Des patientes inquiètes des temps d’attente pour le dépistage du cancer du sein en C.-B.
Des médecins et des Bri‐ tanno-Colombiennes sonnent l’alarme à propos des temps d’attente de plus en plus longs pour les tests de dépistage du cancer du sein dans la province. Cer‐ taines doivent attendre jusqu’à six mois pour un examen par imagerie, même après qu'une masse ou anomalie a été détec‐ tée.
Selon la Société de radio‐ logie de la Colombie-Britan‐ nique, une pénurie de radio‐ logues et de technologues qualifiés en imagerie mam‐ maire est à l'origine de cette situation.
Certaines cliniques n'ont également pas encore rat‐ trapé le retard accumulé en raison de la pandémie.
Des préoccupations finan‐ cières et une demande en hausse pour des examens de dépistage et de diagnostics expliquent aussi ces retards, affirme Brenda Farnquist, présidente de la Société de radiologie de la ColombieBritannique.
Cela provoque beaucoup d’anxiété. Pouvez-vous imagi‐ ner avoir une anomalie pal‐ pable au sein et ne pas pou‐ voir obtenir un examen d’imagerie? Nous savons que c’est le cas. Et certaines cli‐ niques [qui offrent des exa‐ mens d’imagerie] n’ont pas assez de personnel pour ré‐ pondre à tous les appels qu’elles reçoivent.
Brenda Farnquist, prési‐ dente, Société de radiologie de la Colombie-Britannique
Les délais peuvent être encore plus importants pour les patientes des régions ru‐ rales de la province.
Risques plus élevés
Dans la famille de Mar‐ liese Dawson, 51 ans, cinq personnes ont reçu un diag‐ nostic de cancer du sein. Celle-ci a également des seins denses, ce qui la place à plus haut risque.
Depuis la mi-trentaine, elle passe donc des mammo‐ graphies de diagnostic et des échographies, en alternance, tous les six mois, à la de‐ mande de son médecin et ra‐ diologue.
Récemment, elle a de la difficulté à prendre des ren‐ dez-vous de dépistage et cela retarde les examens qu’elle tente de faire religieusement.
J’aimerais, évidemment, maintenir la fréquence [d’examens] recommandée par le radiologue pour me garder en bonne santé, mais je n'en suis pas capable, ra‐ conte Marliese Dawson.
Professionnels santé inquiets de la
Dedeshya Holowenko, médecin à la Westcoast Wo‐ men's Clinic à Vancouver, ra‐ conte que sa clinique fait face à des délais de plus en plus longs lorsque le person‐ nel tente de prendre des ren‐ dez-vous de suivi pour ses patientes.
Elle explique avoir eu des patientes chez qui elle a trouvé une masse et que pour trouver un rendez-vous de diagnostic dans un délai qu'elle juge raisonnable, elle a dû contacter de 3 à 4 cli‐ niques.
Parfois, le délai est de 6 mois et cela même avec une masse palpable, déclare la médecin.
Lorsqu’une femme se fait dire qu’il y a une anomalie dans sa mammographie, elle imagine les pires scénarios et c’est difficile de penser à autre chose.
Dedeshya Holowenko, médecin, Westcoast Wo‐ men's Clinic
Le ministère de la Santé n’a pas répondu à une de‐ mande d’information de la CBC pour savoir quel est le temps d’attente moyen pour prendre un rendez-vous de dépistage ou de diagnostic.
Avec les informations de Michelle Ghoussoub