té régionale du Cap-Breton et membre du comité de liaison de la mine, croit que l’autori‐ sation de réouvertur­e est une bonne nouvelle pour les mineurs et toute la commu‐ nauté.

Selon James Edwards, une réunion du comité de liaison devrait être organisée pro‐ chainement. À l’heure ac‐ tuelle, il ne sait pas quand la mine pourrait reprendre ses activités et rappeler ses em‐ ployés, dont les derniers li‐ cenciés en novembre der‐ nier.

Ils ont procédé aux tra‐ vaux pour les deux phases du rapport Corkum. Il me semble donc raisonnabl­e de penser que la réouvertur­e de la mine est imminente, mais je ne peux pas parler au nom de Kameron [Coal], c'est cer‐ tain, conclut le maire adjoint.

D’après un reportage de Tom Ayers, CBC

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