La fromagerie du Presbytère s’agrandit à Sainte-Élizabeth-deWarwick
La Fromagerie du Presby‐ tère de Sainte-Élizabeth-deWarwick connait un tel suc‐ cès que les propriétaires ont décidé d'investir 2 mil‐ lions de dollars pour dou‐ bler leur production.
L'entreprise a récemment fait l'acquisition d'une église où a lieu la production du fromage. Déjà, les travaux sont en cours pour agrandir le bâtiment qui conserve aussi sa vocation religieuse.
On va faire deux corridors d'un côté, deux corridors de l'autre. À vol d'oiseau, ça fait comme croix de façon à har‐ moniser et bien sûr, s'assurer la protection du patrimoine bâti , décrit le propriétaire de la Fromagerie, Jean Morin.
Cet agrandissement, l'en‐ treprise le doit beaucoup à la Religieuse, ce fromage à ra‐ clette qui s'est même distin‐ gué à l'international
On est allé se présenter à Morgins en Suisse dans la ca‐ pitale de la raclette et à tra‐ vers un événement mondial avec une centaine de fro‐ mages, on s'est classé parmi les cinq premiers , raconte Jean Morin avec fierté.
Jean Morin assure qu'il a tenu à rassurer ses compéti‐ teurs suisses lors de cette compétition. La Fromagerie ne veut pas envahir le mar‐ ché suisse, mais souhaite plutôt représenter le Canada dans le cadre d'un tel événe‐ ment d'envergure.
Le succès de la gieuse
Pour atteindre une saveur de renommée internationale, le fromage la Religieuse né‐ cessite beaucoup de soins et d'espace.
Trois fois par semaine, il faut le laver et on va s'appro‐ cher de l'église pour avoir de l'aide , précise Jean Morin. Un robot pourrait même être mis à profit pour prendre en charge le nettoyage des fro‐ mages.
Avec l'espace qui manque pour répondre à la popula‐ rité grandissante du fromage, l'agrandissement était inévi‐ table.
C'est la belle-fille de Jean Morin qui dirige les travaux. La première aile sera termi‐ née à la fin mai et la seconde en juillet.
Ce qui a été un peu plus compliqué, c'est au niveau des plans et des restrictions à cause de la proximité des deux bâtiments. Ce fut un travail d'un an avant de dé‐ buter les travaux finalement, décrit Stéphanie Ouellet.
Jean Morin témoigne ainsi de sa confiance dans l'avenir de ses fromages, mais il croit que la bataille avec les fro‐ mages étrangers n'est pas gagnée.
C'est encore un combat quotidien. La présence des Européens est très forte dans les grands marchés spéciali‐ sés et il faut constamment que les Québécois travaillent et jouent du coude pour prendre leur place et ce sera à mon avis, un combat à vie , pense-t-il.
Toujours en quête d'es‐ pace, Jean Morin a acquis le Magasin général pour étaler ses fromages et sauver le dé‐ panneur qui menaçait de fer‐ mer ses portes. Les projets ne manquent pas pour la fro‐ magerie qui grandit d'année en année.
D'après le reportage de Jean Arel