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La pièce alterIndie­ns, une satire pour la conciliati­on, présentée à Caraquet et à Moncton

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Les production­s Menuenta‐ kuan présentent en mars la pièce alterIndie­ns à Moncton et à Caraquet, une oeuvre humoristiq­ue qui traite des relations entre les autochtone­s et les allochtone­s.

Six comédiens interpréte‐ ront les échanges de person‐ nages lors d’un souper d’amis… qui va mal tourner. Fine ligne entre malaise et rire, ce jeu avec le ton est voulu, souligne le metteur en scène Xavier Huard.

C’est une comédie de si‐ tuation. On est vraiment dans le ton du sitcom, ça a été écrit par l’un des grands auteurs du Canada Drew Hayden Taylor, qui est un au‐ teur de la nation Ojibway, ex‐ plique-t-il.

C’est un coup de génie de l’auteur de réussir à traiter de ces rapports-là, mais de le faire avec humour, avec légè‐ reté. C’est vraiment un spec‐ tacle qui se veut un lieu de rassemblem­ent, même si tout le monde va en prendre plein la gueule, poursuit-il.

Il s’agit d’une première tournée dans les maritimes, pour les production­s Me‐ nuentakuan, fondée en 2013 par un collectif formé d’ar‐ tistes des Premières Nations et de jeunes acteurs québé‐ cois.

Le texte de théâtre que les production­s Menuenta‐ kuan présentero­nt au Nou‐ veau-Brunswick, traduit en français par Charles Bender, a déjà connu un grand suc‐ cès ailleurs au pays.

On utilise le théâtre comme lieu de rassemble‐ ment, on pense que c’est im‐ portant, partage le metteur en scène, Xavier Huard. C’est extrêmemen­t actuel cette pièce-là.

Xavier Huard se dit privilé‐ gié d’avoir pu travailler avec une brochette de comédiens aussi chevronnés.

Réussir à recréer le réa‐ lisme de ces situations-là […] ça demande énormément d’habileté de la part des [co‐ médiens], note le metteur en scène. Pour créer ces zones de malaises là. Prends une maîtrise de la partition qui est exceptionn­elle.

Attendez-vous à tendu l’inat‐

alterIndie­ns est un spec‐ tacle tout public, mais, dit Xa‐ vier Huard, l’équipe de pro‐ duction s’est aperçue qu’elle suscitait particuliè­rement de l’intérêt chez les adolescent­s.

Cette génération-là est vraiment à l’écoute de ces questions là et ça crée des discussion­s intéressan­tes après la pièce, soutient-t-il.

Dotée d’une narration ac‐ cessible, alterIndie­ns pro‐ posent néanmoins une es‐ thétique expériment­ale et des concepts éclatés. Par exemple, comment alterIn‐ diens s'est-elle approprié le générique musical de l’émis‐ sion télévisée américaine Friends?

Attendez-vous à l’inat‐ tendu, promet Xavier Huard.

D'ailleurs, le titre de la pièce contient le mot en i qui n’est normalemen­t plus uti‐ lisé de nos jours.

C’est un choix qui a été fait par le traducteur et l’au‐ teur pour amener cette idéelà des activistes qui sont plus intéressés par la vérité que par la tradition et qui sont un peu des marginaux euxmêmes, explique Xavier Huard.

De plus, conclut-il, la ma‐ jorité des personnes oeuvrant au sein des production­s Me‐ nuentakuan sont autoch‐ tones et sont friandes de la réappropri­ation de certains concepts.

alterIndie­ns est présentée au Théâtre populaire d’Aca‐ die à Caraquet le 19 mars, puis au Théâtre l’Escaouette de Moncton les 21 et 22 mars.

Avec les informatio­ns de l’émission Votre samedi

grammation est allé s’asseoir avec chacune des agences lors du dernier salon de l’As‐ sociation profession­nelle des diffuseurs de spectacles RI‐ DEAU, pour expliquer le tra‐ vail accompli dans les der‐ niers mois et nommer tous les appuis sur lesquels peut compter ASM.

Cela montre aussi le sé‐ rieux de l’organisme. Il va fal‐ loir faire nos preuves, mais d’avoir des gens compétents qui excellent dans leur mé‐ tier, ça aide à rétablir la confiance.

Nicole Lagacé, directrice par intérim d'Arts et spec‐ tacles Matanie

De nombreux soutiens

Le conseiller municipal André Coulombe et le direc‐ teur des services des loisirs, de la culture et de la vie com‐ munautaire à la Ville de Ma‐ tane, Martin Gilbert, sont membres du nouveau conseil d'administra­tion.

On a des spécialist­es dans divers secteurs, que ce soit le monde économique, mais également des représenta­nts de la Ville et des représen‐ tants du monde du spectacle comme tel. Donc on a vrai‐ ment une belle couverture de spécialité­s à l'intérieur des membres du CA, déclare le maire de Matane, Eddy Méti‐ vier.

On ne s'insère pas dans l'organisme comme tel, on amène un atout au niveau gouvernanc­e pour s'assurer que les gens de Matane vont avoir de beaux spectacles, [...] qu'on devienne une plaque incontourn­able au ni‐ veau diffusion de spectacles.

Il confirme que la Ville a injecté 75 000 $ dans l'orga‐ nisme, somme déjà budgétée et offerte en soutien au diffu‐ seur matanais depuis plu‐ sieurs années.

Le directeur général du Réseau des organisate­urs de spectacles de l'Est-du-Qué‐ bec (ROSEQ), Frédéric La‐ gacé, confirme que le diffu‐ seur de spectacle a pu réinté‐ grer le service de program‐ mation de spectacle du RO‐

SEQ.

Arts et spectacles Matanie a su faire la démonstrat­ion qu'il avait la solidité finan‐ cière, partenaria­le et organi‐ sationnell­e pour être en me‐ sure de réintégrer les activi‐ tés de programmat­ion, af‐ firme Frédéric Lagacé.

Kaméléart s’était vu sus‐ pendre temporaire­ment les services de programmat­ion de spectacle offert par le RO‐ SEQ en raison de ses difficul‐ tés. Je tiens à dire que je suis très heureux pour le public matanais, parce que le public matanais doit avoir accès aux arts de la scène, ajoute-t-il.

Nicole Lagacé confirme que l'équipe de programma‐ tion signe des contrats chaque jour et que l'on peut s'attendre à assister à des spectacles à Matane dès l'au‐ tomne 2024.

Elle fait un appel à la com‐ munauté dans son ensemble pour soutenir Arts et spec‐ tacles Matanie. On a besoin de la mobilisati­on de notre communauté. Ça nous prend l'adhésion des gens, lance-telle.

Un lancement officiel se tiendra en juin et une cam‐ pagne aura lieu auprès de la communauté d’affaires de la région. L’organisme souhaite aussi s’installer dans un nou‐ veau local, plus petit et mieux adapté à ses besoins.

ter les gens vers des modèles de langage plus verts. Là où les gens peuvent être plus sobres numériquem­ent, c’est en utilisant l’IA générative de la bonne manière, croit la spécialist­e de l’IA et de l’envi‐ ronnement.

Il faut être plus critique et réflexif sur les moments d’utiliser l’IA générative.

Sasha Luccioni, cheffe du climat de Hugging Face

La technologi­e dite géné‐ rative (Gemini, ChatGPT, etc.) devrait, selon elle, être utili‐ sée pour générer, et non pas comme un moteur de re‐ cherche ou une calculatri­ce.

C’est utile pour une tem‐ pête d’idées sur un titre qui contient un jeu de mots, mais je ne vais pas l’utiliser pour rédiger un texte à ma place, en raison de ses hallu‐ cinations [ces fausses infor‐ mations créées de toute pièce par l’IA]. Ou encore pour faire un calcul qui se fe‐ rait sur une calculatri­ce. Et pour obtenir une recette de gâteau au chocolat, il y a en‐ core le site de Ricardo, énu‐ mère-t-elle.

Et vous, comment l’in‐ telligence artificiel­le vous affecte-t-elle?

ICI Première prépare une émission spéciale pilotée par Chloé Sondervors­t sur le thème de l’intelligen­ce artifi‐ cielle. Participez à la discus‐ sion ici.

Préserver ments

Mme Marchenko salue les initiative­s telles Pause ton écran, qui suggère des défis de 24 h loin des écrans, et la Journée mondiale du net‐ toyage numérique.

Elle demeure lucide : On ne peut pas dire qu’en effa‐ çant une dizaine de courriels dans nos pourriels, on va faire une différence [sur notre empreinte environne‐ mentale]. Julien Pilette, viceprésid­ent du Digital Cleanup Day, est du même avis. Quel‐ qu’un qui fait ça, c’est moral, c’est bien, il faut le faire, mais ce n’est pas assez.

Il y a autant d’individus que de façons de naviguer en ligne. Ce serait difficile d’ap‐ pliquer une méthode pour tout le monde, surtout que le numérique s’est incrusté dans pratiqueme­nt toutes les facettes de notre vie, du ma‐ gasinage au travail, en pas‐ sant par les loisirs, note la fondatrice d’Ecoist Club.

Les gens qui naviguent en ligne ont tout de même un point commun : l’équipe‐ ment. D’après elle, une per‐ sonne possède en moyenne huit appareils, allant de la ta‐ blette au téléphone intelli‐ gent, en passant par l’ordina‐ teur, la télévision et les consoles de jeux vidéo.

La pollution numérique vient avant tout de la produc‐ tion d’équipement personnel et de l’électricit­é pour les faire rouler.

Daria Marchenko

L’étape de la fabricatio­n, qui inclut l’extraction de mé‐ taux rares, est particuliè­re‐ ment polluante. Selon les données de Green IT, elle re‐ présente 30 % du bilan éner‐ gétique général du numé‐ rique et 39 % de ses émis‐ sions de gaz à effet de serre.

Réduire son nombre d’ap‐ pareils, les faire durer le plus longtemps possible en les ré‐ parant, ou encore en les achetant de seconde main plutôt que neufs, peut gran‐ dement améliorer les choses, d’après la fondatrice d’Ecoist Club.

Parmi les mesures à adopter pour préserver ses appareils, Julien Pilette sug‐ gère de protéger son télé‐ phone avec une coque et un écran protecteur. Il men‐ tionne aussi de recharger son téléphone entre 20 et 80 %, et de ne pas le brancher lorsqu’il est à 80 %, afin de protéger la batterie.

Si vous voulez vraiment changer de téléphone, faites en sorte que votre appareil précédent puisse continuer de vivre, en le transmetta­nt à un enfant, ou en le reven‐ dant, suggère-t-il, ajoutant qu’un téléphone devrait du‐ rer au moins six ans.

Mais pour arriver à pré‐ server ses appareils plus longtemps et en réduire le nombre, une réflexion plus profonde sur notre rapport à l’hyperconne­ctivité s’impose, selon Daria Marchenko.

Revoir notre hygiène nu‐ mérique

Pour la spécialist­e, la so‐ briété numérique devrait être associée au bien-être. C’est de s’arrêter un moment pour se poser la question à savoir c’est quoi, pour moi, une bonne consommati­on, et de connaître ses limites. Vivezvous bien votre hyperconne­c‐ tivité, et vos proches viventils bien avec celle-ci?, de‐ mande-t-elle.

Parmi les solutions, elle propose de se créer un ho‐ raire, une routine, qui inclut des moments de pause d’écrans pour s’étirer, par exemple. Ça peut être de re‐ fuser les écrans à la maison pendant les repas, après une heure en particulie­r, et, pour‐ quoi pas, de lire à la place d’écouter Netflix, suggère-telle. Notre façon de vivre doit changer, de même que notre façon d'organiser nos loisirs.

Il n’y a pas de monopole sur le concept de la sobriété numérique, ou de mode d’emploi sur comment la pra‐ tiquer.

Daria Marchenko On construit notre société sur des ressources limitées. D’ici des décennies, on n’aura pas assez de minerais rares pour construire certaines choses pour la société numé‐ rique, ajoute-t-elle.

La ressource essentiell­e, qui est notre temps et notre attention, est aussi une res‐ source limitée.

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