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Québec brille dans la comédie romantique Chez les beaux-parents

- Gabrielle Morissette

La Ville de Québec est un personnage en soi dans le film Chez les beaux-pa‐ rents, maintenant en salle. La comédie romantique ra‐ conte l’histoire de Sophie

(Zach Braff) à sa famille…

Ce film, c’est une lettre d’amour à Québec, aux femmes québécoise­s mais aussi une lettre d’amour aux comédies romantique­s, ces films-là qui nous font sentir si bien. gnée James A. Woods et Ni‐ colas Wright. Le quartier Pe‐ tit-Champlain, la rue SaintPaul et la Terrasse Dufferin font partie des lieux mis en valeur par les réalisateu­rs montréalai­s.

Dans les comédies ro‐ émouvant. Je me demande pourquoi personne n’y avait pensé avant!

C'est vraiment une lettre d'amour à la Belle Province. Toutes les personnes à qui on a montré le film jusqu'à présent nous disent "je dois absolument voyager au Qué‐ bec". Je pense que ça va bien marcher! Ajoute le réalisa‐ teur Nicolas Wright.

Tournage au Château Frontenac

Plusieurs scènes se dé‐ roulent également dans les cuisines du Château Fronte‐ nac, où Sophie, le person‐ nage principal, tente de dé‐ crocher un poste de chef exé‐ cutif.

La visibilité, pour nous, est incroyable, témoigne AndréeAnn Groleau, directrice des relations publiques au Fair‐ mont Le Château Frontenac. On voit un impact au niveau touristiqu­e, de ce genre de tournage. Les gens sont ins‐ pirés de vivre un peu l’his‐ toire et les émotions des ac‐ teurs tout au long du film et à vivre à leur tour ces expé‐ riences, explique-t-elle, fai‐ sant notamment référence à la série coréenne The Goblin, tournée en partie au Château en 2016, qui avait attiré son lot de touristes curieux.

D’ailleurs, tourner à Qué‐ bec et habiter le Château était particuliè­rement signifi‐ catif pour Evelyne Brochu.

J’avais cette fascinatio­n-là, dit-elle. Comme certaines pe‐ tites filles de mon époque, on vivait des rêves de prin‐ cesses. Alors quand je suis entrée dans ma chambre, pour la semaine de tournage qu’on a passé là-bas et qui était assez magique, je me di‐ sais que je vivais mon rêve de jeune fille!

Portrait fidèle de la fa‐ mille québécoise

Cette vie de château a été partagée avec le reste de la distributi­on, qui inclut Luc Pi‐ card, Isabelle Vincent, Char‐ lotte Aubin et Antoine-Olivier Pilon, interprète­s des membres de la famille de So‐ phie. Une famille qui est co‐ lorée, têtue, expressive et... indéniable­ment québécoise.

C’est un film très festif, ef‐ fervescent et familial, ajoute Evelyne Brochu.Il y a beau‐ coup d’amour dans leur re‐ gard porté sur la famille qué‐ bécoise. On peut penser qu’un comédie romantique peut être parfois caricatura­le, mais non, c’est fait avec beaucoup de chaleur, beau‐ coup d’amour.

Avec les informatio­ns de Louis-Philippe Ouimet

cher Jimmy, son fils qui a de la misère à marcher, qu’il l’amène dans la chambre des joueurs et lui dit : Montreleur ce que c’est d’avoir du courage jusqu’au bout!

Quel genre de série vous allume?

J’aime toutes les séries sur la mémoire, sur comment on se souvient des choses, com‐ ment on les interprète et ce que ça dit sur nous. Des sé‐ ries comme Plan B, Seve‐ rance, Homecoming et la sai‐ son 3 de True detective abordent ça.

Quelle émission vous fait vraiment rire?

La lutte! Je l’écoutais avec mon père. On y voit une va‐ riété de personnage­s comme The Animal dans les années 1980. Il arrivait sur scène et mangeait les coins rembour‐ rés du ring. Je trouve ça telle‐ ment cave. Bam Bam Bige‐ low, Macho Man (Randy Sa‐ vage) sont tous des person‐ nages ridicules. Ça me fait rire aussi parce que ça faisait rire mon père.

Ça me fait rire parce que je trouve ça tellement cave!

Marc Beaupré

Quelle émission dispa‐ rue des ondes regrettezv­ous?

Surprise sur prise. Je me souviens de l’émission avec Michel Côté. Son fils passe à Génie en herbe et répond à toutes les questions, sauf celle pour laquelle la réponse est Michel Côté.

[Surprise sur prise a été d’abord diffusée sur TQS dès 1986, puis de 1991 à 1997 sur Radio-Canada, NDLR]

Avez-vous culte? une série

Tchernobyl. C’est telle‐ ment bien fait. L’action se passe en Union soviétique, il y a 40 ans. Ça met en scène un État et des gens qui ne sont pas capables de voir autre chose que la croissance et le pouvoir. Ils vont mentir et ne voudront jamais qu’on leur demande d’éviter les ca‐ tastrophes. J’ai jamais vu une série qui raconte aussi bien l’origine des problèmes envi‐ ronnementa­ux qu’on a au‐ jourd’hui. Il y a aussi True De‐ tective, qui est un chefd’oeuvre. Le dernier volet avec Jodie Foster vient de sortir.

Regardez-vous les séries dans lesquelles vous jouez?

Je n’écoute presque ja‐ mais ce que je fais, mais j’ai regardé la 4e saison de Plan B au complet. J’ai capoté et ce n’est pas parce que je jouais dedans. Pier-Luc Funk est bon, mais il ne peut pas montrer à quel point il est bon s’il n’a pas un bon scéna‐ rio comme ça derrière lui. Souvent, les grands acteurs sont associés à des grands films qui sont d’abord de grandes histoires. Et Plan B,

c’est du grand

storytelli­ng.

Qu’aimez-vous regarder avec votre fille?

On regarde des films en famille. On a vu plusieurs fois La guerre des tuques (1984). Romane aime faire du théâtre et improviser, et dès qu’elle se met à jouer un per‐ sonnage, elle emprunte les diphtongue­s des person‐ nages de La guerre des tuques. C’est fascinant de voir à quel point ça s’est an‐ cré en elle très rapidement.

Qu’est-ce qui vous bou‐ leverse ou vous émeut à la télévision?

La LPHF, la Ligue profes‐ sionnelle de hockey féminin, me bouleverse systématiq­ue‐ ment. Je trouve ça tellement beau que ça se fasse enfin, que ça soit plein et qu’on les acclame. Ça a beaucoup plus de succès qu’on pensait. C’est du bon hockey. On se de‐ mande pourquoi on n’est pas arrivé là plus vite. La majorité des gens dans la salle sont des jeunes filles qui rêvent de jouer, je trouve ça émou‐ vant. Je pleure à tous les mat‐ chs.

Complément­s

Le Maple Leaf Gardens re‐ vit grâce au hockey féminin | Radio-Canada La LPHF au Centre Bell en avril | RadioCanad­a Le match Montréal contre Minnesota sera dif‐ fusé sur ICI TOU.TV le di‐ manche 24 mars 16 h

Quelle émission vous a fait changer votre vision du monde?

Je me souviens particuliè‐ rement du documentai­re Hot Coffee (2011) à propos des poursuites frivoles. On a le réflexe de penser qu’aux États-Unis, on poursuit tout le monde pour n’importe quoi, dont la maudite ma‐ dame qui a eu des millions de McDonald parce qu’elle s’est brûlée avec un café trop chaud. C’est écoeurant ce do‐ cumentaire parce qu’il ex‐ plique l’histoire et ç’a changé ma perception [du système de justice aux États-Unis dans lequel les juges sont élus, ce qui ouvre la porte au lobbying des grandes entre‐ prises qui financent la cam‐ pagne électorale des juges].

Il y a des documentai­res qui changent ma perception des choses.

Marc Beaupré

Le café était vraiment chaud et la vieille dame s’est brûlée sur les cuisses au 3e degré, elle a eu des greffes. Elle a voulu avoir des explica‐ tions et des excuses et McDo‐ nald a vraiment été odieux avec elle. Dans sa poursuite au civil, le jury a condamné l’arrogance de McDonald pour 73 millions. Mais le cas a été porté en appel et a été renversé.

Finalement, tout ça a bien servi les grandes compa‐ gnies. Tranquille­ment, par‐ tout aux États-Unis, le sys‐ tème a commencé à mettre des limites de montant pour lequel les citoyens peuvent poursuivre au civil, même si la poursuite est légitime.

Quel est le meilleur épi‐ sode que vous avez vu de toute votre vie?

Le dernier épisode de la première saison de Seve‐ rance (thriller psychologi­que américain créé par Dan Erick‐ son et produit par Ben Stil‐ ler). Je n’ai jamais vu un épi‐ sode aussi fort que ça. Toute sa qualité vient du fait que les huit épisodes précédents ont tranquille­ment construit ce qui va se passer. Quand tu arrives à la fin, tu dis : Ah ben calvaire.

[Severance se déroule dans une entreprise où le personnel se soumet à un programme volontaire pour dissocier leurs souvenirs pro‐ fessionnel­s de leurs souve‐ nirs personnels. Donc les souvenirs personnels ne viennent pas perturber le temps de travail et viceversa.]

La deuxième saison de Série noire est en ligne sur ICI Tou.TV EXTRA

Complément­s :

Marc Beaupré parle de Marc Arcand | Les enfants de la télé Le meilleur de la télé selon de Martine Francke Le meilleur de la télé selon Vé‐ ronique Cloutier (qui voulait être Suzy Lambert)

Ludovic Boney, artiste L’homme n’hésite d’ailleurs pas à faire un paral‐ lèle avec les artistes autoch‐ tones, longtemps mis de côté par un milieu qui ne les a pas pris au sérieux jusqu’à très récemment. Aujourd’hui, on a davantage d’écoute et les choses changent. On vit une belle époque pour l’art des Premières Nations, se réjouitil.

Il se souvient d’ailleurs avoir un temps caché son identité plus jeune quand il a commencé le métier d’ar‐ tistes afin de pouvoir bénéfi‐ cier des mêmes chances que les autres.

C'est vrai qu'au début de ma carrière, je ne disais pas que j’étais un Autochtone de peur d’être ignoré ou rejeté. Le fait que maintenant je peux le dire sans rien craindre prouve que la situa‐ tion s’est beaucoup amélio‐ rée.

Un désir de connaître les Autochtone­s

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Eruoma Awashish, artiste multidisci­plinaire atikamekw d’Opitciwan, qui félicite le festival de faire une aussi grande place aux oeuvres au‐ tochtones, en particulie­r celles et ceux qui vivent dans les communauté­s ou en ré‐ gions éloignées.

Le public a envie de connaître les Premières Na‐ tions et l’art est un médium idéal pour partager nos ré‐ cits, nos modes de vie et nos identités, mentionne-t-elle.

Eruoma Awashish - qui ex‐ pose une installati­on de son cru baptisée Kakike Ickote/Feu éternel - rappelle que l’art a été le véhicule de l’héritage culturel des Au‐ tochtones depuis des millé‐ naires à travers les chants, les récits, la danse ou bien le patrimoine matériel.

On poursuit la tradition orale en multiplian­t les "contenants de transmissi­on" de nos cultures, dit-elle tout en en appelant les Québécois à connaître les noms des 11 Nations autochtone­s de la province. Si les gens sont ca‐ pables d'apprendre les 12 mois de l'année, c'est certain qu'ils sont capables d'ap‐ prendre les 11 Nations, lance-t-elle.

Le Festival Art Souterrain, dont l’accès est gratuit, pro‐ pose également des ren‐ contres et des visites gui‐ dées, ainsi que des perfor‐ mances artistique­s, notam‐ ment une prestation en ou‐ verture de l’événement sa‐ medi de la poétesse innue Jo‐ séphine Bacon.

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