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Des employés achètent la chocolater­ie des Pères trappistes de DolbeauMis­tassini

- Alexandra Duchaine

La chocolater­ie fondée par les Pères trappistes de Dol‐ beau-Mistassini passe entre les mains de deux sa‐ lariés de l’entreprise.

La communauté reli‐ gieuse, qui a vendu cet au‐ tomne son monastère du Lac-Saint-Jean à la MRC Ma‐ ria-Chapdelain­e, a mainte‐ nant choisi de céder sa marque et sa production de chocolat à Joël Lavoie, direc‐ teur de l’usine, et à Bruno Le‐ febvre, directeur des fi‐ nances.

Tous deux occupaient des postes de gestion depuis quelques années.La commu‐ nication est très efficace entre moi et Joël, la confiance également. [...] On a chacun nos forces, on se complète bien, lance avec enthou‐ siasme Bruno Lefebvre, en entrevue à l'émission de ra‐ dio C'est jamais pareil.

Les nouveaux proprié‐ taires, qui ont signé les der‐ niers papiers scellant l’acqui‐ sition avant la semaine de re‐ lâche, à quelques semaines de la fête de Pâques, rêvent déjà de croissance.

Ils viennent de trouver un distribute­ur situé sur la RiveSud de Montréal, à Boucher‐ ville, ce qui devrait leur per‐ mettre de commercial­iser leurs confection­s, dont la qualité est reconnue à des centaines de kilomètres au nord de Montréal, à plus grande échelle dans la pro‐ vince.

On aimerait dépasser les frontières du Saguenay-LacSaint-Jean et l’amener plus dans les grandes régions du Québec.

Bruno Lefebvre, nouveau copropriét­aire de la Chocola‐ terie des pères

Le tandem

souhaite mettre en marché de nou‐ velle créations. Juste cette année, on planche sur cinq nouveaux produits, indique fièrement Bruno Lefebvre.

Garder des emplois dans la région

Les Pères trappistes ont commencé à transforme­r le cacao au Lac-Saint-Jean en 1939. S’ils ont retenu l’offre du tandem au détriment de celle d’une entreprise mont‐ réalaise, c’est notamment pour assurer le maintien des emplois locaux.

Pour les moines, il a tou‐ jours été important de s’as‐ surer que les activités de la chocolater­ie demeurent dans la région et donc, nous sommes très heureux que ce soit deux personnes, déjà im‐ pliquées dans le développe‐ ment de la chocolater­ie, qui prennent la relève, a noté l'abbé Clément dans une pu‐ blication Facebook sur la page de l'entreprise.

En ce moment, près de 15 personnes y travaillen­t à lon‐ gueur d’année. À cela s'ajoutent une trentaine d’employés prêtant mainforte environ six mois sur douze. Le duo aimerait que quelques emplois tempo‐ raires deviennent progressi‐ vement permanents.

L’été dernier, la Chocolate‐ rie des pères trappistes avait déjà changé de nom afin de faciliter sa mise en vente, de‐ venant la Chocolater­ie des pères. De nouveaux embal‐ lages avaient fait leur appari‐ tion sur les rayons des divers détaillant­s alimentair­es.

Cette dernière transactio­n met un point finale au pas‐ sage des Pères trappistes au nord du lac Saint-Jean. En no‐ vembre, les derniers membres de la communauté religieuse avaient déménagé au monastère Val NotreDame de Saint-Jean-de-Ma‐ tha, dans Lanaudière.

Avec les informatio­ns de Frédéric Tremblay

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