Le Centre des arts de la Confédération sera rénové au coût de 47 M$
Le Centre des arts de la Confédération de Charlot‐ tetown entame sa muta‐ tion.
Les anciens locaux de la bibliothèque, qui a démé‐ nagé dans un nouvel espace en 2022, vont laisser la place à un véritable centre culturel.
Mercredi, Infrastructure Canada a annoncé un inves‐ tissement de 47 millions de dollars dans la revitalisation du bâtiment. Ottawa y consacre 27,4 millions. Le gouvernement de l’Île-duPrince-Édouard a débloqué 20 millions.
Enfin, une contribution du Centre des arts de la Confé‐ dération s’élève à 16,5 mil‐ lions de dollars obtenus grâce à des dons.
Des économies d'énergie de 69 %
Ce projet c'est aussi pour l'environnement, souligne Steve Bellamy, le directeur général du Centre des arts de la Confédération.
En effet, la quasi-totalité des fonds fédéraux provient du programme Bâtiments communautaires verts et in‐ clusifs.
Le remplacement des fe‐ nêtres du centre, des amélio‐ rations du système de chauf‐ fage, de ventilation et de cli‐ matisation, et l’installation de panneaux solaires sur le toit du bâtiment vont permettre de réduire de près de 69 % la consommation d’énergie du centre, selon Ottawa.
On pourra de plus réduire les émissions de gaz à effet de serre de 286 tonnes par an.
Bien plus qu'Anne
Le député fédéral de Charlottetown, Sean Casey, a dit espérer que cette diffu‐ sion culturelle permettra de changer un peu l’image de l’Île-du-Prince-Édouard qui, pour certains, se limite à Anne… la maison aux pi‐ gnons verts.
C’est en fait beaucoup plus que ça, a lancé le dé‐ puté. C’est un lieu de rassem‐ blement pour la commu‐ nauté. C’est un endroit où les histoires de notre pays sont racontées. C’est un espace où les jeunes apprennent notre histoire et l’importance de la culture et des arts de la scène.
Les dépassements de coûts et le retard du chantier de Province House, l’édifice historique qui abrite l’Assem‐ blée législative de la province à Charlottetown, ne refroi‐ dissent pas le député, ni le directeur général du centre.
Steve Bellamy ne redoute pas de voir de telles compli‐ cations pour les travaux au Centre des arts de la Confé‐ dération, qui a ouvert ses portes en 1964.
Le projet est différent, puisque c’est une modernisa‐ tion des lieux, et non pas une restauration aussi compli‐ quée que Province House, un édifice qui a plus de 175 ans.
J'ai beaucoup de confiance dans l'équipe et dans les plans qui ont été créés jusqu'à maintenant, a de son côté déclaré Sean Ca‐ sey.
Les travaux débuteront en octobre cette année et doivent s’achever au prin‐ temps 2026.
Le Centre des arts de la Confédération attire un quart de million de visiteurs an‐ nuellement.
D’après le reportage de Ju‐ lien Lecacheur
seront consacrées à l’érosion des berges apparaissent aussi bien insuffisantes au maire Côté pour combler les besoins.
Daniel Côté rappelle que les élus municipaux de‐ mandent depuis des années au gouvernement d’agir et d’investir en prévention et non pas seulement pour ré‐ parer les dommages. Encore une fois, on reste un peu sur notre appétit là-dessus, mais on comprend que l’état des finances publiques du Qué‐ bec n’est pas à son meilleur actuellement.
Daniel Côté constate qu’il n’y aura pas de soutien sup‐ plémentaire pour aider le secteur de Gaspé à traverser la crise des pêches. On va de‐ voir se rabattre sur les pro‐ grammes réguliers.
Les quelques centaines de millions qui seront investies dans le secteur touristique lui semblent être la seule me‐ sure pour aider le développe‐ ment régional.
Je dirais que c’est un bud‐ get que je qualifierais de ti‐ mide à l’égard des régions.
Daniel Côté, maire de Gaspé et préfet de la MRC de La Côte-de-Gaspé
Un autre oubli semble être le caribou, note de son côté Simon Deschênes. On a nous le plan de rétablisse‐ ment du caribou qui est un grand point d’interrogation. Donc pas beaucoup de plani‐ fication forestière en lien avec ça.
Transport aérien
Daniel Côté relève tout de même l’investissement de 9 M$ par année pour les trois prochaines années dans le programme d’accès aérien aux régions (PAAR).
Comme M. Côté, la recon‐ duction du PAAR, même avec un budget réduit, réjouit la directrice de la Chambre de commerce de la MRC de la Côte-de-Gaspé. Marie-Claude Brière y voit un signe de la préoccupation gouverne‐ mentale envers un vrai ser‐ vice de desserte aérienne en région.
Elle souligne quelques bons coups du budget comme la poursuite du ré‐ seau Accès entreprise Qué‐ bec et la bonification de son financement.
Mme Brière souhaiterait que ce réseau soit plus utilisé par les entreprises et mieux connu. Pour cela, elle croit que les chambres de com‐ merce devraient être mieux associées à ce réseau. On est la porte d’entrée des entre‐ prises. Le soutien pour la re‐ prise d’entreprise lui semble aussi bienvenu.C’est quand même un enjeu important pour notre région.
Des choix politiques
Le maire de Sainte-Annedes-Monts, très préoccupé par la mise à niveau des in‐ frastructures scolaires, avoue être aussi déçu de cet aspect du budget. Il constate que la rénovation de l’école GabrielLe
Courtois comme la construction d’une résidence pour les étudiants de la for‐ mation professionnelle de‐ vront encore attendre.
Le maire de Gaspé ob‐ serve d’ailleurs que si le réin‐ vestissement dans les pro‐ grammes sociaux et les infra‐ structures reste tributaire d’une évolution favorable de la conjoncture économique, les choix budgétaires passés du gouvernement ont aussi des impacts. L’année der‐ nière, on nous est arrivé avec une optique de baisse d’im‐ pôts. […] L’État s’est privé de plusieurs, plusieurs, plu‐ sieurs centaines de millions de dollars pour assumer son rôle, assumer ses responsa‐ bilités. Ça n’aide pas évidem‐ ment à arriver à un équilibre budgétaire , commente M. Côté. Il aurait lui-même agi autrement en prévision d’an‐ nées plus difficiles. Mais c’est un choix que je respecte sans plus.
C’est un choix aussi très critiqué par le député pé‐ quiste Joël Arseneau. Ces re‐ venus dont s’est privé le gou‐ vernement auraient été bien utiles pour faire face à l’aug‐ mentation des dépenses. Gouverner c’est décidé, gou‐ verner, c’est prévoir visible‐ ment, ce n’est pas que le gou‐ vernement a fait lorsqu’il a injecté des sommes farami‐ neuses dans les maternelles 4 ans, dans les maisons des aînés, on voulait le faire aussi dans le 3e lien. On a gaspillé aussi un peu d’argent dans les espaces bleus. L’héritage de la CAQ sur le plan écono‐ mique est désastreux.
Le député des Îles note que le budget 2024 du Qué‐ bec ne passera pas à l’his‐ toire pour les mesures mises de l’avant, mais sans nul doute pour son déficit de 11 milliards qui annonce des temps difficiles pour les Qué‐ bécois au cours des pro‐ chaines années.
Avec la collaboration d'Adrianne Gauvin-Sasseville