Optimiser le poste Arnaud demeure important pour Pierre Fitzgibbon
De passage sur la CôteNord cette semaine, le mi‐ nistre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon, a indiqué être conscient des difficul‐ tés du poste Arnaud à four‐ nir assez d’énergie pour les entreprises qui souhaitent s’établir sur la Côte-Nord.
Il y a des projets intéres‐ sants sur la Côte-Nord. De par l’endroit géographique, le port que vous avez, et puis, c’est à côté des minerais, a expliqué le ministre en entre‐ vue au micro de Bonjour la Côte.
Pierre Fitzgibbon a toute‐ fois noté qu’il y avait un bé‐ mol avec le poste Arnaud à
Sept-Îles. Selon de nombreux élus locaux, le manque de ca‐ pacité du poste freine le dé‐ veloppement économique dans la région. On n’aura pas un rehaussement la semaine prochaine, alors il faut être ri‐ goureux malheureusement, a indiqué le ministre.
Ce n'est pas de la mau‐ vaise volonté de personne, c'est que le poste n'est pas capable de suffire à la de‐ mande actuelle, a ajouté Pierre Fitzgibbon.
On va travailler avec Hy‐ dro-Québec pour avoir un re‐ haussement progressif.
Pierre Fitzgibbon, ministre de l'Économie, de l'Innova‐ tion et de l'Énergie
L’entreprise suédoise H2 Green Steel, qui souhaite im‐ planter une aciérie alimentée à l’hydrogène vert à Sept-Îles, ne s’inquiète pas outre me‐ sure des commentaires du ministre Pierre Fitzgibbon sur les capacités énergétiques li‐ mitées du poste Arnaud.
Selon le chef du projet de H2 Green Steel sur la CôteNord, Patrick Tobin, le mi‐ nistre de l'Économie a de‐ mandé à l’entreprise de se tourner vers l’autoproduction d’électricité pour subvenir à ses besoins, qui se chiffrent à plus de 1000 mégawatts, alors que Québec prévoit une réforme de la Loi sur l’avenir de l’énergie qui pourrait per‐ mettre la vente d'électricité entres compagnies privées.
On est tout à fait conscient des réformes à ve‐ nir au Québec et on pense que notre projet s'inscrit làdedans, indique Patrick To‐ bin.
Patrick Tobin précise que l'entreprise prévoit se tour‐ ner vers l’autoproduction et compte faire affaire avec les développeurs d’énergie pri‐ vée de la région.
Il souhaite toutefois que Québec donne une marge de manoeuvre à H2 Green Steel pour que l’entreprise puisse remplir ses besoins énergé‐ tiques sans Hydro-Québec.
Tant qu’on nous donne la marge de manoeuvre pour compenser avec du renouve‐ lable, indique Patrick Tobin. Évidemment que l’hydroélec‐ tricité, c’est 100 % vert, on le sait. On est à l’aise, mais il faut aussi que de notre côté, on compense de façon verte tout manque à gagner, ajoute-t-il.
Avec les informations d'Al‐ ban Normandin