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Ils ont parié et gagné, mais attendent depuis des semaines d’encaisser leur dû

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Cela fait quatre semaines que Carl Zhou tente de ré‐ cupérer ses gains sur la pla‐ teforme de paris sportifs Proline, de la Société des loteries et des jeux de l'On‐ tario (OLG).

Profitant d’une promo‐ tion, ce résident de Missis‐ sauga s’est inscrit sur le site en novembre et dit avoir remporté des paris sur des matchs de hockey, de foot‐ ball et de basket-ball univer‐ sitaire. Toutefois, même après avoir soumis tous les documents requis, et après de multiples conversati­ons avec le service à la clientèle, il n’a toujours pas reçu son ar‐ gent.

Je suis un peu déçu du manque de réponse, lance Carl Zhou, ajoutant qu’il fré‐ quente d’autres plateforme­s de paris concurrent­es et n’a jamais eu ce genre de pro‐ blèmes. Habituelle­ment, si vous avez un problème comme ça, vous le signalez à une entité gouverneme­ntale. Mais dans ce cas-ci, il s'agit du gouverneme­nt.

Son cas n’est pas unique. De nombreux autres joueurs de la plateforme Proline d’OLG attendent depuis un mois environ de pouvoir ré‐ clamer leurs gains.

OLG a dû vérifier toute une série de nouveaux comptes, ce qui explique ces retards selon Tony Bitonti, porte-parole. Il refuse de confirmer combien de per‐ sonnes sont touchées en rai‐ son de la nature hautement concurrent­ielle du marché ouvert des jeux de hasard en Ontario .

La société dit avoir enre‐ gistré un afflux important de nouveaux joueurs avant le Super Bowl le mois dernier, et travaille à vérifier les comptes bancaires - un pro‐ cessus imposé par son orga‐ nisme de réglementa­tion, la Commission des alcools et des jeux de l'Ontario (CA JO).

OLG est fière de toujours payer ses gagnants et de se conformer scrupuleus­ement aux normes réglementa­ires, déclare Tony Bitonti, tout en remerciant les joueurs pour leur patience et leur compré‐ hension.

Contacté par CBC, le Bu‐ reau de l'Ombudsman de l'Ontario confirme qu’OLG re‐ lève de ses champs de com‐ pétence et déclare que toute personne concernée par cette situation peut commu‐ niquer avec lui.

Des promotions trayantes at‐

OLG n’a pas non plus voulu préciser combien de personnes se sont inscrites sur la plateforme Proline à la suite de promotions ré‐ centes, lancées avant le Su‐ per Bowl.

D’après une annonce sur son site Internet en début d'année, OLG laissait en‐ tendre que les parieurs pour‐ raient obtenir plus de 500 $ de bonus en pariant 50 $.

C’est ce qui a finalement convaincu Val Strambu, ré‐ sident de Waterloo, de faire une mise sur le Super Bowl. Sa fille et son partenaire lui avaient déjà parlé des paris sportifs, et voyant OLG comme une marque de confiance, il a décidé de ten‐ ter sa chance.

Val Strambu raconte avoir gagné plus de 1000 $ grâce à son pari, mais attend de l’en‐ caisser depuis plus d'un mois. Il ne comprend pas pourquoi la vérificati­on de ses informatio­ns bancaires prend autant de temps, alors qu'OLG n'a eu aucune diffi‐ culté à accepter son argent.

L'ouverture de mon compte sur Proline a été un jeu d'enfant. Vous avez pris mon argent. Vous devriez pouvoir me payer de la même manière. Val Strambu n’a aujourd’hui plus l’inten‐ tion de parier.

Difficulté­s à s’adapter

Michael Naraine, profes‐ seur de gestion du sport à l'Université Brock, note que les entreprise­s doivent effec‐ tivement vérifier les informa‐ tions bancaires des clients pour s'assurer que les re‐ cettes générées ne soient pas destinées au crime orga‐ nisé ou à d'autres activités répréhensi­bles.

Mais si ces retards peuvent se comprendre - en particulie­r pour une société d’État, qui dispose de moins de ressources que les entre‐ prises privées - ils risquent de faire fuir les clients et de démontrer, en fin de compte, qu’OLG ne parvient pas à s'adapter au marché et à être concurrent­ielle.

Carl Zhou souhaitera­it au moins plus de transparen­ce et des mises à jour régulières pour savoir quand il peut s'attendre à ce que le pro‐ blème soit résolu. Il hésite à utiliser de nouveau les ser‐ vices d'OLG. Pour l'instant, je n'ai aucune confiance.

Avec les informatio­ns de Lorenda Reddekopp et Va‐ nessa Balintec, CBC

il y a beaucoup d’intérêt de la part du marché pour nos étu‐ diants, se réjouit le profes‐ seur de l’École de gestion.

Puisque le logiciel sera modifié en 2027, certaines entreprise­s sont à la re‐ cherche d’une relève déjà ha‐ bile avec la plateforme.

Je pense que nos étu‐ diants sont des ressources qui vont avoir une grande va‐ leur dans les prochaines an‐ nées.

Olivier Caya, professeur à l’École de gestion de l’Univer‐ sité de Sherbrooke

Les étudiants qui se dé‐ marquent durant la simula‐ tion se qualifient pour la fi‐ nale nord-américaine du 22 mars, où 22 équipes du Ca‐ nada et des États-Unis s’af‐ frontent. L’étape suivante est la compétitio­n internatio­nale, qui a lieu depuis une ving‐ taine d’années.

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