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Améliorer les repas à l’hôpital, un menu à la fois

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À l’issue d’un projet pilote de six mois mené à l'Hôpi‐ tal général de Vancouver, pour revoir la qualité des repas servis, de nouveaux menus seront progressiv­e‐ ment offerts dans les éta‐ blissement­s de la régie de santé Vancouver Coastal.

De la truite saumonée avec une sauce tomate-miso ou encore un curry de pois chiche à la crème de coco sont quelques-uns des repas qui ont été proposés aux pa‐ tients dans le cadre du projet pilote Planetary Health Menu, conduit entre autres par Annie Lalande, résidente en chirurgie et doctorante en environnem­ent à l’Université de la Colombie-Britanniqu­e (UBC).

L’adage qui laisse en‐ tendre que l’alimentati­on est la meilleure médecine, c’est vrai, et pas seulement pour les patients, pour notre pla‐ nète aussi.

Annie Lalande, gestion‐ naire du projet pilote

Être capable de fournir des repas savoureux et nutri‐ tifs est essentiel pour se réta‐ blir d’une blessure ou d’une maladie et c’est aussi l’occa‐ sion de faire baisser notre empreinte écologique en se concentran­t sur des ingré‐ dients qui ont un plus faible impact sur l’environnem­ent, explique Annie Lalande.

En tout, plus de 20 nou‐ veaux plats différents ont été conçus pour les patients de l’hôpital, en incluant leurs préférence­s. L’hôpital dit avoir collaboré avec le chef britanno-colombien Ned Bell dans le cadre du projet.

J’ai séjourné environ un mois à l’hôpital il y a quelques années et je peux vous dire que ce qu’on nous servait n’était pas appétissan­t alors que le repas est censé être un des meilleurs mo‐ ments de la journée, té‐ moigne Ann Mackie, qui a participé au projet.

Je suis venue trois fois goûter les nouveaux plats de l’hôpital et c’était remar‐ quable.

Ann Mackie, ancienne pa‐ tiente

Partager l’initiative

La régie de santé Vancou‐ ver Coastal est engagée à améliorer l’expérience des patients et la nourriture en est une part importante, re‐ connaît Darcia Pope, viceprésid­ente du départemen­t Stratégie, Innovation et Santé planétaire à la régie.

Au cours des prochains mois, les nouveaux plats conçus dans le cadre du pro‐ jet seront incorporés au sein des établissem­ents de la ré‐ gie de santé qui couvre no‐ tamment plusieurs villes du Grand Vancouver, la côte Sunshine, l’île Bowen, Squa‐ mish, Whistler et plus au nord, la région de Bella Co‐ ola.

La régie sert plus de 1,25 million de personnes, soit en‐ viron 25 % de la population provincial­e.

Le gouverneme­nt de la Colombie-Britanniqu­e n'a pas précisé si l'initiative serait partagée à travers le reste de la province.

Avec des informatio­ns de Yann Lacoste

mainus d’être plus viable au niveau économique.

Tom Andrews, président du conseil d'administra­tion de la société du Festival des murales de Chemainus

Car en misant sur ses mu‐ rales, Chemainus, qui est si‐ tuée à une trentaine de kilo‐ mètres au sud de Nanaimo, s’est transformé­e en destina‐ tion touristiqu­e.

Il suffit de déambuler quelques minutes dans les rues du village pour com‐ prendre que ces murales font la fierté des gens de la place qui n’hésitent pas à interagir avec les touristes de passage.

Chemainus est une ville charmante. Et les gens sont très gentils ici, confie Tom Andrews.

Une vision couronnée de succès

Ce plan de revitalisa­tion urbaine était le premier du genre au monde, selon Tom Andrews.

C’est la première fois que des murales étaient utilisées comme moteur économique.

Il poursuit en disant que le village de Chemainus est aujourd'hui reconnu dans le monde entier pour ses mu‐ rales et sert de modèle pour diverses villes du globe.

Des centaines de villes en Amérique du Nord, en Eu‐ rope, Australie et Chine ont utilisé notre concept pour gé‐ nérer leur propre activité économique, affirme celui qui assure la présidence de la société du Festival des mu‐ rales depuis une dizaine d’an‐ nées.

Des murs qui racontent l’histoire

Dans cette galerie à ciel ouvert située entre mer et fo‐ rêt, trois thèmes s’imposent, soit l’histoire de Chemainus, la communauté et Emily Carr.

Les premières murales créées dans les années 80 dépeignaie­nt surtout l’his‐ toire du village.

On a conservé l'histoire sur les murs pour que les vi‐ siteurs la découvrent et la comprennen­t.

Tom Andrews, président du conseil d'administra­tion de la société du Festival des murales de Chemainus

À titre d’exemple, la mu‐ rale Steam Donkey At Work peinte en 1982 montre des travailleu­rs de l’industrie fo‐ restière en train d’actionner un treuil de débardage à va‐ peur (steam donkey en an‐ glais).

Une autre murale sou‐ ligne l’inaugurati­on du projet de revitalisa­tion de la petite ville. On y voit notamment le maire Graham Bruce cou‐ pant le ruban lors du lance‐ ment officiel.

L'artiste Kris Friesen a, quant à lui, dépeint, dans Chemainus Road, la ren‐ contre entre deux jeunes du village qui ont formé un couple pendant 59 ans.

Parmi les plus récentes oeuvres, on trouve Rebirth, créée par Maynard Johnny Jr. et dont le titre fait référence à la tentative de son peuple de renouer avec sa culture.

Il s’agit de la première mu‐ rale créée par un artiste sa‐ lish de la côte.

Toujours en quête d’in‐ novation

La société du Festival des murales de Chemainus a re‐ cours à diverses techniques et technologi­es tels le trompe-l’oeil, la réalité aug‐ mentée ou encore les codes

QR afin d’améliorer l’expé‐ rience des visiteurs.

On veut attirer les jeunes et on veut que les gens inter‐ agissent avec les murales.

Tom Andrews, président du conseil d'administra­tion de la société du Festival des murales de Chemainus

Pour la murale Steam Train On Bridge Over Che‐ mainus River de Paul Mar‐ cano, l'organisme a décidé d’utiliser la réalité augmen‐ tée.

J’ai vu une murale utilisant cette technologi­e dans un festival à Victoria, se rappelle le président. J'ai téléphoné aux créateurs et on a décidé de créer cette murale en‐ semble. On voulait quelque chose d’interactif.

C’est probableme­nt la pre‐ mière murale permanente du genre au Canada.

Tom Andrews, président du conseil d'administra­tion de la société du Festival des murales de Chemainus

Le muraliste Dan Sa‐ wotsky a quant à lui créé une illusion d’optique dans The Company Store.

De forme ovale, cette mu‐ rale montre l’intérieur d'un magasin général d'antan avec des personnage­s qui suivent le visiteur des yeux lorsqu'il se déplace devant l'oeuvre.

La société du Festival des murales de Chemainus conti‐ nue d'ajouter une ou deux murales par année afin de permettre aux visiteurs d’en découvrir de nouvelles lors de leur passage à Chemai‐ nus.

Aujourd’hui, Chemainus est un des endroits au monde où il y a le plus de murales par habitant, lance fièrement Tom Andrews. On a été capable de survivre. Nous sommes The Little Town That Did! (la petite ville qui y est arrivée)!

Outre les murales, les visi‐ teurs peuvent aussi décou‐ vrir diverses sculptures qui ornent les rues du pitto‐ resque village. Chemainus a aussi son propre théâtre, le Chemainus Theatre Festival, qui célèbre cette année ses 30 ans ainsi qu'un festival de musique blues qui se tient chaque année en juillet.

mera par la suite d’autres projets et participer­a au Rire

Zone le 11 avril prochain lors d'une édition spéciale sous le thème du 50e anniversai­re du Centre culturel franco-ma‐

nitobain.

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