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L’artiste graveur Louis Brien natif d’Amos n’est plus

- Marie-Hélène Paquin

L'artiste graveur natif d'Amos Louis Brien, qui vi‐ vait à Rouyn-Noranda de‐ puis plusieurs années, s'est éteint le 11 mars 2024.

Né à Amos en 1946, Louis Brien vient d'une famille nombreuse, dont le père a participé à la colonisati­on d'Amos dans les années 1920.

Après des études à l'École des Beaux-Arts de Montréal, il a étudié l'enseigneme­nt à l'UQAM, ce qui l'a entre autres amené à enseigner les arts visuels au Cégep de l'Abi‐ tibi-Témiscamin­gue.

C'est là que l'auteur-com‐ positeur-interprète Jean Ra‐ cine, alors étudiant de Louis

Brien, s'est lié d'amitié avec l'artiste visuel.

Louis était foncièreme­nt croyant. Louis était près de ses valeurs chrétienne­s, reli‐ gieuses, spirituell­es, tout au‐ tant qu'il était près de son appartenan­ce à l'Abitibi. D'ailleurs, la majorité de ses oeuvres étaient par rapport à la famille, aux paysages abiti‐ biens, a témoigné Jean Ra‐ cine à l'émission Des matins en or.

Ç'a été une belle et longue amitié, c'est quelqu'un que j'ai admiré, que j'ai aimé.

Jean Racine, auteur-com‐ positeur-interprète

Au cours de sa carrière ayant commencé dans les années 1960, Louis Brien a créé plus de 600 oeuvres, dont une sélection a été ex‐ posée à la galerie d'art Rock Lamothe - Art contempora­in de Rouyn-Noranda, en mars 2023.

En entrevue avec RadioCanad­a à ce moment, il avait confié être atteint d'un can‐ cer et souffrir de dystrophie musculaire à la taille, ce qui lui causait de la douleur.

» « Un artiste dans l'âme

Louis Brien a cofondé l'Atelier les Mille Feuilles avec Fernande Boulanger, Gisèle Cotnoir-Lussier, Arsène Pa‐ quette et Joanne Poitras en

1982. Le centre d'art situé à Rouyn-Noranda se consacre aux arts imprimés.

Selon son amie et artiste Gisèle Cotnoir-Lussier, il vi‐ vait pour son art. Louis Brien c’était un artiste dans l'âme, il ne vivait que pour ça. Il était bon, il était aimable et tou‐ jours disponible pour tra‐ vailler avec nous. On était des copains, dit-elle.

J’ai été chanceuse, quand je suis revenue en région après mes études, Louis a été mon parrain à l’atelier. Il m’a montré le fonctionne‐ ment de l’endroit et j’ai eu de bons moments de création avec cet artiste-là, témoigne aussi Edith Laperrière, artiste et présidente de l’Atelier les Mille Feuilles.

Il y a un an, le galeriste Rock Lamothe a présenté une exposition du travail de Louis Brien depuis ses dé‐ buts. Sans être une rétros‐ pective officielle, l’artiste était touché de voir réunies toutes ces oeuvres au même en‐ droit.

Il était très content, il me le disait à plusieurs reprises, se souvient Rock Lamothe. Il venait régulièrem­ent pen‐ dant l'expo, deux à trois fois par semaine et les gens ve‐ naient le rencontrer. Il était content de voir des oeuvres qu’il n’avait pas vues souvent. Il le disait : "Ça, ça n’a jamais été présenté. Ça aussi et ça aussi".

En 2017, Louis Brien colla‐ borait avec Karine Hébert à l'exposition Don et abandon Le sexe comme parcelle d'éternité, présentée au Centre VOART de Val-d'Or.

(Avec la collaborat­ion de Marc-Olivier Thibault)

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