Déguisements, héros et bandes dessinées... Trois jours de costumade pour le Comicon
Pendant trois jours, des passionnés, parfois dégui‐ sés de la tête aux pieds, se retrouvent au Comicon de Toronto.
L’événement autour des univers des superhéros, des bandes dessinées, de la science-fiction ou encore de l’animation s’est ouvert ce vendredi au Metro Conven‐ tion Centre pour une 18e édi‐ tion.
De nombreux participants sont adeptes du cosplay (cos‐ tumade).
Par exemple, Katelyn Ce‐ cile, ambulancière, est dégui‐ sée en reine Amidala, de La Guerre des Étoiles, qu'elle a mis deux mois à confection‐ ner. On n’a pas beaucoup d’occasions d’être créatifs dans nos métiers, estime-telle.
L’événement lui permet de replonger en enfance et d'ou‐ blier l’aspect anxiogène de son métier. On grandit, on oublie d’être enfant, ajoute-telle. Elle espère croiser un ac‐ teur de La Guerre des Étoiles présent à la convention et lui montrer son costume.
Les visiteurs disent appré‐ cier un espace où ils sont à l’aise pour exprimer leur créativité. Les exposants, eux, doivent composer avec l’inflation et la concurrence.
Un endroit sans juge‐ ment
Pour Marion Carrier-Oui‐ met, gérante de la boutique Chez Rhox Geek Stop, basée à Montréal, le Comicon est vraiment un endroit où on se sent accueilli, pas jugé, ça crée une atmosphère de par‐ tage, de plaisir.
C’est aussi l’avis de Lori Michaud, qui n’est pas dégui‐ sée, mais qui participe pour la deuxième fois pour soute‐ nir la passion de sa fille. Elle trouve que ce type de mo‐ ment renforce l'estime de soi.
Je pense qu'avec [tout le] harcèlement en ligne, c'est un espace sûr où les enfants sont acceptés.
Lori Michaud, mère d'une participante
Plus de concurrence dans un contexte d’infla‐ tion
Andrew Lacombe Bou‐ dreault, artiste-dessinateur et exposant, affirme de son côté que le nombre d'expo‐ sants est en croissance. Le nombre d’inscriptions aug‐ mente, dit-il.
C’est plus difficile de ren‐ trer, d’avoir une table, car beaucoup de gens ap‐ pliquent. Vous allez voir par‐ fois deux artistes qui par‐ tagent une table.
Andrew Lacombe Bou‐ dreault, artiste et exposant
Il ne pense pas que cette concurrence accrue est mau‐ vaise, mais qu’elle pousse à trouver notre niche.
Mme Carrier-Ouimet re‐ marque aussi qu’il faut com‐ poser avec l’inflation. Les gens n’ont pas nécessaire‐ ment des sous pour acheter de la marchandise, ce qui est compréhensible, tout coûte plus cher, estime-t-elle.
Il faudrait selon elle plus de communication autour de l’événement pour accueillir un public plus large.
Elle indique néanmoins réussir à garder une activité stable grâce à des clients ré‐ guliers qui reviennent chaque année, ce qui est tou‐ jours agréable.
L’événement se tient jus‐ qu’à dimanche après-midi. Certaines catégories de billets sont déjà entièrement écoulées pour la journée de samedi.
Avec les informations de Sarah Tomlinson