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Behaviour Interactif fait l’acquisitio­n de Fly, un autre studio montréalai­s

- Stéphanie Dupuis

Quelques semaines après avoir annoncé la suppres‐ sion d’une quarantain­e d’emplois, principale­ment à son siège social du quar‐ tier Mile End à Montréal, Behaviour interactif an‐ nonce le rachat d’un autre studio montréalai­s, Fly, spécialisé en production­s immersives.

Il s’agit d’une nouvelle branche dans laquelle sou‐ haite se développer le créa‐ teur du populaire jeu d’hor‐ reur Dead by Daylight, fort de quelque 50 millions de joueurs et joueuses dans le monde.

L’entreprise a déjà eu l’oc‐ casion de travailler sur de grandes production­s immer‐ sives dans les dernières an‐ nées, notamment avec le stu‐ dio Fly, qui compte 25 membres. Dans leur cata‐ logue commun, on compte la célébratio­n virtuelle du Nou‐ vel An de 2021 à Times Square, aux États-Unis, ainsi que l’applicatio­n Concrete Jungle AR, qui transforme en réalité augmentée ce lieu si‐ gnature de la ville de New York en une jungle à ciel ou‐ vert.

De plus en plus, les pro‐ ductions immersives qu’on retrouve dans les parcs d’at‐ tractions, musées et exposi‐ tions itinérante­s utilisent des technologi­es de jeux vidéo. Ça ouvre tout un nouveau marché.

Dominique Lebel, viceprésid­ent du développem­ent des affaires et des expé‐ riences immersives de Beha‐ viour Interactif

Le studio compte ainsi mettre à profit ses technolo‐ gies vidéoludiq­ues, et poten‐ tiellement créer des expé‐ riences immersives de ses propriétés intellectu­elles. Ça pourrait ouvrir des portes à nos propres marques, comme Dead by Daylight. Et il ne faut pas oublier qu’on travaille beaucoup avec d’autres géants du divertisse‐ ment, note Dominique Lebel.

Behaviour interactif colla‐ bore depuis ses débuts avec de grandes entreprise­s de di‐ vertisseme­nt pour transpo‐ ser des films et séries télé en jeux vidéo, précise-t-il. Parmi celles-ci, on compte Micro‐ soft, Sony, EA, Warner Bros. Discovery et Take-Two Inter‐ active.

Des années prolifique­s… et une fausse note

Depuis son 30e anniver‐ saire en 2021, le studio montréalai­s - le plus grand studio indépendan­t au Ca‐ nada - est passé d’un seul bu‐ reau à sept.

L’entreprise a déployé un premier tentacule à Toronto, avant de s’installer dans des bureaux aux Pays-Bas, au Royaume-Uni et aux ÉtatsUnis.

Behaviour Interactif a tou‐ tefois connu un épisode moins glorieux ces dernières semaines, avec la suppres‐ sion en janvier de 40 postes, dont 39 à Montréal, et un à

Toronto.

Quand cela arrive, nous préférons toujours réassi‐ gner les [personnes] sur d’autres projets, mais cela n’a malheureus­ement pas été possible dans ce cas-ci, avait répondu Marie-Eve Boisvert, vice-présidente des commu‐ nications de Behaviour Inter‐ actif, à Radio-Canada en jan‐ vier, précisant également que l’entreprise était en excel‐ lente santé financière.

À la question à savoir si ces personnes qui ont perdu leur emploi pourront être ré‐ acheminées dans cette nou‐ velle branche, Dominique Le‐ bel répond par la négative, ajoutant qu’il ne s’agit pas des mêmes ressources ni compétence­s.

Mais Behaviour demeure positif pour la suite des choses avec ce nouveau mar‐ ché des production­s immer‐ sives, qui connaissen­t un im‐ mense succès en ce moment, un peu partout, et l’un des épicentres se situe à Mon‐ tréal, indique le studio.

Dans les projets immer‐ sifs et interactif­s, il y a tout un écosystème à Montréal, qui est très présent à travers le monde. On va pouvoir tra‐ vailler avec toutes sortes d’autres partenaire­s locaux, souligne Dominique Lebel.

À preuve : les production­s immersives du studio Fly, fondé à Montréal en 1996, ont déjà percé à l’internatio‐ nal, avec des collaborat­ions pour le Cirque du Soleil et Moment Factory, deux fleu‐ rons locaux.

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