Un syndicat déplore la rétention du personnel et l’état de la sécurité dans les hôpitaux
Le Syndicat des infirmières et infirmiers de la Saskat‐ chewan exprime des préoc‐ cupations quant à la pré‐ sence accrue de personnel infirmier contractuel ainsi que du manque de me‐ sures de sécurité dans les hôpitaux.
La présidente du Syndicat, Tracy Zambory, indique que le gouvernement provincial prévoit d'allouer jusqu'à 70 millions de dollars pour le re‐ crutement d'infirmières contractuelles d'ici la fin de l'exercice fiscal en cours.
Elle recommande plutôt à la province d'investir ces fonds dans l'amélioration des conditions de travail des in‐ firmières, plutôt que de les affecter à des contrats à court terme souvent oné‐ reux.
Les possibilités existent et l'argent est certainement là, parce qu'ils le dépensent maintenant, estime Mme Zambory.
Tracy Zambory souligne également que le gouverne‐ ment a rejeté la mise en place d'un groupe de travail visant à retenir les infir‐ mières en fin de carrière ou en transition vers la retraite.
Selon elle, la province n'a pas proposé de mesures inci‐ tatives aux infirmières, contrairement à d'autres pro‐ vinces, ce qui aurait pu favo‐ riser le recrutement.
Nous sommes confrontés à la pire pénurie d'infirmières que la province ait connue depuis 10 ans.
Tracy Zambory, prési‐ dente du Syndicat des infir‐ mières et infirmiers de la Sas‐ katchewan
Le ministre provincial de la Santé, Everett Hindley, n'a pas contesté la hausse présu‐ mée des dépenses allouées aux infirmières contrac‐ tuelles. Il a également dé‐ fendu la stratégie gouverne‐ mentale sur cette question.
Ici, en Saskatchewan, comme dans d'autres pro‐ vinces et territoires, nous avons recours à des infir‐ mières contractuelles lorsque c'est nécessaire, soit pour garder les établissements ou‐ verts, soit pour remplir les postes, a-t-il indiqué aux journalistes au Palais législa‐ tif plus tôt cette semaine.
Everett Hindley qualifie également les contrats al‐ loués à des infirmières comme une mesure provi‐ soire face aux défis de dota‐ tion en personnel de la santé.
Toutefois, Tracy Zambory interprète cette situation dif‐ féremment, arguant que les faits contredisent cette affir‐ mation.
Ce n'est pas du tout ce qui se passe. Nous parlons de‐ puis longtemps de la surutili‐ sation des infirmières intéri‐ maires et les sommes que nous dépensons pour elles ne cessent de croître, ex‐ plique-t-elle.
Le gouvernement a beau dire qu'il s'agit d'une solution à court terme, il ne fait rien pour changer la situation.
Craintes quant à la sécu‐ rité dans les hôpitaux
La présidente du Syndicat des infirmières et infirmiers de la Saskatchewan souligne aussi que de nombreux membres du syndicat dé‐ noncent la dégradation des conditions de travail, en par‐ ticulier les problèmes de sé‐ curité dans les hôpitaux.
Au cours de la fin de se‐ maine dernière, une femme a été victime d'un vol sous la menace d'un couteau alors qu'elle se trouvait à l'Hôpital Pasqua à Regina. Le Service de police de la Ville a indiqué que les agents de sécurité de l'établissement ont rapide‐ ment appréhendé le suspect et que la femme n'a pas été blessée.
Mme Zambory affirme que cet incident n'est pas surprenant pour elle ni pour ses collègues infirmières.
J'ai parlé aux membres [de l'Hôpital Pasqua]. C'est ce à quoi ils sont confrontés tous les jours. C'est juste que, d'une manière ou d'une autre, cela a réussi à faire la une des journaux, déplore-telle.
Concernant cet incident, Everett Hindley a déclaré mercredi qu'il y a plus de personnel de sécurité dans les hôpitaux en raison de l'augmentation du nombre de patients présentant des troubles mentaux et des pro‐ blèmes liés à la toxicomanie.
Avec les informations d’Alexander Quon