Manifestation des infirmières de la FIQ devant l’Assemblée nationale
En plein blitz de négocia‐ tion avec le gouvernement, des milliers de membres de la Fédération interprofes‐ sionnelle de la santé du Québec (FIQ) ont manifesté samedi pour faire entendre leur mécontentement, alors qu'il n'y a toujours pas d'entente avec Québec pour le renouvellement des conventions collectives de la majorité des infirmières du secteur public.
Cette manifestation-là est vraiment un levier important pour nous, dit d’emblée la présidente de la FIQ, Julie Bouchard.
Depuis quelques jours, nous sommes en blitz de né‐ gociation, donc il reste des petites choses à attacher, mais ces petites choses sont ultra-importantes pour nous, a alors ajouté Julie Bouchard, avant de débuter la marche entre le Musée national des beaux-arts du Québec jus‐ qu'à l'Assemblée nationale.
On veut avoir une entente de principe avec cette cou‐ leur FIQ qui est ultra-impor‐ tante, a répété Julie Bou‐ chard.
La FIQ représente plus de 80 000 infirmières, infir‐ mières auxiliaires, inhalothé‐ rapeutes et perfusionnistes cliniques oeuvrant dans les établissements de santé de la province.
Ce grand syndicat ne fai‐ sait pas partie du front com‐ mun intersyndical, qui repré‐ sentait 420 000 travailleurs des secteurs publics de la santé et de l'éducation, et dont les leaders de la CSN, de la CSQ, de l'APTS et de la FTQ en sont finalement ve‐ nus à une entente avec le gouvernement de François Legault après les Fêtes.
Les dernières hypothèses de règlement ont été entéri‐ nées par les membres en fé‐ vrier.
16 mois de négociations
Questionnée à savoir si les deux parties sont près d'une entente, Julie Bouchard n’a pas voulu s’avancer et a admis vouloir rester discrète sur le contenu des discus‐ sions.
Toutefois, elle a men‐ tionné que l’implantation de ratios sécuritaires profes‐ sionnelles-patients est un en‐ jeu fondamental dans les dis‐ cussions.
Depuis déjà quelques jours, on négocie jour, soir et nuit, intensivement; donc, on espère arriver à une entente dans les prochaines heures, prochains jours. Si on n'y ar‐ rive pas, c'est parce qu'on n'aura pas l'élément essentiel pour nous permettre de nous donner des soins de qualité à la population.
Au cabinet de la ministre
Sonia LeBel, on parle de né‐ gociations soutenues avec la FIQ. Nous avons toujours le même objectif : obtenir de la souplesse dans l'organisation du travail pour offrir de meilleurs soins à la popula‐ tion. Comme nous l'avons déjà fait avec le Front com‐ mun, il est temps de trouver une piste d'atterrissage à cette négociation. Tout est sur la table pour en arriver à une entente rapidement. On doit pouvoir mettre en place les solutions qui améliore‐ ront l'efficacité du réseau de la santé et les conditions de travail des employés, a fait savoir le cabinet par courriel en fin d'après-midi, samedi.
Avec La Presse cana‐ dienne et Philippe L’Heureux
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