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Un homme arrêté pour avoir menacé de mort Paul St-Pierre Plamondon

- Érika Bisaillon

Un homme d’une quaran‐ taine d'années a été arrêté le 8 mars dernier après avoir proféré des menaces de mort à l'endroit du chef du Parti québécois (PQ), Paul St-Pierre Plamondon.

Interrogé à ce sujet ven‐ dredi lors d’un point de presse improvisé, M. Plamon‐ don a confirmé l'informatio­n qui a d’abord été dévoilée dans le Journal de Montréal.

Visiblemen­t bouleversé, puisque les menaces le vi‐ saient lui et sa famille, M. StPierre Plamondon a précisé que quatre jours ont passé entre le moment où il a reçu les menaces de mort et l'ar‐ restation d'un suspect.

C'est ma sphère privée, mais tout ce qui est [déjà] public, je le confirme, a-t-il conclu.

L'homme en question a envoyé un courriel à Paul StPierre Plamondon en tenant des propos racistes, notam‐ ment par rapport à la posi‐ tion du parti sur l'immigra‐ tion. Il a aussi menacé d'ex‐ terminer la famille du chef du parti.

Une plainte a formelle‐ ment été déposée à la Sûreté du Québec (SQ) le 4 mars dernier, qui a procédé à l'ar‐ restation du suspect le 8 mars ainsi qu'à une perquisi‐ tion de matériel informa‐ tique.

L'homme en question a depuis été libéré avec pro‐ messe de comparaîtr­e. Il a plusieurs conditions à res‐ pecter d’ici son procès prévu en juin.

Le chef du PQ a confirmé vendredi que l’enquête est toujours en cours. Le dossier a d'ailleurs été transféré au Directeur des poursuites cri‐ minelles et pénales (DPCP).

À la lumière des récents événements, nous invitons les autorités compétente­s en la matière à évaluer de nou‐ veau les risques et les me‐ sures de sécurité supplémen‐ taires qui pourraient être mises en place.

Emmanuel Renaud, atta‐ ché politique du Parti Québé‐ cois

Vincent Marissal, député solidaire de Rosemont, qui était également présent au point de presse, a témoigné son soutien envers le chef du PQ. Il a jugé important d’en‐ voyer un message à la popu‐ lation pour dénoncer la vio‐ lence croissante que su‐ bissent les élus de tous les ordres gouverneme­ntaux.

On ne peut pas, en démo‐ cratie, se présenter pour re‐ présenter le monde quand on a l’impression qu'on a une cible de peinte dans le dos. Il y a plein de façons d’expri‐ mer son mécontente­ment dans la société; la violence et les menaces de mort n’en font pas partie.

Vincent Marissal, député solidaire de Rosemont

Le ministre de la Sécurité publique, François Bonnar‐ del, de son côté, estime que personne ne devrait être vic‐ time d’intimidati­on ou être la cible de menace en 2024. La SQ mène l'enquête et a toute notre confiance.

Menaces à chez les élus la hausse

Ce ne sont pas les pre‐ mières menaces à l’endroit d’élus. Marwah Rizqy, dépu‐ tée libérale dans SaintLaure­nt,

avait fait l'objet de menaces de mort alors qu'elle était enceinte en cam‐ pagne électorale en 2022.

Elle a donc tenu à mon‐ trer son soutien envers le chef du Parti québécois. J'ai une pensée très sincère pour le chef du Parti québécois et sa famille, une période assez troublante pour eux. Aucun élu ne devrait traverser ce type de moment. J'ai une pensée plus particuliè­re pour sa conjointe et leurs trois en‐ fants. Et, cher Paul, Greg [Kel‐ ley] et moi on est avec vous.

Marwah Rizqy avait à l'époque exhorté l’Assemblée nationale du Québec à mettre en place un « bouton panique » pour assurer la sé‐ curité des élus. Elle fut d'ailleurs la première à avoir accès à ce type de méca‐ nisme et en profite aujour‐ d'hui pour relancer l'idée. Tous les élus devraient avoir un bouton panique, lance-telle.

L'augmentati­on marquée des menaces proférées contre les élus lors de la cam‐ pagne électorale de 2022 avait incité la SQ à déployer un dispositif plus imposant autour des chefs de parti et de leurs caravanes de cam‐ pagne. Le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon avait af‐ firmé en août 2022 avoir dû faire l'essayage de vestes pare-balles.

Pour sa part, Catherine Fournier, mairesse de Lon‐ gueuil, a été mise sous pro‐ tection policière en no‐ vembre 2023 après avoir re‐ çu des menaces de mort en lien avec la décision de la

Ville de Longueuil d’abattre les cerfs de Virginie, en sur‐ population, dans le parc Mi‐ chel-Chartrand.

À croire qu’il s’agit d'une nouvelle réalité au sein du monde politique, on assiste de plus en plus à des départs à cause du climat toxique. On peut penser notamment à la récente démission de la mai‐ resse de Gatineau, France Bélisle. Ces départs sont le reflet d’une triste réalité, se‐ lon la mairesse démission‐ naire, puisque des centaines de départs d'élus génèrent si peu de questionne­ment sur le fond.

Avec les informatio­ns de La Presse canadienne, Jacau‐ drey Charbonnea­u et Alexis Tremblay

blessés.

L’organisati­on a par ailleurs vécu beaucoup de turbulence avec les congé‐ diements de l’entraîneur Mike Babcock (dès le début du camp) et du directeur gé‐ néral Jarmo Kekalainen le mois dernier. Leur gardien numéro un, Elvis Merzlikins, a par ailleurs demandé d’être échangé.

À travers ces difficulté­s et ces revers de fortune, il y a toutefois un trait dominant dans le jeu de cette équipe: l’apport offensif de ses dé‐ fenseurs.

Malgré tout ce qui pré‐ cède, les défenseurs de Co‐ lumbus se situent au 12e rang de la LNH en ce qui a trait à leur production de points.

En date de mercredi, les arrières des Blue Jackets avaient inscrit 143 points. Ils devançaien­t ainsi leurs ho‐ mologues des Golden Knights de Vegas (140) et des Jets de Winnipeg (139). Ils se situaient par ailleurs à un ni‐ veau semblable aux groupes d’arrière d’autres équipes do‐ minantes comme les Pan‐ thers de la Floride (144) et les Stars de Dallas (146).

Cette statistiqu­e est inté‐ ressante parce que lorsqu’on jette un coup d’oeil aux cinq dernières saisons complètes (82 matchs) disputées dans la LNH, on constate que 80 % des équipes dont les groupes de défenseurs figuraient parmi les 16 plus productifs se sont qualifiés pour les sé‐ ries éliminatoi­res.

En revanche, les équipes dont les groupes d’atta‐ quants figuraient parmi les 16 plus productifs se sont qualifiées légèrement moins souvent pour le tournoi prin‐ tanier.

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À Montréal, on a souvent souligné ces derniers temps que les défenseurs du CH fi‐ gurent au 1er rang de la LNH quant au nombre de buts marqués (41). Cette statis‐ tique est remarquabl­e. Mais elle n’efface pas le fait que les arrières montréalai­s oc‐ cupent le 27e rang de la ligue lorsqu’on jette un coup d’oeil au total de points amassés (126).

Les défenseurs du CH se retrouvent en queue de pelo‐ ton même si Mike Matheson, avec 47 points, occupe le 10e rang parmi les défenseurs de la ligue.

Après Matheson, les ar‐ rières les plus productifs du Canadien sont David Savard et Kaiden Guhle, qui tota‐ lisent 15 points chacun.

Bien que Guhle soit un défenseur très complet (peut-être le prochain géné‐ ral de la brigade) et que sa production soit appelée à augmenter, on peut douter qu’il puisse un jour être qua‐ lifié d’arrière offensif. Jayden Struble, Jordan Harris, Arber Xhekaj et Justin Barron ne de‐ viendront pas des quarts-ar‐ rière non plus.

Cette situation et ces chiffres illustrent à quel point les arrivées imminentes de Logan Mailloux (4e marqueur chez les défenseurs de la LAH avec 37 points) et de Lane Hutson (1er dans les rangs collégiaux américains avec une moyenne de 1,34 point par match) s’avéreront importante­s pour la progres‐ sion du plan de reconstruc‐ tion du Canadien.

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De 2012 à 2017, en dépit du fait que l’équipe misait sur un groupe d’attaquants dont la production était inférieure à la moyenne, le CH a connu sa période la plus fructueuse depuis le début des années 1980.

Durant ces cinq saisons, le groupe de défenseurs du Tri‐ colore s’est toutefois classé offensivem­ent :

au 1er rang en 2012-2013 (avec Subban et Markov comme leaders) au 15e rang en 2013-2014 (Subban et Markov) au 5e rang en 20142015 (Subban et Markov) au 6e rang en 2015-2016 (Sub‐ ban et Markov) au 10e rang en 2016-2017 (Weber, Mar‐ kov, Petry)

En 2017-2018, immédiate‐ ment après la retraite de Markov, la production offen‐ sive des défenseurs du CH a chuté au 29e rang. Puis au cours des cinq dernières sai‐ sons, l’apport collectif des ar‐ rières du CH s’est situé aux 21e, 19e, 29e, 26e et 24e rangs.

Les performanc­es géné‐ rales de l’équipe ont été le re‐ flet de ces perturbati­ons à la ligne bleue. Si la providen‐ tielle bulle canadienne n’avait pas été instituée durant la saison de la pandémie, le Tri‐ colore aurait pris part aux sé‐ ries éliminatoi­res une seule fois (et n’aurait pas franchi un tour) depuis le départ de Markov.

Pour toutes ces raisons, les arrivées imminentes de Logan Mailloux et Lane Hut‐ son auront une connotatio­n différente de celles des autres jeunes qui se sont ajoutés à la brigade défen‐ sive du CH au cours des deux dernières saisons.

Mailloux sera difficile à ignorer l’automne prochain après avoir aussi bien fait à Laval cette saison. Quant à Hutson, il pourrait donner ses premiers coups de patin dans la LNH dès le mois d’avril, tout dépendant du parcours éliminatoi­re de l’Université de Boston.

Pour que la situation pro‐ gresse drastiquem­ent chez le Canadien, il suffirait qu’un seul des deux parvienne à perpétuer sa personnali­té of‐ fensive dans la LNH.

ne se trompent générale‐ ment pas au sujet de cette sensation. Autrement dit, la conclusion du juge reposait sur son appréciati­on du té‐ moignage de la plaignante. La Cour d’appel a commis une erreur en concluant au‐ trement, peut-on y lire.

Dans ce cas, le choix des mots une femme est qualifié de regrettabl­e par la juge de la Cour suprême Sheilah Martin parce qu’il pourrait être perçu comme une géné‐ ralisation abusive. Or, c’est le mot une, et non le mot femme, qui pose problème parce qu’il laisse entendre que c’est le cas pour toute femme en toute situation.

Quand on regarde le reste du texte, c’est clair que le juge de première instance n’est pas en train de dire que toutes les femmes disent tout le temps la vérité lors‐ qu’elles disent qu’elles ont été pénétrées ou que toutes les femmes ont une compré‐ hension fine de leur intérieur qui leur permettrai­t à tout coup de savoir si elles sont pénétrées ou pas, analyse Rachel Chagnon.

Ce que dit le juge, c’est qu’il a devant lui une jeune femme qui a affirmé quelque chose et qu’il la croit. C’est la distinctio­n que les juges ma‐ joritaires [de la Cour su‐ prême du Canada] font dans leur décision. Le juge n’est pas en train de faire une af‐ firmation qui concerne toutes les femmes dans leur ensemble; le juge est en train de faire une affirmatio­n sur le témoin devant lui, qu’il a jugée crédible, poursuit la professeur­e.

C’est donc pour cette rai‐ son que le choix de l’expres‐ sion une femme pouvait por‐ ter à confusion, selon la juge de la Cour suprême, et non pour des raisons liées à l’ex‐ pression personne ayant un vagin.

Motion à nationale l’Assemblée

L’Assemblée nationale du Québec a adopté à l’unani‐ mité, jeudi, une motion qui dénonce le choix des mots utilisés dans un récent juge‐ ment de la Cour suprême pour désigner les femmes, reitère l’importance de conserver le mot femme, et se dissocie de l’utilisatio­n de termes ou de concepts contribuan­t à invisibili­ser les femmes.

Le cabinet de la ministre responsabl­e de la Condition féminine, Martine Biron, n'a pas répondu à nos de‐ mandes d'entrevue. Elle l'a toutefois défendue bec et ongles dans une déclaratio­n fournie hier par son attachée de presse au Journal de Mon‐ tréal. Notre gouverneme­nt va toujours protéger les droits des femmes. La Cour su‐ prême a utilisé des mots qui tentent de les invisibili­ser. C’était important de dénon‐ cer cette pratique, peut-on y lire.

Selon Mme Chagnon, pré‐ sumer que la Cour suprême du Canada a employé l’ex‐ pression personne ayant un vagin dans son jugement pour éviter d’utiliser le mot femme est un bon exemple d’hypothèse non fondée.

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