Halifax va repenser son front de mer du côté de Dartmouth
La municipalité régionale d'Halifax prévoit des amé‐ liorations majeures au front de mer de Dartmouth qui apportera de nouveaux aménagements, et peutêtre même des bateaux de croisière.
Le Conseil a récemment donné le feu vert aux travaux pour créer un plan pour la zone qui inclura un accès pié‐ tonnier et de nouvelles connexions à travers la ligne ferroviaire du CN, qui a coupé les gens de la majeure partie du secteur pendant des décennies.
C'est de la construction d'une ville dont nous parlons
Sam Austin, conseiller municipal
Le plan envisagera une nouvelle voie d'accès d'ur‐ gence polyvalente allant du bas de la rue Ochterloney à la rue Atlantic, près du termi‐ nal de traversier de Wood‐ side, qui pourrait également accueillir des véhicules.
Je pense que c'est un pro‐ jet formidable et attendu de‐ puis longtemps, déclare Bea MacGregor, la PDG d'Alder‐ ney Landing.
Elle dit que ça va aussi permettre à Alderney Lan‐ ding de se développer. Elle rapporte que le théâtre, la galerie et les événements du bâtiment sont généralement pleins et qu'ils souhaitent en offrir davantage. À son avis il faut faire plus de place à des logements en front de mer.
L'afflux de résidents a été la pierre angulaire du rajeu‐ nissement du centre-ville de Dartmouth. Il est donc essen‐ tiel d'en avoir plus, pense-telle.
Le port cherche égale‐ ment à développer son trafic de croisière. Cet été, ils crée‐ ront un nouveau site d'appel d'offres au large de l'île George, où les navires jette‐ ront l'ancre puis amèneront les passagers au quai via des bateaux plus petits.
Paul MacIsaac, vice-pré‐ sident principal de l'Adminis‐ tration portuaire d'Halifax, espère installer des quais
amovibles et flottants du côté du port de Dartmouth. Les passagers emprunte‐ raient ensuite une passerelle extensible, semblable à celles utilisées dans les aéroports, pour rejoindre le rivage. Mais l’emplacement idéal n’a pas été choisi.
Ça va vraiment dépendre de l'infrastructure qui existe là-bas et de l'acceptation de la communauté. Nous ne voudrions certainement pas investir plus que ce qui est souhaité, dit-il.
À son avis, le port pourrait probablement démarrer avec 25 navires par saison à Dart‐ mouth et se développer à partir de là.
Christine Bower, copro‐ priétaire du restaurant Woo‐ den Monkey à Alderney Lan‐ ding, aimerait bien voir les navires de croisière amener plus de touristes à Dart‐ mouth.
On ne peut pas dire à quel point ce serait génial, parce qu'en réalité, c'est plu‐ tôt lent à différents moments de l'année ici, dit-elle.
Les terrains de Dartmouth Cove appartenant à la pro‐ vince seront également pris en compte dans le plan, qui constitue une future zone de croissance où la ville aimerait éventuellement construire un nouveau quartier.
C'est également le site d'une proposition de remplis‐ sage distincte actuellement soumise à Transports Ca‐ nada, à laquelle se sont op‐ posés les résidents des envi‐ rons comme David Jones.
Je pense qu'il y a beau‐ coup de gens qui se soucient vraiment de cet endroit et qui se soucient de la façon dont nous envisageons l'ave‐ nir, en particulier avec l'éléva‐ tion du niveau de la mer et le changement climatique, a dé‐ claré Jones.
Je pense que notre front de mer est un atout majeur. J'espère qu'il sera traité avec respect.
Le centre de technologie marine COVE et les apparte‐ ments King's Wharf sont éga‐ lement partenaires du plan.
Le rapport indique que même si le personnel munici‐ pal a étudié si la nouvelle route de secours pourrait servir d'accès à King's Wharf, le risque était trop grand et le promoteur Francis Fares devra construire un nouveau viaduc à travers la voie fer‐ rée.
La ville embauchera bien‐ tôt un consultant pour créer ce plan qui inclura une consultation publique.
Avec les informations de Haley Ryan de CBC
peut les faire pour qu'ils coûtent le moins cher pos‐ sible.
Le député libéral Monsef Derraji, porte-parole de l’op‐ position officielle en matière de transports, se demande si le Québec a les moyens de ses ambitions. La plupart des sociétés de transport lèvent déjà un drapeau rouge, elles n'ont pas les moyens. C'est de la dette. Par la suite, qui va payer cette dette? Ce se‐ ront les villes et les citoyens qui devront payer la facture, s'inquiète-t-il.
Des autobus avant les garages?
La quantité d’éléments de réponses que la ministre di‐ sait être en mesure de four‐ nir sur l’électrification de‐ meurait faible. Elle a souvent dû répéter que la plupart des projets de réaménagement et la construction des ga‐ rages capables d’accueillir ces nouveaux véhicules n’étaient pas assez avancés pour se prononcer sur des montants.
Quand on signe un contrat, il y a un chiffre à mettre sur la table, mais les garages, c'est un projet évo‐ lutif, évoque la ministre Ge‐ neviève Guilbault. Selon elle, le seul contrat qui a été signé est celui de 2,1 milliards ac‐ cordé à Novabus pour l'ac‐ quisition de 1229 autobus électriques.
Or, si les projets sont aussi peu avancés, Monsef Derraji, se demande aussi si les sociétés de transport au‐ ront les infrastructures né‐ cessaires à l’arrivée des pre‐ miers autobus électriques en 2025.
Pour y remédier, certaines sociétés de transport pour‐ raient être priorisées dans la livraison et l’adaptation de leurs infrastructures. Ce qu'on fait, c'est qu'on prio‐ rise, on travaille avec les so‐ ciétés de transport, elles ne recevront pas tous les auto‐ bus en même temps, donc on voit à quel endroit on a besoin de faire quel projet, répond Geneviève Guilbault.
Malgré les défis, elle ré‐ pète que les échéances sont conservées, rejetant les argu‐ ments de certaines per‐ sonnes, dont le maire de Québec Bruno Marchand, qui souhaitent que des délais soient ajoutés pour réduire la pression financière sur les sociétés de transport et, par le fait même, les villes.
Le meilleur choix pour l’environnement?
Le député solidaire Étienne Grandmont, porteparole de sa formation en matière de transports, a aussi questionné Geneviève Guilbault sur l’électrification des autobus urbains. Il a no‐ tamment voulu en savoir plus sur l’efficacité de la me‐ sure en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES).
Il se demande quel impact l’électrification des 5000 au‐ tobus urbains du Québec aura sur les émissions de la province. Tout ce qu'on peut électrifier dans le transport est une bonne chose pour ré‐ duire nos GES, soutient en retour la ministre, sans four‐ nir de réponse précise.
Si c'est pour coûter 13 mil‐ liards de dollars dans les dix prochaines années, est-ce qu'on ne devrait pas retarder l'électrification du transport collectif. La priorité devrait être plutôt de ramener du monde dans le transport col‐ lectif, avec une augmentation de l'offre, plus d'autobus, de tramway, de métro et de fré‐ quence, relance le député.
Je pense que les deux élé‐ ments sont des priorités : ré‐ duire nos GES en électrifiant les transports et attirer plus de monde dans le transport collectif, c'est pour ça qu'à côté des investissements ma‐ jeurs qu'on fait en électrifica‐ tion, on n'a jamais autant in‐ vesti en transport collectif, répond Geneviève Guilbault.
La ministre souligne que 82 % des investissements en infrastructures de transport collectif sont faits en bonifi‐ cation. Cependant cette pro‐ portion inclut plusieurs pro‐ jets d’électrification qui font aussi partie du plan québé‐ cois d'infrastructures (PQI), et de l’aveu même de la mi‐ nistre l’électrification n’im‐ plique pas d’amélioration de services.
Il y a une différence entre électrifier et moduler l'offre de transport collectif pour at‐ tirer plus d'achalandage, il n'y a pas nécessairement de lien de causalité, indique-t-elle.
Quatre projets de garages pouvant accueillir des auto‐ bus électriques sont en phase de réalisation, deux pour la Société de transport de Montréal (STM), un pour la Société de transport de La‐ val (STL) et un pour le Réseau de transport de Longueuil (RTL). En tout, ces projets comptent pour 980 millions des 2,8 milliards de dollars prévus pour les projets en réalisation au PQI en trans‐ port collectif.
Ensuite, 11 des 20 projets en transport collectif qui sont en phase de planification au PQI impliquent de l’électrifi‐ cation. La somme totale d'in‐ vestissements prévue pour les projets dans cette phase atteint 7,7 milliards de dol‐ lars, mais les montants par projet ne sont pas ventilés avant d’arriver à l’étape de la réalisation.