Radio-Canada Info

La fin prochaine d’un programme de médecins suppléants inquiète des hôpitaux du Nord

- Venant Nshimyumur­wa

Le programme qui aide les hôpitaux des régions ru‐ rales et du Nord de l'Onta‐ rio à éviter les fermetures temporaire­s des salles d'ur‐ gence viendra à échéance le 31 mars.

Bon nombre d’hôpitaux les plus isolés de la province comptent sur des médecins des zones urbaines pour combler leurs quarts de tra‐ vail, notamment dans les salles d’urgence.

À l'automne dernier, la province avait prolongé jus‐ qu’au 31 mars de cette année le programme de suppléance temporaire, qui accorde des primes à ces médecins qui viennent de loin.

Deux semaines avant que le programme ne prenne fin, certains gestionnai­res d’hôpi‐ taux sont soucieux. Ils at‐ tendent avec impatience des nouvelles du gouverneme­nt sur la suite des événements.

Nous attendons toujours. J'espère que nous aurons des nouvelles au cours de la se‐ maine prochaine, a confié Tim Vine, le président du Ré‐ seau Santé Rive Nord, qui gère les hôpitaux de Thessa‐ lon, Blind River et Richards Landing-Matthews, dans le district d’Algoma.

Si le programme ne se poursuit pas, nos services d'urgence connaîtron­t des fermetures prolongées.

Tim Vine, président du Ré‐ seau Santé Rive Nord.

Le gouverneme­nt inter‐ vient tard

France Gélinas, députée de Nickel Belt et porte-parole de l'opposition en matière de Santé, croit que la province prolongera le programme.

Elle déplore néanmoins le fait qu’elle se décide à la der‐ nière minute, alors que les hôpitaux doivent réserver des médecins suppléants des mois avant les quarts de tra‐ vail prévus.

On n’appelle pas un mé‐ decin comme on appelle un taxi Uber. Les médecins de‐ vront quitter [la ville] où ils demeurent. Quand ils n’ont pas de contrat dans le Nord, ils en prennent dans le Sud, dit-elle.

Tim Vine abonde dans le même sens.

[Si le gouverneme­nt an‐ nonce le financemen­t à la dernière minute] les méde‐ cins suppléants ont peut-être déjà décidé qu'ils partaient en vacances ou ont fait d'autres projets qu'ils n'au‐ raient pas faits s'ils savaient qu'il y aurait financemen­t, souligne-t-il.

Mélanie Goulet, coordon‐ natrice du recrutemen­t des profession­nels de la santé pour l'hôpital Notre-Dame de Hearst est aussi paralysée dans son travail par la ré‐ ponse tardive du gouverne‐ ment.

Elle planifie actuelleme­nt les horaires pour les mois de juin, juillet, août et ne sait pas encore ce qui sera pos‐ sible de faire avec les méde‐ cins qui viendront d’ailleurs.

Avec le ministère qui ne nous donne pas de réponse, ça nous laisse tout le temps à se questionne­r, lance-t-elle.

Une porte-parole de la mi‐ nistre de la Santé Sylvia Jones affirme que le gouverneme­nt fera bientôt une mise à jour sur le programme.

Depuis le 12 octobre, le ministère et l'Associatio­n mé‐ dicale de l’Ontario négocient une nouvelle entente sur les services aux médecins, af‐ firme Hannah Jensen, dans un courriel.

Avec les informatio­ns de Bienvenu Senga, Francis Bou‐ chard et de la Presse cana‐ dienne

thésie.

Nous devons envisager tout ce qui est possible pour réduire la liste d’attente, a souligné Mark McLane.

Aucun échéancier

n’est établi pour l’ouverture pos‐ sible de cette clinique privée.

D’après un reportage de

Nicola MacLeod, de CBC

 ?? ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada